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EAN : 9782070456154
592 pages
Gallimard (02/01/2014)
4.01/5   2041 notes
Résumé :
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l'Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Comme le palais auquel il a laissé son nom, château médié... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (276) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 2041 notes
Cette critique est dangereusement subjective. J'ai en effet le privilège de connaître personnellement Jean-Christophe Rufin.
En poste au Sénégal, nous avions appris avec surprise sa nomination comme ambassadeur. Nicolas Sarkozy venait d'être élu et la tradition qui réservait aux seuls diplomates de carrière les postes d'ambassadeur était battue en brèche. Ecrivain déjà célèbre (il avait obtenu le prix Goncourt en 2000 pour "Rouge Brésil"), Jean-Christope Rufin a été accueilli à l'ambassade avec une certaine appréhension : ce non-professionnel allait-il prendre toute la mesure de la tâche ? ne considèrerait-il pas son séjour à Dakar comme une résidence d'écrivain ?
Nos réticences furent vite balayées. L'écrivain serait ambassadeur à temps complet. Et même son élection à l'Académie française ne le détournerait pas de sa tâche. Pendant trois ans il l'accomplit avec un zèle exemplaire et un courage peu courant. Il tint tête au président de la République Abdoulaye Wade, engagé dans une lente dérive autoritaire, et faillit à plusieurs reprises être rappelé à Paris. 3 ans après son départ, son souvenir reste vivace au Sénégal.

"Le grand Coeur" n'a rien à voir avec l'Afrique. Après quelques tentatives à mon sens peu réussies (quoiqu'appréciées du public) de polar écrit dans le style américain ("Le parfum d'Adam", "Katiba"), JC Rufin revient chez Gallimard et y retrouve la veine de "L'Abyssin" ou de "Rouge Brésil". Un ample roman historique, un héros charimatique au destin hors du commun, un style d'une extrême élégance qui ne verse jamais dans le maniérisme ...

Mais quand JC Rufin nous parle de Jacques Coeur, c'est aussi - c'est peut-être surtout - de lui-même qu'il nous parle. Et c'est dans cette mesure que son livre m'a intéressé et touché.

Ce qui le définit d'abord, c'est son attirance pour l'Ailleurs. Jacques Coeur - comme JC Rufin - est attiré par les confins du monde. Il en a une approche très sensorielle : les odeurs, les sonorités des langues, la physionomie des populations influncent sa perception. du coup, ce personnage est parfois insaisissable : alors qu'on le croit ici, il est déjà en partance vers là-bas.
Autre trait caractéristique de Jacques Coeur (et de JC Rufin !) : c'est un touche-à-tout de génie qui réussit, avec une apparente désinvolture, dans tous les domaines. A lire la biographie de Jacques Coeur, on a l'impression que sa vie s'est jouée à son insu : la chance, les hasards ont fait de ce fils de pelletier l'Argentier du Roi, la plus grosse fortune de France, l'amant d'Agnès Sorel et l'ami du Pape. La vie de JC Rufin, qu'il relate dans "Le léopard sur le garot", est, si l'on croit celui qui la raconte, elle ausi, le résultat d'heureuses coïncidences. Aveu sincère ? pose faussement modeste ? ou suprême élégance à euphémiser les efforts et le travail sans lesquels il n'est pas de réussite ?
Jacques Coeur, comme JC Rufin, est un solitaire. Il ne fait partie d'aucune coterie, d'aucun clan. D'origine modeste, il n'a pas hérité ses titres de ses ancêtres. Il s'est fait seul, sans verser pour autant dans le carriérisme ou l'arrivisme. Il a une conscience aiguë de la fragilité des choses et de leur caractère éphémère. Il connaît la fragilité des honneurs.
Jacques Coeur (comme JC Rufin) est fasciné par le pouvoir et par les hommes qui l'exercent. Il les fréquente, il les connaît, il lui arrive même de partager leurs passions. Mais il ne leur sacrifiera jamais son indépendance. Il porte sur eux un regard amusé, distancié, souvent critique. Au fond il s'en méfie. leurs valeurs ne sont pas les siennes.

