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4,29

sur 719 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une fois encore, je me suis égaré dans ce labyrinthe façonné avec fièvre par le Maître orfèvre Carlos Ruiz Zafon. Labyrinthe des esprits, des sentiments et des destins.
Ce livre qui conclut l'épopée sépulcrale et chevaleresque du « Cimetière des livres oubliés » est une grande et majestueuse symphonie. Symphonie des mots, des couleurs, des odeurs.
Un récit sombre et grandiose sans commencement ni fin, mais avec toutes ses portes d'entrées qui m'ont permis d'accompagner dans des vies si différentes ces héros que j'ai tant aimés, qui m'ont fait tant rire, frémir, souffrir.
Fermin, ce passager clandestin de la vie, si drôle, si généreux ; Daniel, lunaire et secret, toujours à la recherche du visage perdu de sa mère ; Mr Sempere, dont le coeur s'est arrêté de battre le jour de la mort de son Isabella ; les écrivains maudits de Barcelone, cette vieille sorcière ; tous ces anges déchus, tous ces chevaliers errants, toutes ces âmes solitaires qui ne se sont pas résolus à quitter ce pays ensorcelé par ces flots de sang déversés durant une guerre civile inique et cruelle…
Comme j'aurais aimé entrer dans la librairie « Sempere et fils », caresser des doigts les livres exposés, entendre la voix chaude de Mr Sempere, voir du coin de l'oeil Fermin faire l'imbécile et le tendre Daniel lever le nez vers les étoiles…
Comme j'aurais aimé trouver une autre porte d'entrée dans le labyrinthe pour tous les retrouver, pour être encore une fois à leur côté…
Je me suis noyé dans le regard félin d'Alicia Gris. J'ai été subjugué par son sourire. Comme le capitaine Vargas, comme le perfide Léandro, comme le soupirant Fernandito, comme tous les hommes, je me serai perdu pour elle ; elle qui venait de si loin, de la nuit profonde…
Il fallait bien cette créature des ténèbres, fatale, sauvage, irréductible, pour éloigner les mauvaises ombres et les fantômes de la famille Sempere, pour lui permettre enfin de vivre en paix.
Un jour, j'irai à Barcelone. J'irai un jour de pluie, J'irai un jour de brume. le soleil est rare chez Carlos Ruiz Zafon. Il se fait désirer comme une courtisane au sommet de sa gloire. « Au-delà du décor parfumé et tapissé pour les touristes », je soulèverai un coin de voile pour retrouver la Barcelone ténébreuse, et je partirai à la recherche du cimetière des livres oubliés…
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Je suis une fois de plus sous le charme.
Un quasi sans faute avec cette quadrilogie.

Toujours dans un voyage entre deux époques , qui nous emmène dans l'horreur du régime franquiste.
A côté de ça on a ce monde de la librairie ou l'esprit s'envole et voyage.

En fait l'auteur rend un véritable hommage aux libraires , mais également à tous ces amoureux des livres. Une véritable lutte contre la censure.
Et puis les nombreuses références littéraires ont juste été un régal pour moi.

Il va falloir que je m'essaye a d'autres romans de l'auteur.

Un coup de coeur pour cette série qui devrait être un incontournable.
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J'ai pleuré!Eh oui! J'ai pleuré en refermant les 925 pages en espagnol del Laberinto de los espiritus!
Ce n'était pas la joie d'avoir amélioré mes performances dans la langue de Cervantès,c'était d'abord la tristesse qui m'envahissait quand j'ai pris conscience que plus jamais je ne retournerais au Cimetière des Livres oubliés!
Puis je me suis dit que,puisque j'avais déjà lu trois fois les trois premiers tomes de la série La Sombra del Viento,il n'y avait pas de raison pour que je ne recommence pasl'expérience encore et encore...
En effet,comme l'écrit Julian Carax:" Une histoire est un labyrinthe infini de mots,d'images et d'esprits alliés pour nous dévoiler la vérité invisible sur nous-mêmes " et ,pour les vrais amoureux de la littérature,les entrées du labyrinthe sont multiples.J'en ai suivi quelques-unes selon la relecture et mon état d'esprit et j'en découvrirai sans doute encore beaucoup d'autres.
Car c'est bien cela le miracle de cette oeuvre,c'est de nous avoir proposé un regard complexe sur les divers genres romanesques,ce que nous avions déjà découvert dans La Sombra,approfondi dans El Juego,finalisé dans El Prisoniero et retrouvé dans une synthèse magistrale dans ce dernier opus!

