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3.91/5 (sur 203 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/01/1932
Mort(e) à : Paris , le 11/04/2015
Biographie :

François Maspero est un écrivain et traducteur français. Il a également été éditeur, libraire et directeur de revues.

L'adolescence de François Maspero est marquée par l'engagement de sa famille dans la Résistance. Son père, Henri Maspero, sinologue et professeur au Collège de France, est arrêté en 1944 et meurt au camp de concentration de Buchenwald. Son frère est tué au combat en 1944. Sa mère, auteur d'études sur la Révolution française, est déportée au camp de Ravensbrück mais y survit.
En 1955, à vingt-trois ans, François Maspero devient libraire dans le Quartier latin. Il crée en 1959, en pleine guerre d'Algérie, Les Éditions Maspero, engagées à gauche. Maspero se consacre à l'édition jusqu'au début des années 1980. En 1978, il fonde la revue L'Alternative qu'il dirigera jusqu'en 1984, pour donner la parole aux "dissidents" des pays du "socialisme réel".
En 1982, après une nouvelle période difficile, il décide de passer la main à une nouvelle équipe dirigée par François Gèze. Il démissionne sans indemnités et cède ses parts à ce dernier pour 1 Franc symbolique. À cinquante ans, il quitte ses éditions qui prennent le nom de La Découverte. Il n'aura désormais plus aucune relation avec celles-ci.
À partir de 1984, François Maspero se consacre à l'écriture et publie "Le Sourire du chat". Ce roman, qui se déroule de l'été 1944 à l'été 1945, s'appuie largement sur une expérience autobiographique. Le suivant, "Le Figuier", couvre la période 1960-1967, évoquant l'ambiance de la guerre d'Algérie et l'engagement dans les mouvements de libération d'Amérique latine.
Il effectue pour Radio-France des reportages tels que "Cet hiver en Chine" en 1986. En 1989, il fait avec la photographe Anaïk Frantz un "voyage au long cours" sur la ligne B du RER parisien, "Les Passagers du Roissy-Express" (prix Décembre 1990). En 1995, Balkans-transit, en compagnie du photographe Klavdij Sluban, résume cinq ans de voyages entre la Mer Adriatique et la Mer Noire.
Les personnages de ses livres de fiction se retrouvent tous dans son livre, "Le Vol de la mésange" (2006), traversée d'un demi-siècle et interrogation sur le sens du témoignage. Sa chronique de la conquête de l'Algérie, "L'Honneur de Saint-Arnaud", est publiée à Paris et à Alger. Autre chronique historique, "L'Ombre d'une photographe, Gerda Taro" (2006), fait revivre la compagne de Robert Capa morte à 27 ans devant Madrid en 1937.
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Ce premier épisode ne s'ouvre pas dans le silence de la lecture, mais dans l'agitation de la littérature engagée. Marie Fouquet, journaliste chez Livres Hebdo, nous raconte son enquête sur l'importance cruciale des librairies militantes en France, depuis la fondation de la librairie "La joie de lire" par François Maspero dans les années 60, jusqu'à des initiatives telles que "Les Parleuses" ou "Publico". Ces espaces de dialogue se révèlent être des points d'ancrage essentiels au sein des mouvements sociaux. Et les voix qui y grondent – hier comme aujourd'hui – résonnent dans l'épisode de ce podcast, grâce à la magie des archives.   Lauren Malka nous entraîne ensuite à Montreuil, où nous découvrons la toute jeune librairie "À la marge", dont le nom reflète la vision de ses fondatrices, Julie et Fanny et de leur marraine Titiou Lecoq : une librairie généraliste qui soutient les auteurs et autrices engagé.es. Notre podcast permet de s'y plonger, comme si on y était !   C'est ici, dans cette nouvelle librairie, que les éditions DUNOD interviennent pour mettre à disposition de Julie et Fanny, qui s'initient au métier, le savoir et les bonnes pratiques de sa "Boîte à outils du libraire", un ouvrage pédagogique signé Caroline Meneghetti et Jean-Christophe Millois.   Enfin, pour clôturer cet épisode, trois journalistes de Livres Hebdo se réunissent à la rédaction, au beau milieu de l'été, pour partager leurs coups de coeur pour la rentrée littéraire.   Enregistrement : juillet 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
François Maspero
"François Maspero était un grand éditeur, très différent de ceux de la place de Paris car il avait d'emblée posé son regard sur ce qui se passait ailleurs, ce qu'on appelait alors le Tiers-Monde. "
Hommage de Tahar Ben Jelloun à l'Express
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François Maspero
Ils ne sont pas si nombreux, ces témoins qui ont reçu la grâce de savoir tout exprimer d’eux-mêmes en faisant s’exprimer avant tout les autres.

