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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Il n'est pas de plus grande agonie que de garder une histoire tue en soi. » MAYA ANGELOU

Et quelle histoire encore ici !
Dans certaines cultures, naître femme n'est pas une bonne idée, vraiment pas une bonne idée.
Naître femme, c'est vivre bâillonnée, être à la merci de son mari parce qu'avoir un mari c'est la destinée de la jeune fille, tout comme mettre au monde un fils au risque de couvrir la communauté d'opprobre .
Devenues mères, belle-mères, elles se font les gardiennes de ce monde et bâillonnent à leur tour leurs propres filles, belle-filles. le silence est pour elles la seule voix. Elles pensent qu'il est « plus sûr de se soumettre que de se faire entendre. ». La lutte est si dure. L'honneur, une excuse légitime.

Etaf Rum décrit ce monde (hypocrite) dans lequel vivent des femmes opprimées par les limites et les interdits, et des hommes qui doivent apprendre à leur femme quelle est leur place.

🎵🎵 Si la voisine crie très fort, c'est qu'elle a pas bien entendu
Si elle a du bleu sur le corps, c'est qu'elle a joué dans la peinture
Et si un jour elle a disparu, c'est qu'elle est partie en lune de miel
En attendant, les jours de pluie elle met ses lunettes de soleil

Tout va bien, tout va bien
Petit tout va bien 🎵🎵

Isra, Deya, Sarah ... ont compris que le silence ne sauve pas. Elles aimeraient avoir prise sur leur vie, décider par elle-même, s'affranchir du rôle de la poule pondeuse au masculin, de l'oppression et de la voix de la peur qui n'est pas celle de la vérité, écrire leur propre page, ne plus faire semblant que tout va bien...Je leur ai souhaité, au plus profond de moi-même, tout au long de ce récit, de trouver l'étincelle qui brillera dans leur vie et qui les fera changer de destinée.

Parfois, les mots pèsent une tonne.

Une lecture inconfortable, exténuante mais pas décourageante qui fait briller les yeux et mouille les joues, inévitablement.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Très beau roman sur la condition de la femme dans la culture palestinienne.
On suit Isra, mariée de force à 17 ans à un Palestinien vivant à Brooklyn. Elle part de son village natal pour l'Amérique et la vie y sera dure pour elle. Seul échappatoire les livres et les quelques liens avec sa belle-soeur.
En parallèle, plusieurs année après, sa fille prend la parole et lutte pour trouver sa place de femme dans cette double culture américano-palestinenne.
Un roman intense, saisissant mais très dur. Malheureusement, ce récit dépeint une triste réalité encore trop vécu par de nombreuse femme.
Un roman nécessaire
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Il y a des chances que vous refermiez ce livre avec des sentiments mélés de révolte et de compassion. Ce roman/ récit fortement inspiré de l'histoire familiale de l'auteure est une tragédie mortifère et obscurantiste.

Trois générations de femmes illustrent le quotidien de la communauté palestinienne réfugiée à Brooklyn, reproduisant les règles précises de vie sociale: femmes au foyer cloîtrées et volontiers battues, soumises à la honte de leur statut d'épouses et de mères, après des mariages arrangés afin de donner des fils pour l'orgueil de la famille.

Un livre poignant qui interroge les dogmes sociaux, les coutumes ancestrales, l'emprise de la religion, le déracinement et la confrontation à une autre culture.

Comment ne pas être satisfaite de son propre sort dans le pays des Lumières après une telle lecture !
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Ce livre, vous pourriez le choisir d'abord pour sa magnifique couverture affichant une oeuvre d'Helen Zughaib intitulée Women against the night. Par curiosité également pour sa qualité de premier roman et les promesses de la quatrième de couverture. Vous pourriez lire les premiers mots "Je suis née sans voix, par un jour nuageux et froid à Brooklyn", mesurer tout le poids de ce qu'ils disent de la condition des femmes et particulièrement de celles dont il est question ici. D'origine palestinienne, émigrées aux États-Unis pour fuir des conditions dramatiques mais certainement pas pour en épouser la culture ni les moeurs. Dès lors, vous êtes happé, attaché aux pas de ces héroïnes du quotidien, à leurs rêves trop tôt étouffés sous le joug des traditions, à leurs aspirations qui tentent de se frayer tout de même un chemin, comme la flamme d'une bougie s'accroche au moindre souffle d'oxygène pour continuer à brûler. Isra, Deya, Sarah. Trois femmes inoubliables.

