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Mutafukaz tome 1 sur 6
EAN : 9782952450942
93 pages
Ankama Editions (24/08/2006)
4.05/5   101 notes
Résumé :
Angelino est un jeune loser comme des milliers d'autres à Dark Meat City. Il squatte une chambre d'hôtel miteuse dans le quartier latino de Rios Rosas. Ses journées monotones se traînent entre zapping télé, matchs de catch mexicain dont il est fan, petits boulots foireux et discussions métaphysiques sous les étoiles avec son pote Vinz. Un bête accident de scooter va plonger Angelino dans un ouragan d'ennuis inimaginables dont dépendra le sort de l'humanité, impliqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Mutafukaz, ça sonne un peu comme "dragée fucaZ" mais ça n'a rien à voir. Quoi que... Mais alors de très loin, vu que c'est l'équivalent de "Mother Fucker" en argot hispanique pratiqué par les gangs de la cote ouest des USA (je n'invente rien, c'est écrit dans le bouquin).

On peut lire un peu partout que cette bande dessinée est un ovni. Oui, on peut le dire mais ça ne donne aucune idée sur sa nature. En fait, c'est une oeuvre très originale à tendance immersive ; chaque chapitre est introduit par un "fake", en fait un hommage aux influences dans lesquelles elle baigne : une fausse affiche de cinéma, une fausse affiche de catch, une fausse page du journal local de la ville pourrie - Dark Meat City - dans laquelle les héros - Angelino, tête noire (on entend presque derrière quelqu'un crier "Hey, NIGER !" et lui répondre "NIGER, what ?" avec un regard assassin mérité) et Vinz , tête de mort - se débattent pour survivre. Ils finissent par se battre tout court (c'est même tout l'intérêt de l'histoire) . Il y a quelques années, on aurait qualifié ces deux personnages de zonards et ce sont vraiment deux paumés qui vivent dans un hôtel miteux. le genre d'hôtel qu'on ne trouve qu'aux états-unis (dans le genre de celui qu'on voit dans The Getaway de Sam Peckimpa ou dans Léon de Luc Besson). Des centaines d'appartements avec frigo et télé. Mais la télé est pourrie et en noir et blanc. le frigo souvent vide... et quand il reste quelque chose à grignoter, des hordes de cafards - des petites bêtes apprivoisées façon Joe's Appartment (encore une référence cinéma), les petits chéris d'Angélino, le héros - se ruent en masse dessus pour le dévorer.

On peut lire aussi que ça fait "bande dessinée brouillon". Il y a de ça ... aussi. Un coté underground américain à la manière de la zone décrite par Robert Crumb dans Fritz the Cat ou Gilbert Shelton dans The Fabulous Furry Freak Brothers. le style varie d'un chapitre à l'autre. Chose qui ne se fait pas trop. A moins de vouloir imiter Tarentino, un peu dans le genre du collage de Kill Bill. le règlement de compte entre les hommes en noir et le gang des Bloods de Palm Hill est dans la lignée de l'ultra violence cinématographique du triangle Fuller, Peckimpa, Tarentino. le style à géométrie variable s'adapte au fil de l'histoire avec des effets comme, par exemple, le parallèle - ou plutôt la symétrie, parce que ce n'est pas une narration en "parallèle" mais une forte ressemblance entre deux moments de l'histoire - entre le combat de lucha ultima (catch mexicain) qui passe à la télé et l'invasion de l'appartement par la section spéciale dignes de Will Eisner pour le concept narratif et de Terry Gilliam (le kidnapping de Buttle dans Brazil... ou encore l'intervention de la police dans Léon) pour le thème.

Finalement, il y a une telle densité, une telle richesse dans cette histoire que l'on finit par y trouver un peu ce que l'on veut. On arrive à la dernière vignette en restant sur sa faim. J'ai ressenti une forte contrariété de ne pas avoir encore une vingtaine de pages de l'histoire plutôt que le cahier graphique - très intéressant malgré tout et aussi riche que la bande dessinée elle-même. Mais j'ai pardonné à Run, l'auteur, en lisant, tout à la fin, l'ex voto de Popeye, la brute titanesque des Bloods de Palm Hill, éliminé pendant l'affrontement avec les hommes en noir : "alor ke je me promené trankil dans la rue un fou mé tombé dessus et ma collé une balle dans ma tête... Je te remercie, Vierge de Guadaluppe, d'avoir akompli ce miracle qui fait que je ne suis pas mort a coze dz sa. Merci"