J'ai aimé le Grand Coeur. Car j'y ai retrouvé un Grand Monsieur.
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Les armagnacs et les bourguignons ! Pensez que, si j'affectionne le marc de bourgogne un liquoreux pruneau d'Agen si tant est qu'il fut à l'armagnac ça me dit aussi. Mais que diantre !... pour la petite histoire, en ce début d'ouvrage je ne suis pas une érudite. Ne le sont pas davantage les jeunes personnes, des enfants, qui vivent comme moi, un réel éblouissement à l'apparition du beau chevalier et de sa monture. Nos prunelles s'agrandissent devant un jeu grandeur nature qui se met en place, tandis qu'une touche guerrière soudain claironne dans le paysage.
.
Et comme l'écriture s'y prête quelques rimes en ligne : (p.29)
.
Il y avait parmi nous un chef, c'était un gros garçon
Cheveux bouclés noirs comme fourrure de mouton
La victoire lui était acquise avant même le combat
Audaces et vantardises se jouant comme une feinte
De par une réputation usurpée qui forçait le résultat
Éloi, exerçait son ascendant en suscitant la crainte...
.
Le livre, il est consistant. Mais encore. Parfois, ça ne veut rien dire, ce n'est pas le nombre de pages qui compte. Non ! Là, j'ai vraiment quelque chose dans la main. Hum... dans l'oeil ? Oui, si vous voulez. Premièrement, l'écriture me plait. Déjà, je sais que je vais le lire. Mais c'est peu dire, je suis déjà dedans. Ensuite, oui, parce que ce n'est pas le tout de papoter, il faut écrire...
Le Grand Coeur est un roman picaresque ou d'époque se situant au moyen-âge. Hormis les seules références à des personnages historiques, en l'occurrence Charles VII et plus loin Agnès Sorel qui illustrent brillamment le contexte, j'y découvre les pérégrinations d'un jeune homme, qui, d'abord installé dans un semblant d'existence en tout point conforme à son rang, s'en échappe au rythme de pulsions insoupçonnées qui le révèlent à lui-même ; les traits de son véritable caractère.
C'est après un voyage initiatique, en Orient, dont les merveilles rutilent à ses yeux comme autant de trésors qu'il prend conscience de l'incongruité des croisades. Des guerres coûteuses qui affament le peuple et s'en viennent contrevenir à la diversité d'une population que précisément, il admire. Il s'ensuit alors, un cheminement passionnant que je découvre en même temps que la transformation d'un homme livré à son destin. Il s'appelle Jacques Coeur. Et comme à Grand Coeur grande conséquence, je conclurai en disant : « coup de foudre » c'est bien, non !
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La postface du Grand Coeur atteste que Jean-Christophe Rufin a mis tout le sien… (oui, bon) dans cette biographie romancée sous forme de mémoires. On le comprend, la destinée extraordinaire de Jacques Coeur, négociant d'origine modeste devenu argentier du roi Charles VII, a bien de quoi susciter l'empathie et enflammer l'imagination.

L'Histoire au XVème siècle prend ici son essor à travers l'odyssée de ce rêveur humaniste et ambitieux. C'est la fin des croisades, la pacification progressive du royaume de France et l'ouverture des échanges commerciaux avec l'Orient sous l'impulsion visionnaire d'un Coeur vaillant à qui rien ne semble impossible (tiens, ça me rappelle un truc). Ses « mémoires » livrent aussi nombre de réflexions sur les fourberies du pouvoir et autres stratégies politiques pas si éloignées de nos contemporains et sans aucun doute familières à l'auteur (qui fut entre autres ambassadeur de France, faut-il le rappeler ?)

