Tu m'as acceptée comme professeur. Quelle leçon aurais-je pu t'enseigner si je t'avais donné la réponse avant que tu sois en mesure de formuler la question ?
As-tu oublié que le monde ne se soucie pas de nos espoirs ?
Les vieux livres meurent et de nouveaux arrivent. Nous faisons des copies des anciens, bien sûr, mais il y a forcément des pertes au fil du temps. Un certain nombre d'entre eux languissent dans les cryptes en attendant une résurrection qui ne viendra peut-être jamais. C'est le destin des livres. Ils sont comme notre mémoire : il y en a toujours une partie qui disparaît.
- Le roi bandit en personne, hein ? (L'Ascendant esquissa une moue imperceptible.) Dites-moi, mesurait-il vraiment plus de deux mètres ? Et était-il vraiment capable d'étrangler un homme d'une seule main ?
- C'était un homme impressionnant, Ascendant, mais il n'était pas si grand. Et je l'ai toujours vu utiliser les deux mains quand il étranglait quelqu'un.
Tout ce qui les intéresse, c'est les deux vices qui vont toujours de pair : le pouvoir et l'argent.
je n'ai que faire d'un type qui file la queue entre les jambes à la première blessure. Celui qui s'enfuit à la deuxième est intelligent. Celui qui s'enfuit à la troisième est borné.
La guerre n'a rien de chevaleresque, répliqua-t-il [...] On convainc les manants de marcher sous la bannière de leur seigneur en leur promettant de somptueux butins ou en menaçant de les fouetter - alors que ledit seigneur serait bien embêté s'ils lui répondaient en chœur d'aller se faire foutre. Les nobles se convainquent eux-mêmes en rêvant de gloire et de faveurs royales. Quant à la chevalerie... (Wilhum éclata d'un petit rire amer.) C'est le pire mensonge de tous. C'est une illusion destinée à faire oublier que la guerre n'est rien d'autre qu'un maelstrom chaotique de sang et de souffrances.
- Hérétique ! hurla la vieille femme. (C'était une insulte qui avait de fortes chances d'être reprise lorsqu'elle était proférée au sein d'une foule de taille respectable.)