L'histoire débute en Palestine, en 1990. Isra est une jeune fille de 17 ans qui ne connaît rien d'autre que les terrains qui entourent la maison de ses parents à Bir Zeit. Son mariage avec Adam, arrangé comme il se doit par les deux familles va la transporter à des milliers de kilomètres, à Brooklyn. Isra, dont l'imagination est nourrie par ses lectures va très vite déchanter. Dans le quartier de Brooklyn où elle est confinée, au service de sa belle-mère à la fois tyrannique et gardienne des traditions, ainsi que de son mari, Isra ne fait qu'entrapercevoir la réalité de l'Amérique. Ce que l'on attend d'elle : qu'elle mette au monde des garçons. Au rythme des naissances de filles, sa relation avec son mari se complique et la jeune femme semble sombrer dans la mélancolie. Seule son amitié avec Sarah, sa jeune belle-soeur et les livres qu'elle lui fait découvrir lui apportent un peu de baume au coeur. Dix-huit ans plus tard, Deya, la fille ainée d'Isra subit les assauts répétés de sa grand-mère pour la marier. Mais la jeune fille se pose beaucoup de questions et pressent que son histoire familiale a encore beaucoup de choses à lui révéler. Elle voudrait aller à l'université, trouver le courage de résister à la redoutable Farida, échapper au poids de la peur...

Par une construction subtile, l'auteure nous offre des allers-retours dans le temps et des cheminements auprès d'Isra et de Deya, la mère et la fille pour mieux nous faire comprendre le poids d'une culture et de traditions séculaires, dont les femmes se font elles-mêmes les vecteurs par crainte de leur impuissance à changer les choses. En cela, le personnage de Farida est terriblement révélateur tandis que celui de Sarah, à l'inverse montre qu'il n'est pas non plus facile d'assumer la rupture totale. En tentant de mieux comprendre le cheminement d'Isra, Deya va puiser la force nécessaire pour enfin briser cette chaîne de soumission et faire en sorte qu'être aux commandes de sa vie ne soit pas uniquement une idée cantonnée à la fiction.

Grâce à la densité de son propos, Etaf Rum nous donne à voir toute la complexité de cette quête polyphonique d'émancipation et de liberté ; le pouvoir à double tranchant de la littérature qui montre d'autres façons de vivre à celles qui n'y accèderont jamais et qui est également une formidable source d'inspiration ; le tiraillement constant entre la culture de l'obéissance, inculquée à coups de fouets d'abord par un père puis par un mari et l'aspiration à la rébellion. Tout ceci accentué par l'exil et le maintien à l'écart. On mesure ainsi tout le courage nécessaire pour simplement s'autoriser à faire entendre sa voix, ce qui est tout l'objet du cheminement de Deya que l'on comprend comme étant très proche de celui de l'auteure. Qui fait ici acte de libération, comme annoncé dans le choix de l'exergue signé Maya Angelou "Il n'est de plus grande agonie que de garder une histoire tue en soi".
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il est des livres qui sont comme des cris trop longtemps retenus.
Des livres qui ressemblent à de longs sanglots et plus encore à des gémissements, à des râles qui se muent en hurlements.
Il est des livres dont les silences écorchent comme autant d'épines, des livres dont on ne sait plus quel est le feu qui les brûle et les consume, s'ils sont pétris de colère et de révolte ou de renoncement...
Il est des livres au creux desquels danse parfois un peu d'espoir, ou perce l'indignation. Des livres qui veulent donner une voix aux cris et aux silences. Une voix à la souffrance.
"Le Silence d'Isra" est de ceux-là qui grâce à un récit douloureux entre en résistance, chantant en creux le pouvoir libérateur de la littérature et des histoires.
Si je n'ai pas toujours trouvé la langue (la traduction) de ce très beau roman d'Etaf Rum à la hauteur de la beauté de ses personnages et de son engagement, de la force de son sujet même, j'ai tout de même été happée et émue et poignardée par les histoires conjointes d'Isra et de sa fille Deya.

