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Palestine est un vrai travail de journaliste, très documenté, je pense très objectif...on pourrait regretter de le découvrir 20 ans plus tard, mais si les dirigeants ont changé, je n'ai pas l'impression que la situation ait fondamentalement évolué.
Reste un dessin original, noir et blanc avec des perspectives déformées comme avec un appareil grand angle, des grosses têtes, des bouches et des mains énormes, je ne suis pas vraiment fan. BD parfois très bavarde mais utile pour nous rappeler le contexte historique.
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Pendant l'hiver 1991-92, le journaliste américain Joe Sacco s'offre une immersion en terre palestinienne, ou plûtot en territoires occupés. C'est la seconde intifada, les tensions sont palpables chaque jour, les témoignages des habitants rencontrés sont terribles. Plus tard, il s'attarde dans la bande de Gaza, et, souvent accompagné d'un guide, s'attèle à reccueillir un grand nombre de témoignages sur le drame de 1948 et la chasse des Palestiniens de leur lieu de vie.

Après avoir lu Gaza 1956 de Joe Sacco, je savais évidemment qu'il fallait s'attendre à du beau travail, du gros travail. Les notes du journaliste sont denses, pertinentes, intéressantes, éclairant sur L Histoire et l'actualité. Ses dessins sont fournis, soignés, regorgeant de détails, notamment pour les planches où figurent des plans extérieurs larges.

En filigrane, on sent le ressenti de Joe Sacco changer. Son humeur est souvent lasse devant tant d'injustice et de cruauté humaine, parfois exaspérée de cet étalage de la souffrance par les hommes, de cette admiration pour les martyrs. Son objectivité tient toujours à reprendre le dessus. Faire se confronter plusieurs témoignages, entendre des Juifs parler également de la situation, observer les quelques fraternités inter religieuses qui subsistent.
Mais globalement, le constat qui est fait, les faits qui sont relatés sont très sombres, très pessimistes hélas.
De ce 1e tome "Une nation occupée", je garderai le ventre noué de savoir les oliviers du vieux palestinien tronçonnés. Une vie de labeur effondrée, des revenus qui ne reviendront plus.

(...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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En décembre 1991, Joe Sacco s'est rendu deux mois en Palestine pour réaliser un reportage. Il s'agit de sa première immersion dans la quotidienneté du peuple palestinien. Palestine – Une nation occupée est le premier volet d'un diptyque qui se clôt avec Palestine – Dans la bande de Gaza (publié en 1998 chez Vertige Graphic).

Cette oeuvre étonnante fait de lui l'inventeur du journalisme d'immersion en bandes dessinées. Sa rigueur professionnelle lui vaudra la reconnaissance et l'admiration des journalistes plus encore que celle des bédéphiles. Pour Palestine, il reçoit notamment le prestigieux American Book Award en 1996. En 1995, Sacco part pour l'ex-Yougoslavie, notamment en Bosnie-Herzégovine à Sarajevo. de cette expérience il tirera Soba, The Fixer et Gorazde (2 tomes). L'oeuvre de Joe Sacco n'a pas d'équivalent dans le monde de la bande dessinée et évoque plutôt le parcours des journalistes-aventuriers du début du XXe siècle. Toujours soucieux de montrer l'humain derrière les grands évènements, Joe Sacco permet à ses lecteurs de décrypter l'actualité. Son dessin, d'abord ingrat, est soucieux de détails évocateurs et sert parfaitement son propos (source : BDGest).
Plus récemment, l'auteur est revenu sur le conflit israélo-palestinien avec Gaza 1956, en marge de l'Histoire (publié en 2010 par Futuropolis, cet album a été récompensé à Angoulême par le Prix Regard du Monde en janvier dernier).

Le contenu de cet album est plus accessible, plus acerbe aussi, que Gaza 1956.
Beaucoup de sarcasmes, de la colère, on sent l'auteur estomaqué par les conditions de vie des Palestiniens (quotidienneté dans les camps de réfugiés, violences psychologiques et physiques dont ils sont victimes..).

« D'accord, mais j'approche de mes limites… une goutte de plus et… »

Joe Sacco ne cache ni ses émotions, ni sa peur, ni son indignation. le message de cet album est limpide : du contexte historique à la situation politique actuelle, des emprisonnements réguliers des hommes palestiniens à la condition des femmes (port du hijab, place de la femme dans la société…), tout y est abordé sans détours ; nul besoin de connaître ce conflit sur le bout des doigts pour se saisir de l'ouvrage. La narration n'a pas de réel fil conducteur. On passe d'anecdote en anecdote ce qui peut prendre de court mais ne m'a pas réellement gênée dans la lecture. 140 pages durant, on découvre le quotidien d'un peuple en même temps que l'auteur. de fait, ses bulles de pensées nous guident énormément dans la compréhension de certains éléments. Celui d'entre eux qui m'a le plus marquée : la place particulière qu'on les prisons israéliennes dans le coeur des Palestiniens. Les hommes nourrissent une forme de nostalgie à l'égard de leur incarcérations. Dans l'un des visuels présents dans le diaporama en fin d'article, Joe Sacco relate la rencontre qu'il a faite avec une fillette. Elle se prénomme Ansar… c'est aussi le nom de la prison où son père a été détenu.

