Citations sur Tu réussiras mieux que moi : Craintes et désirs d'école (4)
LE TEMPS DE LA MATERNELLE
Il n'est pas inquiétant qu'à la maternelle un enfant apprenne moins vite qu'un autre. Il importe avant tout qu'il soit intégré dans un groupe et vive bien le fait d'être séparé de ses parents.
Entre 3 à 6 ans, il considère que son papa est le plus fort et sa maman la plus belle. Cette "lune de miel" durera trois ans environ et prendra fin à l'entrée à l'école élémentaire, pendant laquelle le désir d'apprendre l'emportera sur le désir d'aimer. Toutefois, durant cette période, il pourra trouver chez ses enseignants une image identificatoire sur laquelle s'appuyer et qui le déliera un tant soit peu de la relation oedipienne.
C'est en sortant de sa famille que l'on part à la conquête du monde, et la rencontre avec l'autre dans ses différences, nous enrichit.
J'ai toujours pensé que les relations sexuelles précoces étaient un signe de fragilité, et non d'affirmation de soi.
A cet âge aussi, il acquiert la notion du temps -et, avec elle, la mémoire durable de ce qu'il vit, des histoires qu'on lui raconte, des voyages qu'il peut se repasser mentalement. C'est grâce à la temporalité qu'il s'approprie sa pensée. Il prend aussi conscience de la mort et de notre finitude, ce qui le rend très sensible, vers 6-7 ans, au vieillissement de ses parents. La peur de la maladie lui fait rejeter le tabac, par exemple.
Il faut aussi éviter de considérer cet enfant comme très compétent, cela l'écartera du groupe. Attention à ne pas singulariser les écoliers particulièrement intelligents, car ce qui importe à cet âge, c'est plus l'adaptation que les performances.