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sur 320 notes
L'homme que je ne devais pas aimer d'Agathe Ruga m'en est tombé des mains !
Une femme mariée, trois enfants, s'éprend d'un barman. Une passion qui amène la narratrice à revoir sa vie, à perdre pied, à ne pas comprendre ses comportements. Ariane, écrivaine, tombe amoureuse de Sandro, l'occasion pour elle de s'épancher sur la page blanche pour décrire son comportement et l'analyser en distillant quelques flash-back de son enfance.
Rien de bien original ! Une analyse somme toute sommaire ! La description des situations prête souvent à sourire, voire à rire.
Aussitôt, ce livre me questionne sur la définition de la littérature. Qu'est-ce que la littérature ? Qu'attendaient les Éditions Flammarion en acceptant d'éditer un tel livre ?
Les scènes s'éternisent. Les caricatures sont multiples. L'écriture est simple mais très ennuyante. L'égocentrisme est constant.
Inintéressant !

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En temps normal, quand je vois un livre passer trop souvent sur les réseaux sociaux, ça me coupe toute envie de le lire. Avec le dernier roman d'Agathe Ruga c'est un peu différent car cette sur-médiatisation réseau sociétale m'a au contraire poussée irrésistiblement vers ce livre mais tout en me coupant l'envie d'en parler. En parler pour dire quoi de plus, de différent, d'original ou de décalé ? Ca fait 15 jours que je me pose la question. Quinze jours que j'ai reposé ce livre et que je ne parviens pas à écrire une ligne à son sujet car chaque nouvelle chronique que je lis à son propos contribue à m'éloigner encore un peu plus de lui. C'est seulement parce que je me suis fait la promesse, le jour où j'ai créé mon blog, de publier un avis sur chacune de mes lectures que je me fais violence aujourd'hui pour vous parler de L'homme que je ne devais pas aimer.

Si tout a déjà été dit ou presque sur ce livre, de façon admirable souvent et parfois mais très rarement critique, il reste une toute petite zone inexplorée : mon ressenti personnel, car s'il y a bien une chose singulière en littérature, c'est la manière dont un lecteur reçoit une oeuvre. Et sur ce point, vous pouvez tout imaginer et anticiper en tant qu'auteur ou éditeur, vous ne parviendrez jamais à entrer dans la tête de chaque lecteur, pas plus que dans son coeur. Alors que s'est-il passé dans ma petite tête en lisant la passion dévastatrice d'Ariane pour le ténébreux Sandro ? Pour vous l'expliquer, je suis obligée de revenir en deux mots au genre de ce livre. Agathe Ruga, l'autrice, c'est peu ou prou Ariane, la narratrice. On peut toujours chercher à déceler où s'arrête la réalité et où démarre la fiction dans ce roman mais très sincèrement j'ai comme le sentiment qu'à part le prénom de ses protagonistes et peut-être son statut marital, Agathe n'a pas changé grand chose à sa propre histoire. C'est en tout cas de cette manière que j'ai reçu son roman et quand on fait de l'autofiction, j'imagine que l'on accepte justement que le lecteur puisse croire ou ne pas croire à la véracité des faits qui lui sont exposés. Donc dans l'hypothèse qui est la mienne, tout est vrai ou presque dans ce coup de foudre qui va faire voler en éclat la vie de famille qu'Agathe (ou Ariane si vous préférez) avait patiemment et amoureusement construite. le tendre mari ne fait plus le poids face au fougueux et inaccessible amant. Plus rien n'a de sens, n'existe et n'a d'intérêt pour la femme, la mère et épouse que son statut d'amante. Je ne vais pas revenir d'avantage sur l'histoire, sur la place des hommes dans la vie de l'héroïne, sur tout le pourquoi et le comment. Ils ont été si bien résumés, analysés et décortiqués par d'autres que je ne me sens pas de taille à me lancer dans la bataille.