Côté graphique, les visuels d'album sont chargés. Passées les 10 premières pages de l'album et ce grief est déjà oublié. Une fois lancé dans la lecture, ce que l'on remarquera le plus (et ce qui pourrait en gêner certains) c'est le décalage entre le ton du récit et le dessin presque trop simpliste pour ce genre de témoignage.

Les questions soulevées par ce reportage (réalisé durant l'hiver 1991-1992) restent entières. le fait qu'elles soient toujours d'actualité car la situation a peu évoluée. Ce constat a de quoi nous glacer le sang. En 20 ans, pas d'améliorations !! le témoignage de Sacco se conclut sur la question des droits des femmes avec des questions comme l'acceptation des violences conjugales, le port du hijab (imposé par les hommes ou non ??)… le respect de la femme en général. Édifiant.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Après avoir mis du temps à m'habituer au trait de Joe Sacco, auquel je n'ai pas accroché tout de suite, du fait de la surabondance d'informations, de paroles, de personnages, et de pensées de l'auteur qui peuvent apparaître dans certaines pages, notamment au début de l'histoire, dans la foule à Jérusalem, je suis finalement bien rentré dans cette bande dessinée. le dessin, même si je ne saurais dire qu'il m'a réellement plu, me semble intéressant, puisqu'il parvient très bien à faire apparaître certaines expressions, et des visages vivants, et à illustrer les paroles des personnes interrogées. Tissée de rencontres et de témoignages de divers Palestiniens rencontrés par l'auteur dans différentes villes et camps de réfugiés du pays, elle donne une idée des conditions de vie de certains palestiniens là-bas, sous l'occupation israélienne. Evoquant les camps de réfugiés, l'immense précarité et la difficulté à trouver du travail, les émeutes lors des Intifada et la terrible répression, qui conduisit beaucoup de Palestiniens à être emprisonnés ou à subir des violences lors d'interrogatoires injustifiés, cette bande dessinée veut témoigner de la violente réalité que vivent de nombreux Palestiniens.
Même si elle date des années 90, cette bande dessinée est encore aujourd'hui d'actualité, pour évoquer la situation des palestiniens sous l'occupation (le second volume, Palestine dans la bande de Gaza, l'est tout autant). Par beaucoup d'aspects, la situation est loin de s'être améliorée, on peut même penser qu'elle a empiré pour eux, avec la construction du mur de séparation.
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On sait à présent que la BD se déploie dans de multiples genres, et notamment le reportage. Or je considère qu'il n'y a pas plus rigoureux dans ce domaine que Joe Sacco. Cet américain a par exemple parcouru en long et en large Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza, et il en est revenu avec une oeuvre graphique proche du documentaire, centrée autour de la vie quotidienne des Palestiniens. Et par sa qualité journalistique et sa pertinence d'écriture, il s'est attelé à un sujet sensible en nous proposant son décryptage sincère : celui d'une situation où les gagnants n'existent pas. Là où la douleur n'est pas l'apanage d'un camp.
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Cette première partie retrace le parcours de l'auteur au coeur du conflit israélo-palestinien des années 90. Introduction de l'auteur, bref contexte sont fort appréciables surtout quand, comme moi, vous n'avez pas suivi les conflits.
La lecture m'a paru compliquée quand même, il y a régulièrement des sauts entre passé et présent dans les premiers chapitres, il y a également beaucoup de références aux actualités de l'époque, à partir du chapitre 4 ça deviens moins confus.
Il y a énormément de texte pour une B.D., le côté documentaire y est pour quelque chose, il faut pouvoir retranscrire son vécu, celui des locaux, expliquer les points de vus et remettre dans le contexte, avec un peu de persévérance la lecture est intéressante.
Histoires sombres, voir terrifiante, la seule note d'humour tiens sur une page « The palestinian joke ».
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Le volume rassemble des épisodes parus dans des revues, sous la forme de BD-reportages. Les bandes dessinées de Joe Sacco, à l'encre et pleines de détail, sont denses… Certaines pages aussi, à la limite de la lisibilité pour moi (même avec le visio-agrandisseur, texte trop dense)! Surtout que le lettrage alterne les minuscules et les majuscules, encore moins lisibles. C'est dommage car ce texte est très intéressant. le passage qui m'a peut-être le plus frappé est celui sur la prison de Ansar III, une petite ville qui ressemble presque à un camp nazi (au moins à un camp d'internement, genre Frontstalag ou « ghetto moderne » comme Térézine): entassement dans des pièces ou des tentes, manque d'hygiène, de points d'eau et de toilettes, utilisation de gaz lacrymogènes, politique de gardiennage (pour éviter la compassion des gardiens), organisation du camp avec une « université populaire » ou au moins le partage de l'instruction.
Lien : http://vdujardin.com/blog/sa..
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