Post scriptum :
L'argument principal tourne autour des capacités augmentées qu'un accident offre au héros. En particulier celle de voir l'ombre réelle des gens qu'il croise et c'est dans la logique des choses de faire attention à l'ombre puisque dans Dark Meat City, il vaut mieux cheminer les yeux baisser que de croiser le regard des tarés qui composent les bandes de quartiers. Et certaines ombres ont des formes plutôt bizarres. Pour ma part, je trouve bizarre qu'il ne soit pas plutôt surpris de la forme de sa propre tête en boule de billard numéro 8 ou de celle de son pote Vinz qui est un crâne en feu ou même qu'il passe une partie de son temps libre à éviter Willy, un autre pote, le genre collant qui trempe dans toutes les combines plus que douteuses et qui, naturellement, n'est rien, d'autre qu'une chauve-souris qui parle..
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Après avoir découvert Mutafukaz avec une série parallèle, Mutafukaz 1886, j'ai eu envie de découvrir la série principale. Changement de décors, Mutafukaz 1886 se passait dans l'univers des Western, ici, c'est les banlieues actuelles, à coup de pizzas, de chips, de quartiers mal famés, d'appartements pleins de cafards, de jobs pourris, de gangs de rues, de rap, de catch, beaucoup de violence.

On retrouve la pêche, l'action, le mouvement, ça donne parfois le tournis, le graphisme est ultra dynamique, avec des passages en bichromie, en trichromie, puis en quadri avec changement de papier, il y a du tag et du graffiti dans le dessin, le trait est plein d'énergie, la mise en page aussi, on zappe sur tout un univers de références, il y a un côté foutoir jouissif, du bourrin agrémenté de quelques délires métaphysiques assaisonnant le scénario comme les olives sur la pizza. Et pour couronner le tout, on a un récit à la Tarentino, avec une pointe de fantastique : Angelino et Vinz nous entraînent dans leur galère.

Angelino, après un accident de scooter, se découvre un super pouvoir, celui qui lui permet de voir les esprits noirs apparaitre sur certaines personnes, sorte de possession maléfique, extraterrestres, on n'en saura pas beaucoup plus, mais ce pouvoir dérange, déclenchant poursuites et bastons en pagaille pour notre plus grand bonheur.

Mutafukaz a un goût de boisson énergisante, sucré, pétillant, décoiffant, une BD qui se sniffe, on a envie de sauter au plafond pendant des heures après cette lecture, au risque de devenir accro très rapidement, et je crois bien que je vais encore reprendre une dose.
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Intriguée par le titre et faisant confiance au label 619, je me suis lancée dans le premier tome de Mutafukaz.

Dans une première partie, l'auteur nous explique comment il en est venu à créer cet univers et les personnages. Intéressant, mais peut-être aurait-il mieux valu mettre ce passage à la fin.

Pour entrer dans le vif du sujet, Angelino, c'est ce gars à la tête toute ronde et noire, comme une bombe. Il vit dans un ghetto en coloc avec son ami Vinz, un mec à tête de crâne enflammé.
Alors qu'il livre des pizzas, Angelino est percuté par un camion mais ressort indemne de cet accident. C'est alors que les ennuis vont commencer... (du moins les ennuis autres que les loyers impayés et les menaces des gangs du quartier)
Angelino se met à voir des ombres de Batman chez certaines personnes, il a un mal de crâne monstre et des ovnis semblent faire leur apparition dans le ciel de Dark Meat City.
A cela s'ensuit de folles courses poursuites, agrémentées de bastions sanglantes et relevées de répliques du genre.

C'etait sympa, complètement barré. On y trouve des parodies, des critiques plus ou moins déguisées, arrosées d'une bonne dose d'absurde.

J'aurais aimé en savoir plus sur les mystérieux pouvoirs d'Angelino, mais je le saurai sûrement dans le tome suivant, qui m'attend sagement.

J'avais parfois du mal avec l'enchainement des actions. le découpage est un peu difficile à suivre par moments, surtout lors des scènes d'action.

J'espère contenter ma curiosité dans le tome suivant.
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Parlons Ankama … Il s'avère que j'aime vraiment cette maison d'édition. Oui oui c'est Eux, ceux qui ont fait DOFUS ! Oui, ce jeu auquel les collégiens se vantent de jouer, et que les moins jeunes ont plutôt tendance à cacher. C'est aussi Eux qui passent le matin durant ton ptit déj' à la télé avec leur série Wakfu, issue directement de l'univers de Dofus mais 1000 ans après. Et si tu ne vois pas de quoi je parle, Dofus c'est aussi un manga qu'on ne peut pas le louper. On le trouve même entre les tomates et le salami au supermarché !

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Dofus et ses perso si mignons !
Bref, Ankama ce n'est pas que ça, c'est une équipe de graphistes, d'illustrateurs et d'auteurs BD hors-pairs. Citons juste pour le plaisir : Maliki (qui m'a motivé à dessiner quand j'ai ouvert son Artbook et que j'ai lu son blog), Xa, Florent Maudoux (dédicace à une copine fana de Freak's Squeel), Ancestral Z, B. Hottin (pour ses Pandas dans Pandala)… Bref, je vous conseil de regarder un peu !

Mais aujourd'hui je vais vous présenter une BD de leur collection Label 619. Il s'agit de Mutafukaz dont l'auteur est RUN.