Je préfère vous parler de la révélation que j'ai eue à la lecture de ce roman. Moi qui me considérais comme une lectrice n'ayant pas froid aux yeux, capable de lire n'importe quelle histoire sans sourciller, j'ai trouvé en Agathe une autrice capable de m'imposer une limite. Par deux fois j'ai posé son livre en me disant que ça allait trop loin, que c'était trop pour moi et puis j'ai fini par le reprendre mais avec une gêne rarement égalée. Il n'y a pourtant rien de sanglant ou de profondément dégueulasse dans ce livre, juste une autrice qui a décidé de se mettre à nu mais qui ne peut le faire qu'en embarquant toute sa famille avec elle. Comment parler de son aventure extra-conjugale sans évoquer en même temps ce gentil mari qui voit sa femme lui échapper, irrésistiblement attirée par les effluves d'un autre ? Comment évoquer cette jeune mère qui se noie dans son quotidien et qui tente par tous les moyens de fuir ses responsabilités sans évoquer ces petites filles qui lui pompent toute son énergie et l'empêchent d'être libre ? Comment enfin parler de son rapport compliqué aux hommes sans parler de ceux qui ont traversé son enfance et donc la vie de sa mère ? Agathe est un électron libre mais pas sans attaches. le choix qu'elle fait de s'exposer et d'écorner son image est un choix qui s'impose aussi à son entourage. Or Agathe n'est pas non plus une autrice comme les autres. Influenceuse de son état, elle publie régulièrement des photos où elle se met en scène avec des membres de sa famille sur les réseaux sociaux. Agathe n'a pas la distance qu'ont d'autres auteurs avec leurs lecteurs et c'est bien là que le malaise prend racine chez moi. J'ignore la manière dont son entourage a reçu le livre et ça ne me regarde pas, pas plus que ses histoires de coeur finalement. Alors pourquoi ai-je lu ce livre ? Parce qu'il se dégage de l'écriture d'Agathe quelque chose d'hypnotisant. J'ai été subjugué par son premier roman, lui aussi en grande partie autobiographique et il me tardait de voir ce qu'elle était capable de livrer dans le second. Avec le recul, je peux vous dire que c'est du lourd et que c'est drôlement culotté mais trop pour moi. Je viens d'atteindre ma limite de lectrice avec ce roman. Même si une partie de cette histoire est inventée, même si ce que l'on peut lire n'est pas l'entière vérité, pour moi le mal est fait car le doute s'instille dans l'esprit du lecteur. A la différence de personnages de fiction, le mari d'Ariane, ses filles et sa mère ne cessent pas d'exister une fois la dernière page du livre tournée. Et comme pour les personnages de fiction, je me suis pris d'empathie pour eux, il m'est dès lors douloureux d'imaginer la violence ressentie par les uns ou par les autres à la lecture de ces mots à l'honnêteté blessante. Peut-on tout dire ? Sans aucun doute mais sous cette forme cela représente un double risque car si on est maître des mots que l'on couche sur le papier, on n'est pas maître de la manière dont ils sont perçus par ceux à qui ils s'adressent, pas plus que par ceux qu'ils concernent. Et de vous à moi, j'ai eu un peu l'impression que l'autrice sacrifiait sa famille sur l'autel de la littérature. Est-ce que c'est courageux ? Peut-être, certainement, je ne sais pas, ma réflexion étant totalement annihilée par ce que je perçois comme un déballage cruel. Est-ce de la littérature ? Assurément. L'autrice a-t-elle du talent ? Sans aucun doute. Est-elle à l'aise dans ce registre de l'autofiction ? Oh que oui et même beaucoup trop. Depuis toujours j'entretiens un rapport compliqué à l'autofiction, trouvant que peu d'intérêt à la vie tourmentée de ces auteurs très autocentrés. J'ai toujours préféré de très loin la fiction mais sans vraiment comprendre pourquoi. Aujourd'hui je le sais grâce à Agathe, j'ai enfin compris que pour moi, la fiction était la seule manière de me faire tout supporter, jusqu'à l'insupportable, de me faire tout imaginer jusqu'à l'inimaginable, de me faire tout ressentir jusqu'à l'insoutenable car je conserve dans un coin de mon esprit que ces oeuvres là au moins, n'ont pas causé de dommages collatéraux. Un peu comme ces cosmétiques qui n'ont pas été testés sur des animaux finalement si je peux oser un tel parallèle. Voilà, je vous ai livré mon ressenti, non sans difficulté car je sais pour l'avoir lu sur sa page Instagram, à quel point cette autrice s'épanouit dans ce genre. Loin de moi l'idée de vouloir l'en détourner car elle est faite pour ça, c'est évident et de nous deux, celle qui n'est pas faite pour ça, c'est moi. Ca aussi, ça me paraît désormais évident.
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Ariane (mariée, trois enfants) tombe amoureuse du serveur d'un bar d'en bas. Une passion irrésistible, ingérable, absolue et destructrice.