Les abeilles et la guêpe
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(** vers le début 1941)

À la même date, à cinquante- sept ans, mon père était un monsieur sérieux. Sinologue, professeur au Collège de France, membre de l'institut.À part son épée d'académicien, il n'avait pas d'arme.
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En Exergue-- Les Abeilles

Et je sais qu'il y en a qui disent: ils sont morts pour peu de chose.Un simple renseignement
( pas toujours précis) ne valait pas ça, ni un tract, ni même un journal clandestin ( parfois assez mal composé).
À ceux-là il faut répondre : "C'est qu'ils étaient du côté de la vie.C'est qu'ils aimaient des choses aussi insignifiantes qu'une chanson, un claquement de doigts, un sourire.Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu'à ce qu'elle étouffe. Elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué. C'est peu de chose, dis-tu.Oui, c'est peu de chose.Mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles.

Jean Paulhan
" L' Abeille", texte signé " Juste", paru dans " Les Cahiers de Libération ", en février 1944
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Plutôt qu'un "étonnant voyageur", je préfère être un voyageur étonné.
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." La plus belle récompense d'un voyage extraordinaire est bien de rencontrer des gens ordinaires, disons, comme vous et moi. Des gens qui ont traversé comme ils l'ont pu, sans faire d'histoires et sans forcément faire l'histoire, des évènements pas ordinaires. Qui nous rappellent que ces évènements-là auraient pu aussi bien arriver à nous, en leur lieu et place. Et, vraiment, avant toute chose, on ferait bien de se demander ce qu'on aurait fait en leur lieu et place. Le sentiment de se retrouver partout au milieu de la grande famille de l'espèce humaine n'a pas de prix - ne serait-ce que parce qu'il confirme que celle-ci existe. Ce n'est pas toujours évident.

C'est peut-être cela, le pari du voyage : au-delà de tous les dépaysements, des émerveillements ou des angoisses de l'inconnu, au-delà de toutes les différences, retrouver soudain, chez certains, le sentiment d'être de la même famille. D'être les uns et les autres des êtres humains. parfois, ça rate. parfois même, ça tourne mal. mais le pari vaut d'être fait, non?..."

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..il avait reçu un appel de Roissy: une amie y était en transit entre deux avions. Elle venait d'un autre continent, et repartait pour un autre continent. Il était allé la retrouver, pour un temps si bref, dans cet espace hors de tout temps et de tout espace réels.
(...)
Et c'était pendant ce retour, grisaille, pluie, abandon, dans le wagon vide des heures creuses, qu'il avait eu soudain, comme une évidence, l'idée de ce voyage, parce qu'il regardait par la fenêtre du RER les formes de la banlieue, yeux malades de solitude sur le paysage mort de l'après-midi d'hiver, parce qu'il regardait cela comme un monde extérieur qu'il aurait traversé derrière le hublot d'un scaphandre. Assez de grands voyages intercontinentaux....
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Trop souvent ses photos déplaisaient, irritaient : pourquoi photographier ça? Ça, c'était justement ce monde qu'on a sous les yeux et qu'on ne voir pas : ce monde des frontières, qui, à chacun de nous, fait un peu peur. Ou même très peur. Des fois qu'on s'apercevrait que c'est aussi notre monde à nous. Qu'on pourrait b ien y basculer un jour. Mais non : impossible. Impensable. Et insoutenable. Assez de misérabilisme. Et si ces frontières-là étaient celles de la mort? "Mais bien sûr, disait Anaïk : ce sont bien les frontières de la mort que je cherchais." Et plus ses photos étaient simples, plus elles apparaissaient comme des défis à ceux qui voyaient de l'horreur là où elle avait mis de la tendresse.
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CAUSE
Que signifie ce mot ?
ESPACE
Que signifie ce mot ?
CAUSALITÉ SPATIALE
Est-ce que cet ensemble de mots a une signification ?

Il faut dire que Gilles, qui a vingt-huit ans, a été à l'université de Saint Denis l'élève d'Yves Lacoste, l'auteur de "la Géographie ça sert d'abord à faire la guerre", et que c'est ce dernier qui a dit à François que Gilles était la plus compétente, la plus ferrée sur la banlieue Nord-est : qu'il fallait absolument le rencontrer. Il faut dire encore que Gilles est facteur et non géographe, c'est parce que, lecteur de Kant, il applique cet impératif d'"agir de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre" et que, tenant compte de ce qu'il pense et dit du discours géographique, il est conséquent avec lui-même en refusant de l'alimenter. Ce en quoi on doit l'admirer.
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Pour gagner à pied Le Relais bleu, il faut passer sous l'autoroute, à l'endroit même où les deux branches, venues l'une de la porte d'Italie et l'autre de la porte d'Orléans se rejoignent. C'est un passage fait de rampes, d'escaliers et de tunnels déserts où stagnent des flaques d'urine, ponctué de sculptures abstraites faites de ciment et de pots cassés dans des sortes de jardinets de cailloux: la négation totale de toute humanité, le bout de l'horreur, une horreur mesquine, la plus angoissante solitude qu'ils aient connue depuis le début de leur voyage, la mort grise et nue, la mort sans grandiloquence qui rôde au coin du couloir, tandis qu'au dessus, dans un autre monde, hurle l'habituel vacarme du trafic de quatre pistes et de dix-huit voies.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

Emile Zola
Jules Barbey d’Aurevilly
Pierre Louÿs
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