Les éléments sus mentionnés promettaient donc un récit passionnant…
D'où ma déception sans doute.
Longueurs, redondances et détails superflus m'ont poliment ennuyée et, une fois de plus, le style de JC. Rufin m'a laissée insensible. Recherché mais souvent factuel, il lui manque, à mon sens, le souffle et la puissance dignes d'une épopée de cette envergure.

Bref, aussi attachant soit-il, un grand coeur, en l'occurrence, ne fait pas tout à fait un grand livre. Dommage.


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Le grand Coeur a fait fondre le mien, coeur d'artichaut.
Je referme ce livre après avoir freiné le plus possible ma cadence, lisant parcimonieusement les derniers chapitres pour profiter encore un peu de cette présence magique et délectable.
Cette biographie romancée n'est pas seulement historiquement passionnante. Rufin a fait oeuvre d'orfèvre en donnant chair à un homme au destin incroyable en ce moyen âge finissant laissant poindre les premiers éclats de la renaissance. Pour un peu et sans forcer le trait on pourrait prêter à Jacques Coeur l'extraordinaire flair d'avoir été un précurseur en ouvrant la voie à un commerce florissant entre orient et occident.
La fréquentation du roi Charles VII, souverain versatile fera sa fortune et sa déchéance.
C'est un homme au crépuscule de sa vie qui nous livre sans pudeur avec une sincérité bouleversante sa vie et le regard qu'il jette derrière l'épaule avant de nous tirer sa révérence.
Une sensibilité toute féminine dans ce témoignage d'homme, une plume qui nous fait des guilis au coeur et à l'âme.
Le grand Coeur, little big man du XVème siècle! du grand art!
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Cet automne , nos pas nous ont conduits , mon épouse et moi , à la découverte de la très belle ville de Bourges . Pour les visites nous avons bénéficié de l'érudition d'une merveilleuse dame de 82 ans , guide de l'office du tourisme au dynamisme incroyable et possédant l'art de fasciner le plus exigeant des curieux .Vraiment , quelle belle prestation , quel plaisir de "boire ses propos "dignes des meilleurs conteurs !
Tout naturellement , j'ai pensé que le "Grand coeur "serait un très bon complément à cette visite de grande qualité
D'abord, son auteur , Jean -Christophe Rufin est un écrivain que j'ai déjà eu le plaisir de lire et qui m'a toujours emporté par son écriture et son style extraordinaires. Ensuite , et peut être surtout , Jean -Christophe Rufin est un berruyer , un vrai , un homme qui a vécu au même endroit que l'illustre Jacques Coeur, qui occupe sans doute à jamais une grande partie de lui même.
En choisissant Jacques Coeur comme narrateur , Jean Christophe Rufin annonce ses intentions : il sera lui même "l'Argentier" du roi et tant pis pour la neutralité. Ce roman fiction historique va nous conduire dans une période de transition entre Moyen âge et Renaissance , à la fin d'une période de guerres , à la fin de l'honneur chevaleresque , de l'amour courtois , de la vassalité et au début du développement du commerce , des échanges entre Orient et Occident et , surtout , au début du règne de l'argent.
Jacques Coeur sera un précurseur en ce domaine , riche à ne savoir que faire de ses biens , lui le fils d'un modeste pelletier méprisé. Et c'est là que l'art de Rufin va agir , nous mettant en contact avec cet homme , au plus près de lui , au plus près de ses pensées . Au final , un être très intéressant et attachant . On découvrira Macé , son épouse, , Charles VII , le roi de France, son ami ,la très mystérieuse et adorée Agnès Sorel, le pape.....Tous les plus grands personnages qui , jaloux de sa richesse , n'auront pas à son égard que de belles intentions...
Malgré sa lenteur relative , son parti pris , j'ai adoré ce roman , j'ai adoré le contexte , les personnages , j'ai adoré "mieux connaitre" Jacques Coeur et j'ai été touché par sa relation avec Agnès Sorel.
