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Déjà un grand merci à Pixel_Noctis qui m'a fait découvrir ces comics grâce à ses nombreux billets.
Bien que très très bien dessiné, je n'ai pas été super emballée par les deux premières histoires mais la dernière m'a ému. Elle m'a rappelé mon adolescence, lorsque j'attendais que tout le monde soit couché, pour me lever en cachette et regarder Les Contes de la Crypte. Car la dernière histoire n'est autre que l'épisode légèrement différente : le Canyon de la mort (saison 3) avec Kyle Maclachlan dans le rôle du fugitif, qui est, incontestablement, un des meilleurs épisodes des Contes de la Crypte (pas le seul certes mais vraiment un des plus marquants). Surtout pour cette fin absolument horrible et qui me donnera à vie, l'image du vautour comme oiseau de la mort...
Alors plagiat ou hommage? Je dirais hommage car dès le début, les auteurs font référence aux Contes de la Crypte et souhaitent redonner goût à cette époque :" Nous ne prétendons pas ressusciter cette période bénie (maudite?) de la bande dessinée d'adultes. Nous avons juste essayé, avec nos modestes moyens, de rendre ses lettres de noblesse au genre, avec du respect et beaucoup d'admiration."
Et quoi de mieux que de recréer l'un des meilleurs épisodes?
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Étant pour le moment sur la lecture de la biographie de J.R.R. Tolkien, j'ai pu relire ce recueil de BD façon "Pulp"américains par les gars du Label 619 aux éditions Ankama et si vous aimez le trash, la violence avec un petit côté Contes de la Crypte, vous êtes au bon endroit.

Pour l'instant je n'ai pas encore étoffé ma collection des "Doggybags" mais c'est en cours.
Le principe est simple. Chaque tome comporte trois histoires complètement différentes et pour chaque récit un dessinateur différent.

Perso, j'adore le taff des p'tits gars du label nordistes. Je les ai découvert en 2020 pendant le confinement, j'ai pas mal d'ouvrages de ce collectif d'artistes mais pas tellement de Doggybags mais je compte bien remédier à ça.
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« Doggybags, volume1 » plante dès le début le décor mélangeant série Z et fantastique-horreur sur fond de beacoup violence et d'un peu de sexe.

Volontairement premier degré et dénué d'humour, ce premier numéro présente le noyau de base de l'équipe avec des histoires simples voir simplistes, tout particulièrement la première trop fortement influencée pour moi par l'univers de Sons of anarchy.

Au niveau graphisme, la pauvreté de Singelin choque, Maudoux et Run relevant tout de même le niveau avec un trait plus soigné.

Rien de bien renversant au final mais une nouveauté mal élevée qui a au moins le mérite de bousculer un peu les codes trop figées du genre, ce qui à mon avis mérite un minimum de respect/intérêt.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Des armes, du combat, de la sueur et du sang...mais surtout une bonne dose d'humour. Une maquette sciemment saturée d'informations dans lesquelles on décèlera le petit détail qui fera rire. Même si , comme moi , vous n'avez pas les références des 70's, presse ou ciné, n'hésitez pas. En revanche, évitez de manger avant de vous lancer dans l'une de ces trois histoires!
Ma préférence va à Mort ou vif mais j'ai adoré l'humour de Masiko. Quant à Fresh flesh and hot chrome, je l'ai trouvé moins lisible en termes graphiques et la chute m'a un peu déçue. Globalement un premier volume qui donne envie de se ruer sur les autres!
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« Besoin d'une triple dose d'adrénaline ?

Un gang de loups-garous bikers déchaînés ; une tueuse aussi sexy et diabolique que la sournoise Black Mamba de Kill Bill ; un braquage qui se termine en immonde boucherie dans un coin paumé du désert d'Arizona ? Ça vous suffirait ?

(…) un trio d'auteurs abominables qui rendent hommage à leur façon aux cinémas de Tarantino et Grindhouse des années 60-70 ! » (présentation officielle Volume 1).