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"Angelino, un jeune loser comme des milliers d'autres à Dark Meat City squatte une chambre d'hôtel miteuse dans le quartier latino de Rios Rosas avec son pote Vinz et enchaine les petits boulots. Ses journées se traînent en de monotones zappings télé. Heureusement il y a ces matchs de catch mexicain dont il est fan. de jobs foireux en discussions métaphysiques sous les étoiles avec son pote, son quotidien s'égrène lentement jusqu'à un banal accident de scooter. Angelino va alors plonger dans un ouragan d'ennuis inimaginables, impliquant hommes en noirs surarmés, gangs de toutes sortes, catcheurs justiciers mexicains et même des entités cosmiques vicieuses aux buts mystérieux !"

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Run nous transporte à la frontière Mexicaine où l'on suit l'aventure d'Angelino et Vinz. Reconnaissables par leur physique hors normes, ils traversent les quartiers et côtoient la mafia, les gangs et autres groupes de personnes très fréquentable … ou pas ! Drôle, graphiquement marqué par les arts de la rue, cette BD est pour les amateurs du genre ! On oscille entre des parties colorées, ainsi que d'autres en noir et blanc. Il y a même, à la fin du bouquin, des dessins supplémentaires en pleines pages (et pas uniquement en BD) qui offrent une vision autre et plus détaillée des personnages.
Perso, j'adhère totalement ! Si en BD je suis habituellement plus fana de fantasy ou de mythologie, Mutafukaz a été un véritable coup de coeur ! Je ne suis pas prête d'oublier ce périple littéraire.

Retrouvez Mutafukaz sur la toile !
Lien : http://chickon.wordpress.com..
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Dérivé du mot "Muthafukaz", autrement dit "Motherfuckers" en argot hispanique américain, ce projet multimédia de l'auteur français Run est édité en bande dessinée par un éditeur encore peu connu de nombreux libraires : Ankama éditions.

Poussé par l'idée de proposer des bande-dessinées tirées de l'univers du jeu, Ankama nous livre ici un ouvrage de 120 pages qui, tout en puisant dans l'univers du jeu, des comics, du manga et du franco-belge, parvient à développer un style très personnel qui accroche dès les premières pages.

Un peu dans l'esprit de la version journal de "L'Etrangleur" différents petits suppléments sous forme d'articles, de références, de croquis, de pubs, etc ... viennent agrémenter le récit principal et l'univers développé par l'auteur.

L'histoire en soi n'a rien d'extraordinaire et fait surtout office d'introduction dans ce premier tome. Cependant, cette mise en place est tellement rythmée et bourrée d'originalité, que cette découverte est vraiment enthousiasmante par rapport aux nombreuses parutions plus classiques.

Ce cocktail explosif mélangeant différents styles graphiques et concepts visuels nous plonge dans un environnement gangsters Hiphop à la sauce fantastique. C'est à l'aide d'une narration non dépourvue d'humour que nous suivons les péripéties des deux antihéros de ce récit (Angelino le petit livreur de Pizza à la tête noire et son ami Vinz au crane enflammé) dans ce ghetto latino qui donne son nom à ce premier album.

Graphiquement, on ne s'ennuie pas non plus en passant du papier glacé au papier mat, de couleurs flashs au noir et blanc et en enchaînant les délires visuels. Au final, personne ne s'étonnera de voir intervenir un personnage ressemblant étrangement à l'auteur, pour venir apporter un véhicule de fuite à nos deux comparses en pleine course poursuite.

Alors que le neuvième Art s'enlise avec complaisance à l'intérieur de formats standards et de parutions classiques, ce premier tome de "Mutafukaz" vient éclater toutes les frontières de la bande dessinée avec cette mise en bouche aussi prometteuse que percutante.
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critiques presse (1)
Sceneario
25 janvier 2021
Ce premier numéro met une nouvelle fois en avant la volonté de Run de pérenniser son monde en variant les approches. Et je dois bien avouer que c'est une nouvelle fois très intéressant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Heureusement qu’il y a les bus, parce qu’autour de l’hôtel, c’est la zone sur plus de trois bornes. Mais qui dit bus dit aussi tous les tarés qui vont avec. Et contre eux, pas d’échappatoire possible, parce que le pays entier en est plein. L’autre jour, aux infos, ils ont dit qu’un mec avait mis son bébé dans la machine à laver pour lui faire sa toilette. Quand il s’est rendu compte du carnage, il a fini le reste de la famille à la pelle pour ne pas avoir d’ennuis… faut vraiment être à la masse pour faire un truc pareil. Dieu merci, ils ne sont pas tous aussi tordus. La plupart ne sont que des bons à rien qui savent à peine qu’ils existent. Le pire c’est qu’au fond, j’ai peur de leur ressembler
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Le catch n'est pas un sport. C'est un spectacle.
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Chavez tu m'as tiré une balle dans le pied...
Ben tant mieux, j'ai jamais aimé tes pompes.
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J'ai jamais pu garder un boulot plus de trois semaines, je dois être un bon à rien ou un truc dans le genre.
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T'as nourri les cafards ?
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Run en interview pour planetebd com
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