Isra n'est encore qu'une adolescente qui n'a connu que son bout de terre en Palestine quand en 1990 son père la marie à Adam qui vit à New-York avec sa famille, contrainte à l'exil par la situation politique tragique du pays. La jeune fille rêvait de cette vie américaine, imaginait un destin qui ne ressemblerait pas à celui de sa mère ou de ses voisines... Mais les rêves n'engagent que ceux qui y croient, pas vrai?

Deya a dix-huit en 2008, elle a grandi à Brooklyn, mais elle ne sait rien de New-York, ni de ses parents qu'elle a à peine connue. Ce qu'elle voudrait, c'est aller à l'université, être libre. Libre de fréquenter un autre quartier, d'autres gens, de voyager. D'aimer aussi peut-être.
Mais elle doit se marier. Question d'honneur et de tradition.

Grâce à une narration qui alterne les points de vue et les époques, "Le Silence d'Isra" nous dévoile par bribes les vies de Deya et d'Isra, lourdes de silences et d'énigmes, jusqu'à l'ultime chapitre où chacune des pièces s'emboîtent pour nous révéler le motif qui unit ses deux femmes au-delà du lien de sang.
Comme un tapis qui se tisserai sous nos yeux, un tapis dont on suivrait les fils pour le comprendre enfin.
Comme Pénélope, l'amour en moins, comme un conte, la fin heureuse en moins.

"Le Silence d'Isra" est un roman qui se dévore fiévreusement, l'angoisse chevillée au corps et les sanglots dans la gorge, un poignant portrait de femme en même temps qu'un hommage bouleversant à la littérature et qui a le bon ton de ne pas sombrer dans le manichéisme, comme en témoignent les très beaux personnages d'Adam et de Farida, d'une richesse et d'une complexité rare.
Par ailleurs, Etaf Rum a eu le talent et l'intelligence d'aller au-delà de la question de la condition de la femme et du poids des traditions en auscultant un autre sujet tout aussi douloureux: celui de la guerre, celui de l'exil, celui des gens qui ne sont plus d'ici mais qui ne seront jamais de là-bas.
Cela n'excuse rien, mais ceci explique peut-être cela.

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Emigrer, est-ce l'assurance d'une vie meilleure pour les femmes venant de pays, ou issues de cultures ne leur donnant pas la place sociale à laquelle elles ont légitimement droit ?

Isra est une palestinienne ; fille donc rien dans une famille qui n'a d'attention que pour les garçons. Isra est une bouche à nourrir dont il faut très vite se débarrasser ; Ses parents n'ont de cesse de lui présenter des prétendants, alors qu'elle n'aspire qu'à lire. Mariée de force à un type plus âgée qu'elle, elle pense pouvoir gagner une certaine liberté une fois arrivée à New-York avec son nouveau mari…Lourde déconvenue pour celle qui se retrouve avec sa belle-famille à devoir choyer une belle -mère tyrannique, à devenir une esclave ménagère, mais surtout devoir enfanter un garçon le plus rapidement possible….

Etaf Rum alterne le point de vue de trois femmes, issues de trois générations de cette famille. Fariba, la belle-mère, dont on apprend au fil des pages l'histoire et les secrets, Isra et sa fille ainée Deya, bien résolue à faire des études contre l'avis de sa famille et à refuser le mariage imposé par sa famille. Deya, est une jeune fille de son temps, qui trouve la force et le réconfort dans les lectures avec sa tante.

Dans un premier temps j'ai été happée par cette histoire de femmes rebelles. Mais, l'auteur y met tellement de violence (sans doute réelles) qu'à mes yeux l'ensemble est devenu trop caricatural pour être finalement totalement crédible. J'ai du mal à croire qu'à New-York, en 2008, les choses peuvent se passer comme le décrit l'auteur…

L'ensemble ne manque pourtant pas de qualité, mais sans doute aurais-je été plus sensible à davantage de nuance …

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Très beau livre, mais terrible histoire !