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Attention : pour publics avertis. Ne mettez pas ces ouvrages dans les mains de vos bambins… ils n'en ressortiraient pas indemnes. Cette lecture nous percute de plein fouet : âmes sensibles s'abstenir. Pourtant, force est de constater que la lecture de ces nouvelles est assez jouissive.

Les dialogues des nouvelles sont en général assez épurés, ils sont au service de l'action et complètent souvent déjà des visuels très évocateurs. La lecture est fluide, le lecteur est réellement pris dans le rythme et dans l'intrigue. le graphisme est mordant, dynamique… la violence n'est absolument pas suggérée.

Fresh Flesh & Hot chrome (Nouvelle 1 – Volume 1)

On revisite le mythe des bikers mêlé à celui du loup-garou. Cette base fantastique offre une très belle métaphore au traitement de sujet plus larges comme la place de la femme dans la société et la misogynie de certains groupuscules. le personnage principal de cette cavale est une jeune femme qui tente de se rebeller contre sa condition de femme-objet. Un personnage que j'ai rapidement investit, un dénouement qui force à la réflexion.

Masiko (Nouvelle 2 – Volume 1)

Superbe référence aux yakuzas et aux légendes urbaines. « Masiko » est le nom qu'une mère célibataire utilise lorsqu'elle effectue les contrats que lui ont confiés les membres des Triades. le problème : cette tueuse professionnelle est parvenue à se mettre à dos les différentes familles. Une prime est donc accordée à celui qui sera capable de ramener sa tête à « La Duchesse », ponte du crime organisé. Masiko lutte pour survivre.

Mort ou Vif (Nouvelle 3 – Volume 1)

Cette fois, c'est le mythe du zombie qui est passé au crible. Un policier impétueux décide de faire justice à deux pauvres bougres qui ont été froidement liquidés par une petite frappe. La radio de sa moto étant HS, il décide d'engager seul une chasse à l'homme dans le désert de l'Arizona. Il ambitionne de stopper l'homme avant qu'il ne passe la frontière du Mexique. Les deux protagonistes vont faire preuve d'une belle ténacité… et tenir le lecteur en haleine jusqu'au dénouement.

Chaque nouvelle se développe en une trentaine de pages. Les choix d'y apposer des couleurs assez sombres et de recourir régulièrement aux jeux de hachures campent parfaitement le côté grinçant et satirique de ces récits. Dans une certaine mesure, l'agencement graphique m'a fait penser au travail réalisé par Joshua Cotter sur Les Grattes-ciel du Midwest où des « encarts publicitaires » humoristico-satiriques – insérés à chaque entame de chapitre – détournent des slogans commerciaux pour leur donner un autre sens, une autre portée.
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J'ai adoré le format de ce bouquin !

Des histoires d'horreur courtes, écrites et illustrées par des artistes talentueux, que demande le peuple ?

Chaque récit est original et plein de rebondissements, c'est impossible d'arrêter la lecture avant d'avoir lu les trois histoires.

Les thèmes abordés sont plus profonds qu'ils n'en ont l'air, et les pages de mise en contexte permettent d'en savoir plus sur ceux-ci. Votre culture générale vous dira merci !
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Après quelques petites perles telles que Mutafukaz, Run continue de prendre son pied au sein de ce Label 619 des éditions Ankama. Son dernier brin de folie s'intitule « DoggyBags » et réunit trois auteurs différents qui réalisent chacun une histoire complète d'une trentaine de pages mêlant thriller, frisson et horreur !

En proposant un mix d'auteurs et un concept série B, axé sur la violence et l'horreur, « DoggyBags » rend hommage au cinéma Grindhouse des années 60-70 et s'inspire du concept de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez pour leur diptyque Boulevard de la mort (Death Proof) / Planète terreur (Planet Terror).

