Israël a annexé la Cisjordanie pendant la guerre de 67 et depuis les Juifs intégristes ont considéré que la colonisation de la Judée et des monts de Samarie était un impératif religieux...leur politique a été colonisons d'abord, l'approbation du gouvernement israëlien suivra ( et le messie éventuellement)...
Les Palestiniens parlent de la prison d’une manière anormale. Je ne suis pas en train de dire qu’ils adorent les longs séjours derrière les barbelés israéliens, mais je ne prends pas de gros risques en disant qu’en général, ils les apprécient, que parfois même ils les savourent, et qu’en tout cas, ces séjours représentent toujours une distinction et avec 90000 arrestations lors des quatre premières années de l’Intifada, il est impossible d’échapper à des souvenirs de prison, qu’on prenne un taxi ou qu’on boive le thé dans un café. Dans les universités et les camps de réfugiés, je suis tellement submergé de récits d’incarcérations que ce qui m’étonne le plus, c’est un homme d’une vingtaine d’années qui n’a pas été arrêté. J’ai envie de lui demander : pourquoi ?
- J’ai emmené ma famille voir ma terre. Là où il y avait ma maison et mon école. Certains, parmi ceux qui ont pu revenir pour voir, restent paralysés. Ils avaient tout détruit. Plus rien ne pouvait rappeler que nous avions un jour vécu là.
Les Palestiniens parlent de la prison d’une manière anormale. Je ne suis pas en train de dire qu’ils adorent les longs séjours derrière les barbelés israéliens, mais je ne prends pas de gros risques en disant qu’en général, ils les apprécient, que parfois même ils les savourent, et qu’en tout cas, ces séjours représentent toujours une distinction et avec 90000 arrestations lors des quatre premières années de l’Intifada, il est impossible d’échapper à des souvenirs de prison, qu’on prenne un taxi ou qu’on boive le thé dans un café. Dans les universités et les camps de réfugiés, je suis tellement submergé de récits d’incarcérations que ce qui m’étonne le plus, c’est un homme d’une vingtaine d’années qui n’a pas été arrêté. J’ai envie de lui demander : pourquoi ?
Plus tard, au camp de réfugiés de Jabâlya, je rencontrais un vieux Palestinien qui me raconta comment il avait fui sa maison en 1948 après la déclaration d’indépendance d’Israël et l’invasion des armées arabes. (…) Il y a quelques années, il revint sur sa terre. Il avait obtenu un permis des autorités israéliennes. Il put quitter la bande de Gaza pendant quelques heures… Il put traverser ce qui est maintenant Israël pour voir son ancien village :
- J’ai emmené ma famille voir ma terre. Là où il y avait ma maison et mon école. Certains, parmi ceux qui ont pu revenir pour voir, restent paralysés. Ils avaient tout détruit. Plus rien ne pouvait rappeler que nous avions un jour vécu là