La création de l'état d'Israël, la "vie" dans des camps de réfugiés (mais est-ce une vie ?), l'émigration pour Brooklyn de Khaled, Farida et leurs 4 enfants 3 garçons et une fille, leur installation dans un quartier où il y a déjà une communauté palestinienne et l'existence qui se déroule pendant quelques années, jusqu'à ce qu'il soit temps de marier l'aîné. Alors souvent, on va chercher une femme au pays, une femme douce et "muette" qui se soumettra aux désirs des autres ; Isra était la candidate parfaite, respectueuse, dressée par une mère qui ne voyait et ne s'occupait que de ses garçons, une mère aimée mais qui n'avait pas d'affection pour sa fille.

Le récit, c'est Deya, la fille d'Isra, qui l'écrit une dizaine d'années après la mort de ses parents ; à elle l'aînée et à ses soeurs, Khaled et Farida, ont dit que leurs parents étaient morts dans un accident. Il y a là un secret, Deya le sent bien, elle qui se souvient de la grande tristesse de sa mère et qui constate qu'aucune famille ne vient jamais les voir. Que s'est-il passé ? Deya cherche ce qui est arrivé à sa mère...

La place de la femme palestinienne, abordée tout au lond du livre, est de faire des enfants - non, des garçons - et d'obéir à son mari ; être battue, aussi.... Les filles sont des dangers, elles peuvent être source de déshonneur. Mais Isra ne met au monde que des filles, qu'a-t-elle bien pu faire de mal pour mériter ça ?
Autre problème constamment soulevé : la culpabilité. Les membres de la famille, et leurs quelques ami.e.s aussi, sont enfermé.e.s dans un mode de vie renouvelé sans modification de génération en génération, avec des craintes insensées et aucun recul face à l'existence, même si celle-ci se déroule à New York. Beaucoup de souffrances en découlent, mais malgré les questions que toutes les femmes se posent, leurs désirs de changement, presque rien ne change.

Sarah, la seule fille de Khaled et Farida a quitté sa famille mais Deya va comprendre qu'elle n'y est arrivé qu'en coupant complètement les liens ; Deya arrivera-t-elle à imposer à ses grands-parents son choix d'aller à l'université tout en continuant à les voir, à vivre avec eux et ses soeurs ?

"Le silence d'Isra" est un livre qui fourmille de questions sur la famille, les traditions, la religion, la violence... C'est poignant et très bouleversant. L'idée qu'il y ait de nombreuses Isra est difficilement acceptable... Heureusement, le récit se termine sur un espoir, une lumière au bout du long tunnel traversé par toutes ces femmes si malheureuses et souvent impuissantes.

Extrait : " Les livres tenaient compagnie à Isra. Pour faire taire ses inquiétudes, il lui suffisait de plonger entre leurs pages. En un instant, son monde cessait d'exister, remplacé par un autre. Elle se sentait revenir à la vie, sentait quelque chose éclore au plus profond d'elle, sans savoir vraiment ce dont il s'agissait. Pourtant ce désir de se lier à d'autres histoires la comblait. Elle se couchait encore subjuguée d'avoir vécu aussi intensément, au point qu'elle avait presque la sensation que ces mondes imaginaires étaient en réalité les seuls lieux où elle existait vraiment." (p 269)
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Isra, Deya, Farida et Sarah. Plusieurs générations de femmes americano-palestiniennes nous sont racontées ici dans ce magnifique et bouleversant roman choral.

Des femmes exilées à Brooklyn, qui vivent recluses et soumises dans leur maison sous le joug de leur père, leur mari et enfermées dans le carcan de leur religion. Des femmes qui subissent en silence les coups des hommes, dépérissent dans une vie qu'elles n'ont pas choisie, dans un mariage arrangé où seul la naissance d'un garçon prime. 

Dans ce roman en partie autobiographique, Etaf Rum offre la parole à ces femmes brimées, tiraillées entre leurs aspirations et leur culture. La romancière évoque également la pression familiale qu'endurent les hommes mais aussi le pouvoir de la littérature, parfois la seule échappatoire face à un quotidien morose.

L'alternance des points de vue donne du souffle à ce récit captivant où les secrets de familles vont être déterrés. La plume sensible et envoûtante nous embarque avec talent dans cette histoire forte et poignante mais non dénuée d'espoir. Une lecture avec des personnages féminins marquants, qui m'a à la fois révoltée et attristée. 