La première histoire, intitulée « Fresh flesh & hot chrome », rentre tout de suite dans le vif du sujet et plonge immédiatement le lecteur dans le feu de l'action. L'histoire est celle d'une bande de motards loups-garous poursuivant une jeune fille. Cette course poursuite endiablée se déroule à cent à l'heure et ne laisse pas le temps au lecteur de s'ennuyer une seule seconde. le fait de ne pas s'attarder sur la présentation des personnages permet certes d'insuffler un rythme infernal au récit, mais rend difficile de s'attacher au personnage principal, voire de s'intéresser au sort que lui réservent ces bikers lycanthropes. Cette première histoire, signée Guillaume Singelin (« King David » et « Pills » chez KSTR), permet néanmoins d'installer le lecteur dans une ambiance très rock'n'roll et sa conclusion résume parfaitement l'état d'esprit de cette nouvelle saga.

Le deuxième épisode, « Masiko », est l'oeuvre de Florent Maudoux (« Freaks' Squeele ») est raconte l'histoire d'une jeune maman et son bébé essayant d'échapper à des yakuza envoyés à ses trousses. Ce récit au parfum de « Kill Bill » est également une sorte de préquelle à la série « Freaks' Squeele », car le bébé de la tueuse à gages essayant d'échapper à la mafia n'est autre que Xiong Mao, alias Petit Panda, l'une des héroïnes de la série. Rythmé par des combats à l'arme blanche et ponctué par un final superbement saupoudré de fantastique, ce deuxième volet est une belle réussite. Ce cocktail de violence, d'action et d'humour qui lorgne vers le manga fait mouche, tout comme le c…harisme de cette héroïne qui, à la « Lone Wolf and Cub », se bat en portant son bébé sur le dos.

Et pour conclure cet album « 100 % de violence graphique », c'est Run (« Mutafukaz ») himself qui nous propose « Mort ou vif », un règlement de comptes sanglant à quelques kilomètres de la frontière mexicaine. Cette chasse à l'homme entre un policier et un gangster sans foi ni loi au sein d'un décor désertique et inhospitalier respecte à merveille le cahier des charges de cette saga. À l'inverse de la première histoire, la traque est ici plus posée et permet donc de donner de l'épaisseur aux personnages à l'aide d'une voix-off incisive. de plus, ce récit sombre et impitoyable est accompagné d'un excellent dessin et de cadrages brillants.

L'ambiance est d'ailleurs soignée jusque dans les moindres détails, de la maquette du livre au style rétro et usé de l'ensemble, en passant par les fausses publicités, les posters, les mini-coupons à découper ou ce documentaire sur les vautours, qui sont insérés avec minutie dans l'album, rappelant au bon souvenir des vieux comics périodiques US.

Un très bon premier tome, entièrement dans l'esprit de l'excellent Apocalypse sur Carson City de Guillaume Griffon !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Doggy Bags est inspiré des Double Feature, ces séances de cinéma typiques des années 70 où l'on pouvait voir deux films de série B pour le prix d'un. Les références plus récentes sont apparemment à chercher du coté de Tarantino ou de Robert Rodriguez (Kill Bill ou Machete). Je dis apparemment parce que je suis une vraie buse au niveau cinématographique et je n'ai vu aucun des films précités. Pour moi, ce recueil se rapproche plutôt des comics comme les Contes de la crypte. Quoi qu'il en soit, comme tout recueil collectif qui se respecte, Doggy Bags souffre d'une certaine inégalité qualitative. La première histoire est très faiblarde niveau scénario et est aussi vite lu qu'oubliée. La seconde propose une héroïne d'une plus grande épaisseur psychologique mais le tout est un peu trop bavard à mon goût. A noter tout de même pour les fans de Freak's Squeele que Florent Maudoux y met en scène la mère de Petit-Panda, l'un des personnages phares de sa série fétiche. Finalement, c'est le duel dans le désert d'Arizona imaginé par Run qui justifierait presque à lui seul l'achat du fascicule. L'ambiance est sombre, crépusculaire, la violence omniprésente et la pirouette finale fort bien trouvée. Un régal !