L'histoire est facile à étudier ainsi présentée, même s'il convient de rester prudent en énonçant un tel propos . Pour moi , aussi , cette lecture s'est inscrite dans un projet plus général d'où un intérêt accru. A ceux qui ne connaissent pas Bourges , je vous en conseille la visite , c'est étonnant, grandiose , on a le sentiment qu'à tout moment , à n'importe quel coin de rue , on risque de croiser Jacques Coeur rentrant retrouver Macé en son palais.....même si Jacques Coeur ne s'y trouvait que bien peu souvent.
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critiques presse (8)
Telerama
01 août 2012
Rufin donne une telle présence à cet artiste de la finance, une telle vitalité qu'on entend le son de sa voix nous conter son existence.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
17 avril 2012
Jacques Coeur, né dans le peuple, était un coureur de chimères, un nomade, un égaré qui s'était trompé de destin. Jean- Christophe Rufin, natif de Bourges comme son héros, s'est engouffré avec un bonheur rare dans l'ignorance où l'Histoire, obsédée par le pouvoir et ses comptages, a laissé périr cette belle figure d'aventurier sauvage et libre. Magistrale revanche, et de grand style.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Lexpress
13 avril 2012
Le romancier sait y faire pour appâter son lecteur et lui servir une tranche d'histoire de France aussi savoureuse que tumultueuse.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
13 avril 2012
Un homme dont Rufin restitue le destin hors norme dans un roman chatoyant et sensuel qui vous enveloppe comme les couvertures en ventres d'écureuil confectionnées par maître Coeur.
Lire la critique sur le site : LePoint
LesEchos
12 avril 2012
En ces temps de déshumanisation de l'économie et de mondialisation à marche forcée, Jean-Christophe Rufin nous offre une sorte de retour aux sources.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaLibreBelgique
11 avril 2012
Rufin explique qu’il s’est intéressé à ce personnage depuis qu’enfant, il voyait chaque jour les façades du château de Bourges. Mais à lire la très belle biographie qu’il lui consacre, on voit bien que d’autres éléments l’ont fasciné. Jacques Cœur est un personnage clé de la transition du Moyen Âge vers le Renaissance. La fin de la guerre de Cent Ans avait laissé la France exsangue, aux mains de chevaliers ne voulant que guerroyer et garder leurs privilèges de naissance.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeSoir
11 avril 2012
Jacques Cœur est une personnalité complexe. […] En lui offrant une vie par-delà ce qu'on connaît vraiment de lui, Jean-Christophe Rufin en fait un héros de belle dimension, attachant jusque dans ses défauts – qu'il souligne d'ailleurs lui-même à de multiples reprises.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Lexpress
05 avril 2012
Jean-Christophe Rufin fait revivre Jacques Coeur, argentier de Charles VII. Une saga réussie sur le pouvoir.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (337) Voir plus Ajouter une citation
(Marche sur Florence).
Je choisis donc d’arriver, contrairement à mon habitude, en grand équipage et de faire étalage de mes titres. Les Italiens, à ce que j’en savais, goûtaient moins que nous la simplicité ou, plutôt, ils la plaçaient ailleurs. La politesse, pour eux, consiste à tenir son rang, et ce qui nous paraît ostentation n’est à leurs yeux qu’un repère commode donné par une personne pour que les autres puissent immédiatement situer son rôle dans le grand théâtre de la société. Cette mise au point faite, il était possible et même apprécié de se comporter avec affabilité et naturel. Chez nous, le procédé est souvent inverse. Les grands personnages se donnent une apparence de simplicité mais, pour faire tout de même reconnaître leur importance, ils sèment leurs propos d’insolences et de marques de vanité.
Sitôt les Alpes franchies, je pris soin de revêtir de riches vêtements. Mon cheval reçut des soins et fut harnaché de velours avec force gourmettes d’or et pompons chatoyants. (p.243)