Son couple, sa famille, sa santé y survivront-ils ?

C'est juste, impeccable et bien monté. Cette descente aux enfers de la passion (qui a osé dire que ça serait agréable) goûte aussi juste que de l'autofiction (en est-ce ?), mais tout cela m'a tout de même laissé un goût de déjà lu, entendu et revu
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Ariane, 35 ans, blogueuse littéraire à succès, mariée, trois enfants dont un nouveau-né, croise le regard de Sandro, patron de bar, dix ans de moins qu'elle; c'est une fulgurance, du moins pour elle. Pendant environ une année, cette passion brûlante va l'obséder, la dévorer de l'intérieur, phagocyter sa vie au point de négliger ses enfants, peupler ses nuits d'insomnies. Plus Sandro l'ignore, plus il la rejette, plus elle se consume. Elle sait qu'elle détruit son mariage, sa famille mais elle doit aller jusqu'au bout.

Qu'il est difficile d'exprimer un ressenti très mitigé après la magnifique chronique de Ladybirdy mais l'important est d'être sincère. le thème du roman est assez commun en littérature, celui de la femme saisie par la passion, qui réalise que sa vie en apparence heureuse n'est qu'une prison dont elle doit s'échapper pour vivre, respirer, connaitre à nouveau des émotions intenses et non pas affadies par la vie commune, les habitudes quotidiennes. L'originalité de ce roman réside dans le fait que Sandro représente la quintessence, "l"arborescence" de tous les hommes qui ont jalonné sa vie d'enfant, d'adolescente et de femme et qui ont fait d'elle ce qu'elle est devenue : son grand-père, son père, son frère, les compagnons successifs de sa mère. L'irruption de Sandro dans sa vie la propulse vers le passé pour essayer de construire le présent. Elle est dans l'attente de l'émotion, elle est dans l'attente de sa liberté; bien sûr, ce roman m'en a rappelé un autre, "Passion simple" d'Annie Erneaux qui "ne fait qu'attendre un homme"; d'ailleurs, Agathe Ruga y fait une allusion rapide.
Je n'ai pas accroché à ce roman malgré une belle écriture. Même si je peux comprendre le besoin d'Ariane de se sentir à nouveau vivante, je n'ai pas ressenti d'émotion si ce n'est une sorte d'agacement face à cette femme, qui néglige ses enfants, sombre dans l'alcool pour se rapprocher de son amant mais surtout qui accepte d'être le jouet d'un homme qui souffle le chaud et le froid, la repousse puis vient la rechercher. Peut-on tout accepter par passion? Peut-on accepter de renoncer à son libre-arbitre? Peut-on n'être qu'attente? Ce roman aura eu le mérite de me faire réfléchir à ces questions.
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C'est l'histoire du femme libre, indépendante, mariée à un homme beau et riche. Une femme à la fois épouse et mère. Une femme qui avait tout pour être heureuse allez-vous me dire. Mais, parfois la passion l'emporte sur tout le reste.

Ariane fait la rencontre de Sandro, dix ans de moins qu'elle, patron d'un bar et les flammes dans ses yeux. Un corps qui pourtant n'est pas l'idéal d'Ariane, mais les contraires s'attirent, et les regards en disent long quand elle croise l'homme qu'elle ne devrait pas aimer.

Ariane brule de l'intérieur, consume la passion, le désir à la terrasse du bar de Sandro, sans pour autant vouloir le stopper. Elle veut à tout prix le séduire, conquérir le maléfique Sandro. Il devient son obsession, sa raison de vivre telle une adolescente, elle attend le moindre signe, le moindre message..