De grâce,qu'on ne vienne pas se plaindre que l'intrigue est compliquée!Elle doit l'être puisque Carlos Ruiz Zafon rend hommage depuis le début aux grands feuilletonistes et/ou écrivains du XIXème siècle!
Qu'on ne me dise pas qu'elle est invraisemblable puisqu'elle navigue constamment entre le réalisme,le fantastique,voire l'onirisme!
Qu'on ne fasse pas de comparaisons entre le premier et le second tome,le second et le troisième etc...puisque justement il fallait attendre patiemment le dernier pour que tout s'emboîte!
Car,si cette oeuvre est un labyrinthe,elle est aussi un jeu de miroirs! On me parlait l'autre jour d'une oeuvre musicale d'Arvo Pärt,"Spiegel im Spiegel" (miroir dans le miroir) que l'on peut appliquer ici.En effet,des situations renvoient à des situations, des personnages à d'autres personnages,des lieux à d'autres lieux mais chaque fois,le miroir est déformant,ne donne jamais la même image et crée même des anamorphoses!

Quant au labyrinthe qui donne le titre au dernier tome,combien de fois n'est-il pas apparu soit dans le Cimetière des Livres oubliés,soit dans les étranges maisons barcelonaises tellement angoissantes mais c'est un labyrinthe qui conduit vers d'autres domaines de la connaissance comme dans le Nom de la Rose d'Eco ou qui nous perd à tout jamais comme dans les dessins d'Escher!

Mais,en finale,pourquoi ai-je été aussi émue à la fin? Sans doute parce qu'il y avait longtemps que je n'avais pas vu /lu un tel hommage à la littérature,aux livres ,aux bibliothèques,aux librairies...
Merci,Monsieur Ruiz Zafon pour ce dernier chapitre "Le livre de Julian" où les deux Julian se retrouvent! Merci pour ce résumé de tout ce que nous avons lu depuis quinze ans et pour les grâces que vous rendez aux écrivains qui deviennent des personnages,aux narrateurs qui sont multiples,à l'auteur lui-même devenu personnage mais aussi aux traducteurs (dont François Maspero qui n'est plus là),aux maisons d'édition,aux agents littéraires.....aux vendeurs de livres!!
Merci pour nous avoir promené dans L Histoire tragique de votre pays,dans l'histoire d'amour de Daniel et Béa et d'autres,dans les enquêtes policières les plus sombres,dans le fantastique à moins que ce ne soit dans le psychologique!
Et merci enfin d'avoir fait d'une Barcelone "que nunca volvera" non seulement un cadre spatio-temporel extraordinaire mais finalement une héroïne à part entière dont on ne peut que tomber amoureux!

Lien : https://danielle.sainmont@gm..
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Un livre a des âmes : celle de celui qui l'a écrit et celles de ceux qui l'ont lu et ont rêvé avec lui.

Dans l'oeuvre de Carlos Ruiz Zafon cette âme est particulièrement inspirée et lumineuse dans le cycle du Cimetière des livres oubliés.
Cette saga d'une famille ensorcelée par les livres est comme une merveilleuse musique qui se lit sur une portée.

Il y a des romans que l'on tarde à ouvrir pour gagner du temps, pour leur conserver leur part de mystère et leur précieux parfum d'inédit.
Le labyrinthe des esprits coche une double case, car c'est l'apothéose de la saga et c'est aussi le dernier legs de Carlos Ruiz Zafon.

Ses livres m'ont fait vibrer, rêver, m'évader et il est impossible d'appréhender cette lecture sans émotion quand on sait qu'il n'y en aura pas d'autres.

Joyeusement fou et érudit, dans ce tome qui boucle la grande boucle il y a plusieurs livres dans le livre, c'est une sorte de feuilleté.

Barcelone devient un véritable personnage et le labyrinthe est une fresque dense, touffue, complexe et architecturée avec soin.
Le style, lui, est à son meilleur partout : précis, élégant, à l'affût du mot juste et rare.

C'est un roman pour les amoureux de livres, plein de nostalgie et de tendresse.

Grave risque d'intoxication sensorielle.


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Quand on a adoré le monde fabuleux du « Cimetière des livres oubliés » dans l'Ombre du vent, on ne peut qu'être heureux de le retrouver encore dans ce Labyrinthe des esprits.

C'est un joli mélange de réalisme et de poésie fantastique avec un fond d'histoire de Barcelone. Des personnages attachants, une atmosphère de complot et de mystère, une très belle conclusion de la série.

Il faut vraiment apprécier pour s'y plonger, car c'est plus de 800 pages, un gros bonheur de lecture!
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J'ai trouvé mon coup de coeur 2019!!!
Carlos Ruiz Zafón est un virtuose, il nous entraîne dans l'histoire de Barcelone et l'après guerre civile dans les années 1950 avec la famille Sempere, Firmin Romero de Torres, Alicia Gris, le capitaine Vargas.
C'est un roman dense en rebondissement. J'ai adoré l'humour et les répliques cinglantes de Firmin, quel personnage fort, chaleureux, sympathique.
J'ai eu peur et j'ai tremblé pour le devenir d'Alicia Gris, on est ému par sa force de caractère et son esprit indépendant. Blessée pendant la guerre, elle supporte ses douleurs avec courage et en les cachant à son entourage.
Mais il y a aussi les scélérats tels que le policier Hendaya, Rovira (son sbire), Mauricio Valls et surtout le pire de tous Leandro, personnage énigmatique, hypocrite et manipulateur.
On se laisse porter par les mots et on se perd rapidement dans les pages, captivé par le récit des aventures des personnages dans les profondeurs de cette Barcelone ensorcelée.
Ce livre est un hommage aux librairies, aux bibliothèques, aux livres et aux auteurs..Il y a du mystère, du fantastique mais aussi de l'amour et de l'amitié..
Je vous conseille de vous précipiter dans une bibliothèque ou une librairie pour lire ce livre grandiose.
À lire absolument!!!!
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*Les 4 romans qui composent ce cycle sont liés entre eux par des personnages et des fils qui tissent des ponts narratifs et thématiques, même si chacun offre une histoire complète, indépendante et se suffisant à elle-même*.

