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Ce livre qui figure dans la nouvelle collection Incipit que je vous avais présenté avec le livre de François Bégaudeau sur l'Académie française), c'est l'occasion pour Gonzague de Saint Bris d'évoquer de manière plus superficielle, mais non sans une certaine émotion comment, sa réédition, en 1946, fut plutôt laborieuse, à cause des difficultés liées à l'après-guerre.

On y apprend mine de rien quelques anecdotes plutôt méconnues, notamment celle nous montrant comment après la signature le 26 mai 1946 des accords de Blum-Byrnes, le cinéma américain va pouvoir arriver en grande force sur la croisette… ce qui, 70 ans plus tard au de la profilération de films ricains cette année sur la croisette, n'a pas forcément beaucoup changé…
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Voilà un agréable petit roman-documentaire sur un thème dont nous entendons tous parler chaque année : le Festival de Cannes. Gonzague Saint Bris raconte l'édition originelle, qui ne sera pas du reste la première, mais la seconde ! En effet, lors de la première édition lancée en 1939, un orage éclate sur la Croisette dès le début du festival. le lendemain, la guerre est déclarée, la session s'interrompt et il faudra attendre 7 ans pour que le premier vrai festival puisse avoir lieu (donc le second si vous m'avez bien suivie !). Voici l'une des nombreuses anecdotes racontées par l'auteur avec émotion, puisqu'il y a souvent participé en tant que journaliste et qu'il en connaît bien les protagonistes.

J'ai aimé ce livre car j'ai découvert des aspects historiquement intéressants : le contexte d'après-guerre, les précautions diplomatiques prises lors des délibérations, mais aussi l'extraordinaire soif de vivre, de faire la fête, de briser les tabous (et le bikini les brisera, et de quelle manière !) et enfin - en toute simplicité - d'éblouir le monde entier. Et Cannes deviendra à juste titre "le nombril du monde de la pellicule".
Le style journalistique parsemé d'anecdotes m'a beaucoup plu avec un petit bémol cependant: l'inventaire parfois un peu aride de nombreuses personnalités politiques et cinématographiques: réalisateurs, acteurs et autres, que je ne connaissais pas toujours. Mais j'imagine qu'il conviendra mieux à un public peut être un peu plus âgé qui s'en souviendra avec plaisir.
En résumé, le sujet captive facilement, la lecture est rapide et vraiment intéressante. Je recommande donc ce livre pour un moment de "détente instructive" !

Enfin, j'apprécie beaucoup le principe de cette collection "Incipit" (de grands écrivains redonnent vie à une première fois historique). L'angle est original et attrayant, et son petit format facile d'accès. Je ne manquerai pas les prochaines publications.
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INCIPIT - Premiers mots d'un texte. Ceux par lesquels l'auteur et le lecteur se rencontrent ... Pour la première fois. Cette collection propose à de grand écrivains de redonner vie à une première fois historique et d'en faire un objet littéraire personnel.
"Le Festival de Cannes s'impose, aujourd'hui, aux yeux de la planète, comme une évidence, puisqu'il est incontestablement le plus célèbre au monde. Son démarrage, pourtant, fut plus complexe qu'on ne l'imagine, car non seulement sa première édition, prévue en 1939, fut annulée en raison de la guerre, mais encore sa réédition, en 1946, fut plutôt laborieuse…"

Dans Un ruban de rêve Gonzague Saint-Bris nous raconte la première édition du Festival de Cannes. Septembre 1939 alors que tout est prêt pour que le festival soit une grande fête de la liberté. Hitler menace d'envahir la Pologne, deux jours plus tard c'est la déclaration de guerre.
Il faudra alors attendre 6 ans pour que l'on reparle de cannes. Et malgré les difficultés d'après-guerre quarante films seront en compétition.

"Le ciel qui était d'une beauté parfaite se chargea en un moment d'énormes nuages et un orage ou plutôt un ouragan s'abattit sur les dineurs . le bruit de tonnerre semblait celui d'une formidable artillerie. Les moins superstitieux y virent un présage ..." le lendemain le premier film était visionner . Ce premier festival consacrera Michèle Morgan pour sa prestation dans Symphonie pastorale film dans lequel elle incarne une aveugle. "

Avec humour et talent Gonzague Saint-Bris nous raconte cette première aventure du septième art. le format un peu court ne laisse pas de place à l'approfondissement. C'est malgré tout, un petit ouvrage agréable à lire en une soirée seulement .