Deuxième roman d'Agathe Ruga, une histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose. Ariane/Agathe, une même femme derrière deux prénoms, Ariane miroir d'Agathe ; mais un courage absolu pour nous livrer une histoire, son histoire, son vécu, ses doutes, ses envies, sa vie.

Des mots, des phrases, des lignes osés, forts, percutants, émouvant, intimes. Ce qui fait de ce roman est très grand roman qui montrer que tout n'est pas écrit, qu'il suffit d'un simple regard et surtout énormément de courage pour vivre ce qu'il y a vivre !

Un roman tant aimé que je ne sais comment vous en parler, ce qui est rare, alors vous n'avez qu'une seule chose à faire, le lire pour vous faire votre propre avis et aimer ce roman comme Ariane a aimé Sandro !
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Perplexe, j'ai bien aimé mais…
Une jeune femme après son troisième enfants tombe follement amoureuse ! Après un premier divorce, elle est heureuse mais…
Encore un mais !
Le confort matériel ne fait pas tout, son mari pense à une dépression
Son amant se refuse à elle
Mais si le roman est bien écrit, intéressant, j'ai eu du mal avec mes interrogations de lecteur , est ce autobiographique ? En effet cette femme est blogueuse et autrice !
Perplexe, une belle histoire avec de très beaux passages et une intriguante histoire d'amour, mais un je ne sais quoi …
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Il faut sacrément beaucoup de courage pour se mettre à nu sur une page blanche. Une seconde fois, Agathe Ruga se livre, se dévoile, s'expose sans faux semblants dans un roman aux indéniables accents de vérité. Elle nous raconte comment, alors qu'elle est mariée et mère de trois enfants, elle tombe amoureuse comme on tombe malade, d'un jeune homme de dix ans son cadet. Une passion réprouvée, même par l'objet de son affection, mais qui la fait sentir vivante comme elle ne l'a pas été depuis des années. C'est un retour en arrière, ravivant les souvenirs des hommes qui ont traversé sa vie, tous ces hommes que sa mère a ramené à la maison : Lolo d'abord, Dominique, Philippe…

Après Sous le soleil de mes cheveux blonds, où l'amitié prend toute la place, ici c'est le sentiment amoureux qui retourne la vie de l'héroïne, Ariane, rendue totalement impuissante par le feu qui la dévore. On comprend petit à petit que sa vie parfaite n'est finalement qu'une façade, une norme sociale dans laquelle elle ne se retrouve pas, une platitude sans excitation ni désir. S'attaquant tour à tour à toutes les idées reçues, elle nous explique que l'amour ne se commande pas, que la beauté n'y est pour rien, que la passion est éphémère par nature mais qu'il n'y a rien de plus délicieux que de s'y laisser glisser.

L'homme que je ne devais pas aimer n'est ni une confession ni un aveu, mais l'affirmation d'une femme qui défend avec panache son droit d'exister, d'aimer et de jouir, peu importe qu'elle soit mère, trentenaire et mariée – on ne devrait jamais avoir à renoncer au frisson d'un nouvel amour. Un livre incroyablement personnel, qui m'a pour autant beaucoup parlé et touchée.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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L'extrême, le transgressif

Ariane est belle comme une pierre d'Agathe, belle de cette beauté que l'on n'obtient qu'en côtoyant l'adversité la plus cruelle. Belle à en avoir le vertige, belle comme d'autres sont terribles, belle comme un mauvais pressentiment.
Ariane est mariée, un époux parfait, des enfants parfaits, une vie de famille parfaite. D'apparence, de jolis clichés ici & là, des livres, de la littérature à ne plus en finir, jusqu'à en faire sa chroniqueuse. Curieusement c'est quand tout est réuni pour être heureuse, enfin, qu'apparaît, lui, sur la terrasse d'un bar, Sandro !
L'homme qu'elle ne devait pas aimer

Un regard, et voilà le souffle coupé d'abord, le sang ralenti, puis les palpitations ensuite. Les entendre presque, muter vers le murmure, un battement doux & lancinant, ultime preuve de vie de femme ressuscitée après un accouchement, après dix ans d'indifférence. Alors diminuer la cadence pour mieux capter ses yeux, l'instant & son intensité !

