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"Où tout cela avait-il commencé? A qui la faute? Elle regarda autour d'elle,la modeste et digne entrée de sa petite maison d'épouse. Qui était venu l'épouvanter,la blesser ? de quoi se lamentaient les ouvrières qui pleuraient en cachette,les personnes qu'elle croisait dans les queues pour le pain? Qui avait voulu cette guerre? Qui lui avait volé père,frère et mari ?"
Un officier qui déserte et entreprend un voyage à travers l'Italie dévastée par la guerre. Une fille de bonne famille qui devient une partisane prête à tuer un fasciste après l'autre. un ingénieur aéronautique qui se cache en attendant que passe la tourmente. Matteo,sa soeur Adèle,son beau-frère Aldo: ce sont les personnages de "In territorio nemico",trois jeunes séparés par la guerre qui,après l'armistice du 8 septembre 1943 ,tentent de se retrouver dans un pays en proie au chaos. Pendant les vingt mois terribles de l'occupation nazie,les trois protagonistes font l'expérience de la bataille,de l'isolement,de l'amour,du conflit avec soi'même,jusqu'à affronter l'épreuve la plus difficile:choisir de quel côté être tandis que la mort les menace à chaque pas. "In territorio nemico" est une nouvelle épopée de la Résistance. Une épopée chorale rendue possible par le travail de plus de cent écrivants et inspirée par qui a vécu la guerre et n'a cessé de la raconter.
Un roman vif et touchant qui ouvre une perspective nouvelle sur l'expérience tragique et fondatrice de la seconde guerre mondiale en Italie.
Vraiment un beau livre,conseillé à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire. Une façon très intéressante de faire revivre le roman historique.
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Ils avaient été contraints de se réunir par la grande urgence des décisions à prendre. La répression était pressante, les délations toujours plus récurrentes, les arrestations désormais journalières. Il n'était nul besoin de parler: la peur de ne pas arriver au jour suivant était perceptible dans les yeux baissés, dans les regards sombres, dans les phrases laconiques;
"Ce que je veux dire, Destro", continua Ignigo sortant de ses souvenirs, " c'est qu'aucun amour n'est possible quand, de par le monde, marchent des bêtes comme celles-là. Les miliciens à la solde, les nazi, les staliniens. Tous. Sans la liberté, il n'y a rien qui vaille la peine de vivre. Il vaut mieux affronter la guerre et mourir plutôt que vivre enchaîné. L'homme naît libre, il doit grandir dans la liberté.........
Le socialisme n'est que le développement logique, jusqu'à ses plus extrêmes conséquences , du principe de liberté. Le socialisme est libéralisme en action, c'est la liberté pour les pauvres gens.
La liberté, cher monsieur Curti, peut venir seulement à travers la connaissance, et ceci est en fait notre but. La diffusion de la vraie connaissance.