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Citations sur Quatre saisons à Mohawk (43)

" À quoi elle sert, ta poudre ?
- À faire partir les éléphants.
- Mais y a pas d'éléphants, ici.
- Ben, c'est qu'elle marche, tiens."
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Je ne résidais nulle part, de toute façon, jamais comme une multitude d’Américains errants, nombreux à laisser un Mohawk derrière eux. Mohawk dont le souvenir nous propulse à peu près n’importe où, pourvu que ça soit loin. Certes, nous revenons, mais seulement le temps de recharger nos batteries pour un nouveau départ, plus loin ou plus longtemps, jusqu’à ce que ce lien soit assez distendu, et que plus rien ne nous attire chez nous.
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-Tu écoutes jamais ce que je te dis.
- C'est pour ça que je réussis. Tu es comme une boussole qui indique toujours le sud. Alors je te regarde et je sais qu'il faut aller dans l'autre sens.
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[Sam] trouvait déprimant que les serveuses de Manhattan n’aiment pas se faire chambrer. Il ne voyait pas l’intérêt d’être serveuse si on n’était pas là pour rigoler de temps en temps.
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Même avant de tomber malade, le vieux monsignor n'avait jamais eu un appétit d'ogre et, la plupart du temps, on n'arrivait à lui faire avaler que la moitié d'un pamplemousse, ce qui, à mon avis, expliquait son humeur acide.
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"Cet homme est si bon pour moi. Si au moins je pouvais l'aimer.
_ Ca, il est fou de toi, ai-je répondu avec la nonchalance feinte d'une expression soigneusement choisie.
_ Je sais. C'est affreux.
_ C'est affreux d'être aimé ?
_ Oui, a-t-elle dit en regardant ailleurs. Moi, je voudrais ... un amour qui me ressemble."
Un amour qui lui ressemble. Il y avait là un mélange de simplicité, d'impudeur et d'arrogance qui m'a coupé le souffle. Cela paraissait ce jour-là et aujourd'hui encore, un voeu légitime, mais qu'il fallait être idiot au dernier degré, ou d'une naïveté sans borne, pour formuler.
"Ne t'inquiète pas. Je ne suis pas tout le temps comme ça. Je peux remercier ton grand-père."
La remarque m'a pris au dépourvu, bien qu'elle n'aurait pas dû.
"Tu ne te souviens pas ? m'a-t-elle demandé avec un sourire tordu, les yeux mi-clos, comme si elle contemplait une horreur.
_ Non." J'avais pourtant une idée.
"La Fête foraine, Mange-ta-dinde, l'Hiver, a-t-elle prononcé.
_ Tu oublies le Quatre-Juillet.
_ Non. Parce qu'il n'y en a plus. Depuis longtemps."
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Quand je reviens sur cette période avec un minimum de recul, je suis frappé, même assez horrifié, par la facilité avec laquelle j'ai réussi à effacer ma mère, à la reléguer dans un coin reculé de ma conscience. La plupart du temps, tout simplement, je n'y pensais plus.
Tout ce que je peux dire pour ma défense, c'est que je n'étais en cela ni spécialement désinvolte ni spécialement insensible. Je l'aimais, c'est certain, et j'avais peur pour elle. Je l'avais chassée de mes préoccupations quotidiennes pour des raisons, voire une nécessité analogues à celles qui m'avaient permis, en dormant, d'ignorer les assauts nocturnes de mon père, quand j'étais plus petit. Je m'étais forcé à dormir parce que, à l'époque, je n'avais simplement pas les moyens d'y prêter attention. Je n'étais pas davantage capable, quelques années plus tard, de considérer l'état lamentable dans lequel elle se trouvait, encore moins de réfléchir à ce qu'elle allait devenir.
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Quatre-Juillet. Fête foraine. Mange-ta-dinde. Et l'Hiver. Je n'ai compris tout le cynisme du mot de mon grand-père qu'à l'âge adulte. L'été qu'il réduisait à une journée. L'automne à une panoplie d'attractions foraines de troisième zone, entre la ménagerie puante, la boue et le purin. Puis Thanksgiving, obligatoire et carnivore, qu'il qualifiait d' "infecte coutume". Le reste, Hiver avec une majuscule. Voilà quelles furent les saisons de ma mère après qu'elle eut vraiment compris ce que désignait mon père par "concurrence". Comme elle travaillait pour la compagnie du téléphone, elle connaissait tous les endroits où il faisait meilleur. A la fin de sa journée, elle me parlait des autres opératrices avec qui elle bavardait, situées elles à Tucson, dans l'Arizona. A Albuquerque, au Nouveau-Mexique. A San Diego, en Californie. Tous Etats où le mot Eté prend une majuscule. "Un jour... disait-elle sans finir sa phrase. Un jour..."
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Il est une théorie qui établit qui établit un lien direct entre l'adresse au jeu de billard et la maladresse au lit. Je la trouve relativement pertinente, si on en reste toutefois aux adolescents. A Mohawk, les bons joueurs étaient tous réputés grands coureurs, mais je n'ai jamais vu en quoi leur renommée était fondée. On s'accordait à dire que les réguliers du billard étaient des hommes d'expérience, et les récits de conquêtes voyagent plus vie encore su le feutre vert que su une lac tranquille. Cela étant, je n'ai jamais rencontré, ni à l'époque ni par la suite, aucun soi-disant tombeur fou de billard qui soit capable de parler simplement à une femme.
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J'ai lu quelques bons livres cet été-là, ainsi qu'un grand nombre de mauvais, et je les ai tous aimés. A l'écart dans mon monde à moi, j'ai appris plusieurs choses importantes. Il m'est arrivé de prendre un livre au hasard sur les étagères, d'en lire vingt ou trente pages sans comprendre un seul mot, ou seulement de le croire. Mas je découvrais ensuite, en y revenant quinze jours plus tard, que tout était limpide et explicite, et qu'en fait bien peu de choses m'avaient échappé. (...)J'ai peu à peu acquis la ferme conviction qu'il était vain, en général, de vouloir enseigner quoi que ce soit à quiconque. La seule chose à faire consiste à isoler les gens quelque part et à leur donner quelque chose à lire.
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