Graphiquement, si les traits des trois auteurs sont différents, la mise en page est à chaque fois ultra dynamique avec cadrages ébouriffants et découpage sans aucun temps mort. Je ne peux m'empêcher de citer une phrase tirée de la chronique parue le mois dernier dans le mensuel Casemate qui résume l'album mieux que tout grand discours : « Oubliez les tisanes nuit-calme, Doggy Bags se lit une bière à la main ». Et surement aussi avec la bande son adéquate, à savoir un rock'n'roll crasseux et dégoulinant hurlé par Lenny, le chanteur de Motörhead.

Vous l'aurez compris, Doggy Bags ne fait pas dans la dentelle. La maquette est particulièrement soignée avec la superbe couverture vintage, les petites publicités décalées qui ouvrent chaque récit et le poster détachable en fin d'ouvrage. L'objet est beau et agréable à prendre en main. Après, pour ce qui est du contenu, disons qu'il s'adresse à des lecteurs avertis. Un projet éditorial original en tout cas qui mérite que l'on s'y attarde pour peu que l'on aime la BD dans toute sa diversité.
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Je recommence à lire les Doggybags et comme à l'époque, je trouve une superbe maîtrise dans les histoires pour des auteurs presque "amateur" finalement.
On retrouve déjà ce qui fera le style du Label 619 par la suite et les qualités de chacun des auteurs (Singelin, Run et Maudoux).
Comme cela sera le cas tout au long de la série, toutes les histoires sont très référencées et une nouvelle lecture donne de nouveaux détails qui semblaient anodins lors de la première lecture.
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En ouvrant ce premier tome, l'oeil est attiré par une préface de Run, auteur de Muafukaz et directeur de collection. En quelques lignes, il expose la genèse du projet : son attachement aux fumetti et aux comics des années 50, leur liberté de ton et sa volonté de leur redonner leurs lettres de noblesse en leur rendant hommage plutôt qu'en les parodiant. Je connais assez mal cet univers donc ne peux juger du succès de cette entrprise. Nul besoin d'être expert en revanche pour prendre plaisir à lire ces trois histoires de longueur inégale mais dont la qualité est indiscutable ! Je n'ai encore rien lu de Florent Maudoux mais le travail de Singelin ne m'est pas inconnu puisqu'il m'avait tapé dans l'oeil avec King David, écrit par Ozanam. Un trio de choc, pour un premier tome qui l'est tout autant !

Ça casse, ça crash, ça claque ; c'est violent, puissant, brutal, bref, ça dépote ! Qu'il s'agisse de bikers un peu (trop) bestiaux, d'une tueuse professionnelle/mère de famille ou d'une course poursuite entre un flic aux manières "toniques" et un bandit... un peu con (il faut bien le dire !), le maître-mot est l'éclate. Si j'ai apprécié le contenu, j'ai également beaucoup aimé l'objet et sa forme. Avant chaque courte histoire, une page « Doggybags présente : le saviez-vous ? » permet d'apporter un éclairage sympathique sur un aspect du récit qui suit ; chaque auteur est présenté dans un style grandiloquent, à la façon des catcheurs ou boxeurs qui montent sur le ring.

"Florent Maudoux est une véritable machine martiale du dessin. Chaque coup de crayon, chaque sélection Photoshop rappellent que c'est un maître. C'est la plus incroyable machine à dessiner que le monde ait jamais connu ! [...] Aujourd'hui, nourri du feu sacré, il maîtriser le 9ème art comme personne."

Voici d'ailleurs une comparaison qui me plaît bien ! Doggybags est un combat en 3 rounds où l'objectif est d'être efficace et incendiaire. "C'est beau comme un accident de voiture la nuit" ai-je pu lire sur Entrée Livre (chronique d'Olivier Paulais). Pas mieux. Coté graphisme, je suis impressionnée de voir à quel point des styles différents peuvent se compléter aussi bien, et donner à ce tome une vraie cohérence, une réelle identité. Cela tient en grande partie au soin apporté à la palette de couleurs et aux jeux sur les ambiances, à la fois agressives et un peu surannées.

Ce premier tome réussit donc haut la main l'épreuve "Livr0ns-n0us". J'ai vraiment hâte de mettre la main sur le deuxième qui réunit entre autres Kieran et Ozanam.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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