Parce qu'il y a aujourd'hui encore beaucoup trop de femmes opprimées dans le monde, ce superbe premier roman nous ouvre les yeux sur leurs conditions de vie difficiles et injustes. En dépit des traditions profondément ancrées, certaines luttent pour réaliser leurs rêves et retrouver leur liberté.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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« A quoi bon vouloir être une femme quand on pouvait être un oiseau ? »

Aujourd'hui il n'est pas question de rentrée littéraire mais d'un petit bijou que j'ai dévoré sous le soleil de cet été. Ce très beau premier roman, à l'aide d'une construction narrative soignée, aborde la condition des femmes palestiniennes soumises aux traditions séculaires perpétrées sous la domination des hommes mais par les femmes !!
Isra, Deya, Sarah : elles sont nées femme.
Leur destinée : restée cloitrée, invisible, exilée, dissimuler leurs conditions, se taire.

« Une femme n'a rien d'autre en ce monde que son Bayt wadar, sa maison et son foyer. le mariage, la maternité : c'est la seule valeur de la femme. »

Mais ces trois femmes vont briser ce silence par le pouvoir des mots
Mariée de force à Adam à 17 ans, Isra partira vivre à New york, terre du désenchantement, dans le foyer des parents de son époux.
La relation des jeunes mariés s'étiole au fur et à mesure des naissances : Adam est lui même enfermé dans un système régi par une mère tyrannique, gardienne des traditions écrasantes, oppressantes, injustes. Telle une esclavagiste, elle exploite Isra qui doit rester obéissante et impérativement lui donner un héritier male en prenant soin de son foyer.
Mais Isra ne mettra au monde que des filles, des « balwa » (embarras, fardeau).
Elle semble sombrer dans la solitude. Sa belle-soeur, Sarah, lui donnera une lueur d'espoir par les livres, symbole d'une résistance ! Elle sortira de sa cuisine à travers les lieux qu'elle rencontrera dans ses lectures.
Dix-huit ans passent, Deya refuse le mariage forcé que sa grand-mère veut lui imposer, veut faire des études et souhaite qu'on lui révèle les lourds secrets familiaux.

Un récit poignant sur les difficultés de s'affranchir et l'absolu nécessité de la résistance, une célébration de la littérature et du pouvoir des mots.

Lien : https://blogdelecturelepetit..
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À Brooklyn, Deya, dix-huit ans, commence à rencontrer des prétendants. Bien qu'elle ne veuille pas se marier, sa grand-mère Farida ne lui laisse pas le choix.
L'histoire se répète: la mère de Deya, Isra, n'avait pas non plus le choix lorsqu'elle a quitté la Palestine pour épouser Adam.
Mais Deya n'est pas sa mère, elle n'est pas sa grand-mère.
Elle est née sur le sol américain, elle veut étudier, elle veut tracer sa propre voie.
Prise en étau entre aspirations et traditions, la jeune fille tente de concilier l'amour de sa famille avec sa soif d'émancipation.

D'un continent à l'autre, Etaf Rum nous raconte le parcours de trois générations de femmes américano-palestiniennes.
Voici l'histoire de femmes écrasées par le poids des traditions, par le poids de la religion, opprimées par leur culture dans l'enfer du patriarcat.
Si l'auteure centre son récit sur le destin prédéfini des filles (mariage et maternité), elle évoque aussi celui des fils, en particulier la pression exercée sur l'ainé.
Elle explore l'identité multiculturelle et les thèmes universels de l'exil, de la perte, des secrets de famille qui peuvent détruire, de la littérature comme planche de salut.

Avec un peu de recul, je me rends bien compte que ce livre pêche parfois par la répétition mais étrangement cette faiblesse d'écriture ne nuit pas à la force et à l'émotion de ce roman choral.
Farida, Deya, Isra ( et Sarah la quatrième femme de ce roman) vont vous raconter leur « mektoub »… écoutez-les…. et vous ne pourrez pas arrêter de tourner les pages jusqu'au point final.

Traduit par Diniz Galhos
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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