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Je sais qu'il est venu pour me tuer. C'est un petit homme trapu qui n'a pas les traits phéniciens des gens de Chio. Il se cache comme il peut, mais je l'ai remarqué à plusieurs reprises dans les ruelles de la ville haute et sur le port.
La nature est belle sur cette île et il m'est impossible de croire qu'un tel décor puisse être celui de ma mort. J'ai eu si peur dans ma vie, j'ai tant de fois craint le poison, l'accident, le poignard que j'ai fini par me faire une idée assez précise de ma fin. Je l'ai toujours imaginée dans la pénombre, au crépuscule d'un jour de pluie, sombre et humide, un jour semblable à celui où je suis né et à tous ceux de mon enfance. Comment ces énormes figuiers gonflés de suc, ces fleurs violettes qui pendent en grappes le long des murs; comment cet air immobile, aussi frémissant de chaleur que la main d'un amoureux, ces chemins qui sentent les aromates, ces toits de tuiles, rondes comme des hanches de femmes, comment toutes ces splendeurs calmes et simples pourraient-elles servir d'instrument à la nuit absolue et éternelle, à la froidure violente de ma mort?
J'ai cinquante-six ans. Mon corps est en pleine santé. Les tortures que j'ai subies pendant mon procès n'ont laissé aucune trace. Elles ne m'ont même pas dégoûté des humains.
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A Florence, tout à coup, j'eus la révélation que ces deux mondes pouvaient non pas s'exclure mais s'unir. L'aristocratie florentine tient pour une part à l'ordre féodal. Elle possède châteaux et champs, s'enracine dans la terre. Et, en même temps, elle ne connaît pas le mépris du travail. Elle ne s'interdit pas de pratiquer le négoce ou l'industrie. Loin de dédaigner la richesse, elle l'a captée. Ainsi s'opère ce curieux mélange qui m'a, en quelque sorte, réconcilié avec les deux ordres que je croyais incompatibles.
Pour autant, en se mêlant, ces deux qualités de noblesse et de richesse s'altèrent. Elles font naître une humanité singulière qui ne ressemble ni aux seigneurs ni aux négociants de chez nous.
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Je n’ai jamais pratiqué la trahison, mais je ne l’ai que faiblement condamnée, car je sais à quel point elle est proche, souvent, de la loyauté. A certains moments de la vie, face à l’énigme du monde et de l’avenir, tout être humain peut se sentir partagé entre une cause et son contraire. Le pas de l’une à l’autre est si court qu’on peut en un instant sauter d’un côté à son opposé avec la même facilité que l’enfant qui traverse un ruisseau à cloche-pied.

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Toutes les richesses de la terre étaient rassemblées là, tirées des forêts de Sibérie comme des déserts de l’Afrique. Le savoir-faire des artisans de Damas était représenté comme l’habileté des tisserands flamands […] Le centre du monde était là. Et il n’était pas acquis par la conquête ou le pillage mais par l’échange, la liberté des hommes et le talent de leur industrie. L’énergie arrachée enfin à la guerre se répandait dans toutes les œuvres de la paix.
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Vidéo de Jean-Christophe Rufin
Rencontre avec Jean-Christophe Rufin à l'occasion de la parution de son roman D'or et de jungle aux éditions Calmann Lévy


Jean-Christophe Rufin est médecin. Il fut l'un des pionniers du mouvement humanitaire et, à ce titre, a parcouru de nombreux pays en crise. Il a exercé des fonctions diplomatiques (attaché de coopération au Brésil, ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie). Romancier, il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages qui ont tous conquis un large public en France et à l'étranger: Rouge Brésil (prix Goncourt 2001), Immortelle randonnée, le Tour du monde du roi Zibeline, ainsi que la série des aventures d'Aurel le consul… Il est membre de l'Académie française depuis 2008.
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28/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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