Voilà, je viens de terminer le 4ème roman du Cimetière des Livres Oublies, alors que j'avais commencé en 2016 avec "L'Ombre du vent".

J'ai adoré explorer ce labyrinthe d'histoires, pour y trouver, enfin, une finalité ; bien qu'y ayant eu accès par différents chemins qui m'ont pris un peu trop de temps, presque 4 ans , un peu long tout de même !

J'aurais préféré lire les 4 volumes sans discontinuer, afin d'en apprécier davantage le récit dans sa globalité, et ne pas perdre entre deux le fil qui les relie les uns aux autres.

Les relirais avec plaisir.
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Dans ce quatrième opus du "Cimetière des livres oubliés", j'ai retrouvé avec délice les personnages qui ont contribué au succès de ce cycle. L'intrigue de ce roman se déroule principalement en 1959, dans une Espagne dévastée et écrasée par les exactions du régime franquiste qui sema la terreur au sein de la population. Comment vivre dans un pays dominé par la répression, la censure et les violentes représailles exercées contre les opposants au régime ?
Les Sempere et leur fidèle ami Fermín Romero de Torres s'y essayent, vivotant tant bien que mal dans leur petite librairie de quartier, malgré le poids douloureux d'un passé sanglant. Leur relative tranquillité sera bientôt troublée par l'irruption dans leur vie de l'envoûtante et mystérieuse Alicia Gris qui réveillera les fantômes du passé...
Quel lien les relient au ministre de la culture qui vient d'être enlevé ? Quel rôle le cimetière des livres oubliés joue-t-il dans cette histoire ? Qui est vraiment l'énigmatique Alicia ?
Entre magouilles politiques et financières, corruption et trafics d'enfants, nos personnages qui croiseront le chemin de tortionnaires sanguinaires, de policiers véreux et de perspicaces détectives de l'ombre, vont vivre des événements aussi tragiques qu'émouvants qui éclaireront d'une lumière nouvelle tout un pan de leur histoire familiale !

Pour ce dernier volet du Cimetière des livres oubliés, le fabuleux conteur ibérique frappe très fort avec cet épais roman de 840 pages. de sa plume inimitable, l'auteur nous balade de Madrid à Barcelone dans son singulier univers qui balance entre réalisme et onirisme, petite et grande histoire, ombre et lumière, tragédie et comédie. Aussi fabuleux que picaresques et attachants, les protagonistes de ce cycle romanesque sont de ceux qui laisseront une trace indélébile dans ma mémoire. Si vous êtes en quête de mystère et que vous êtes férus d'une littérature aussi intelligente que distrayante, le labyrinthe des esprits pourrait bien être le pavé de votre été !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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J'avais beaucoup aimé "l'ombre du vent" et j'ai retrouvé le même plaisir à lire ce dernier tome du cimetière des livres oubliés ; Avec un peu de tristesse à quitter des lieux et des personnages que j'ai l'impression de connaitre après ces quelques heures de lecture partagés avec eux depuis le 1er tome . Mais heureusement que dans ce dernier tome , l'auteur nous rafraichit la mémoire régulièrement . de quoi se dire , qu'une fois arrivé à la fin , on peut sûrement recommencer la lecture au début , ne serait ce que pour tout ce qui a dû m'échapper dans ma hâte de connaitre la suite .
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Le labyrinthe des esprits, respectivement le cimetière des livres oubliés # 4 conclut la saga exceptionnelle de Señor Carlos Ruiz Zafon de façon magistrale. Par moment j'ai ralenti mon rythme de lecture afin de savourer encore plus la superbe prose de cet auteur, c'est dire !!!

Je n'en dirai pas beaucoup plus car je trouve qu'il faut simplement le vivre...

Il y a tout de même une phrase de Julián Carax, personnage très important de la série du Cimetière des livres oubliés, qui résume ce que l'on ressent à terminer ce livre et cette AVENTURE si attachante :

"Une histoire n'a pas de début ni de fin, mais seulement des portes d'entrée".

C'est à cela que l'histoire de la famille Sempere et les mystères qui entourent la plupart des personnages les plus aimés de cette saga ressemblent, comme une toile d'araignée offrant de nombreuses possibilités de connexion.
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