Dieu a inventé l'amour pour donner du sens à la vie, puis il l'a crée pour qu'elle puisse l'aimer.
C'ést là tout ce qu'ils seront l'un pour l'autre, l'incandescence, le tumulte, les contrastes, la beauté irradiante & terrible d'une fougue bien plus grande qu'eux, qu'elle, que tout.
Elle continuera à s'enfoncer, en se disant qu'elle devait bien avoir un fond, cette piscine.

Le plus dur n'est pas d'obtenir ce qu'on désire, mais de s'assurer qu'on voudrait bien ce qu'on désire. Et puis entre Sandro & l'époux, vient cette palette d'hommes qu'on marqué, aimé choyé, porté, élevé Ariane. Tous les souvenirs amoureusement entrelacés. Ce qui résiste à l'absence, et aux années.

Merci à Agathe Ruga, on se saoule des discours de l'esprit, mais on s'enivre beaucoup des silences du coeur. Que cette histoire te soit a jamais douce.
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Je sais qu'il ne faudrait pas juger sur des critères de ce genre, et qu'il paraît qu'on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments.
Et pourtant, malgré sa qualité d'écriture, j'ai détesté ce livre; je trouve l'histoire et sa narratrice et triste héroïne révoltante.
Son comportement est inexcusable, et qu'on ne me parle pas de coup de foudre, le coup de foudre c'est à vingt ans, pas à quarante, ni d'amour, ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas une liaison fondée sur l'estime et les sentiments réciproques, qui peut exister encore dans l'adultère, c'est du sexe à l'état pur, une pulsion , une attirance animale pour un voyou.
Quant aux victimes...eh bien les victimes, elles n'ont qu'à souffrir. Et je ne sais pas s'il faut rire ou pleurer de la scène où son mari la laisse partir et la REMERCIE des dix ans de bonheur qu'elle lui a donné . Et elle ? Eh bien quoi, elle ? Vous n'allez quand même pas demander à une femme qui veut "vivre sa passion" un peu de pitié, de décence.
Camus a dit qu'un homme ça n'empêche; je pense qu'une femme aussi.

Valéry résumait ainsi une certaine littérature romantique : Pierre aimait Marie qui aimait Paul. Ils furent très malheureux et eurent beaucoup de néant. Et encore s'agit-il là justement d'amour. Là il faudrait un autre verbe.
On me dit que cette histoire serait autobiographique. Je l'aurais préférée inventée

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Ariane, femme mariée et épanouie, mère de trois enfants, tombe instantanément amoureuse du barman de son quartier, Sandro, suite à un compliment anodin de sa part.

C'est le coup de foudre, la passion totale qui submerge sa vie bien rangée et qui aspire tout. Elle subit alors la présence de son mari et de ses enfants, ne pense qu'à son amant et perd le goût à tout, même à la lecture, alors qu'elle est chroniqueuse littéraire. Plus rien n'a d'importance, sauf lui.

Sandro est un jeune homme libre et sauvage, il souffle le chaud puis le froid sur la vie d'Arianne. Il est présent puis disparaît, elle peut passer des mois à l'attendre, sans aucune réponse à ces messages. Mais ensemble, quand il est là, ils dégustent du vin et font l'amour, ce qui lui permet de se sentir vivante, jeune et désirée et de s'extraire de sa vie de maman.

Ce court roman est saisissant de vérité. Les dommages de la passion et la dissolution de l'être qui s'ensuit sont très bien analysés.

J'ai particulièrement aimé les retours en arrière concernant les beaux-pères qui se sont succédés dans la jeunesse d'Arianne et le comportement de sa mère, éternelle amoureuse. Ça nous donne des clefs de compréhension face au comportement complètement irrationnel, qui frise la névrose, de cette femme qui semble pourtant comblée. de même, sa relation de couple nous permet de comprendre bien des choses.

J'ai fini le livre il y a quelques jours et je sens bien qu'il ne va pas m'en rester grand chose. Je l'ai apprécié au moment de ma lecture, j'ai tourné les pages avec avidité, le style fluide aidant, mais je suis au final plutôt mitigée. On tourne beaucoup en rond et je m'attendais à un scénario un peu plus lourd.
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