Lien : http://dunlivrelautre.blogsp..
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Lors de la dernière Masse Critique, j'ai choisi ce livre plus pour découvrir la collection que pour le sujet. Après ma lecture, je ne suis pas déçue, c'est une jolie surprise.
Tout d'abord, la couverture de Loustal ainsi que le titre sur papier calque donne vraiment une identité à la collection. C'est un petit livre, mais un bel objet.
Moi qui suis une amatrice de pavé de 500 p., j'ai été un peu étonnée des 90 p. de ce récit. Mais c'est intéressant, et comme c'est une commande de l'éditeur auprès de l'auteur, cela le contraint à l'efficacité.
Pour ce qui est du récit, on découvre les premiers pas du Festival de Cannes, en 1939 et en 1946, puisqu'il y a eu deux premières éditions. Gonzague Saint-Bris a un don certain pour nous conter ces histoires de cinéma et de stars, même si je regrette un peu le name-dropping. Mais c'est aussi l'événement qui veut ça.
C'est instructif et plaisant à lire, très court et très vif. Je ne suis pas sûre de me plonger dans un autre texte de Gonzague Saint-Bris, mais je lirais avec plaisir d'autres textes de cette collection.
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Ce livre est complètement dans l'actualité avec justement le Festival de Cannes qui se tient et qui éblouie le monde (pas seulement celui du cinéma).
C'est un titre que l'on peut recommander aux amateurs du septième art évidemment, mais aussi aux curieux qui souhaiteraient découvrir comment cette manifestation est devenue un moment incontournable dans le calendrier mondial. Et n'y voyez aucun chauvinisme dans mes propos, c'est juste une réalité.

Alors oui, entre ce que fut la première édition ou plutôt le seconde première édition (voir justement le contenu de l'ouvrage), et ce que l'on peut suivre un peu partout sur la Toile, dans les médias et j'en passe, il y a un monde. Cependant, les bases, le ton, la volonté avait été donnés.

Écrit dans un style assez journalistique, on ne s'ennuie pas dans cette lecture assez courte et assez factuelle. Ce n'est pas aussi détaillé que ce que l'on pourrait trouver dans un titre de la collection "Que sais-je ?", mais on en sort instruit. Lecture pas idiote et pas désagréable. Excellent point.

La collection va offrir d'autres histoires écrites par des auteurs connus pour écrire dans d'autres genres que celui qu'ils pratiquent d'ordinaire. L'exercice n'est pas si facile et pour l'instant j'avoue que j'ai été très agréablement surprise.
À suivre donc.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Une starlette pose sur la croisette bras gauche levé, poitrine exhibée, taille fine et sourire de mante religieuse. La couverture de Loustal séduit, accroche le lecteur. Lequel ouvre alors "Un ruban de rêve" qui se dénoue sur 3 citations de maîtres du 7ème art. Cocteau, Lelouch donnent le ton. Orson Welles, lui, fait un clin d'oeil au titre. Puis le ruban s'étire sur des mots qui s'alignent dans un style agréable. Guerre. Bikini. Pellicule. Russes. Américains. Philippe Erlanger. Vedettes (on ne disait pas encore star) dont les noms n'évoquent parfois plus grand chose en 2016. Raconter cette première fois, qui est une vraie-fausse première fois, guerre oblige, est un défi charmant que Gonzague Saint Bris relève avec honnêteté. Il enrubanne les pages avec ces fils souterrains, ces dessous inconnus du public, occultés par le strass et les paillettes, destinés, eux, à cacher la misère. Il rafraîchit des mémoires oubliées et construit les inexistantes. le premier festival de Cannes est alors plus qu'un conte. C'est un vrai morceau d'Histoire.
Exercice périlleux, toutefois,que celui qui consiste à faire la critique d'un livre que l'on a trouvé "bien sans plus" mais dont on a le sentiment qu'il peut plaire à un très grand nombre. Peut-être attendais-je plus d'illustrations de ce dessinateur magnifique qu'est Loustal et qui expliquerait mon manque d'enthousiasme. L'édition très soignée (ce à quoi je suis très sensible) en fait un joli livre à offrir. Une sorte de curiosité.
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Attention : critique jumelée avec un autre titre de la collection "L'ancien régime" de François Bégaudeau

Voici une nouvelle collection qui propose à des auteurs toujours différents de choisir « une première fois » historique et d'écrire un court texte (une centaine de pages, une mise en page resserrée sur un petit format) très personnel (soit par le style soit par leur vécu de cet événement) sur le sujet.

François Bégaudeau s'est attaqué à l'entrée de la première femme à l'Académie Française quand Gonzague Saint Bris s'est penché de son côté sur le premier festival de Cannes, en 1946.

Deux événements très différents, deux styles et deux narrations très différentes également.

François Bégaudeau tricote autour du thème avec humour et dérision en partant de la création de l'Académie jusqu'à l'élection de Marguerite Yourcenar à l'Académie en passant pas des digressions qui donnent au texte tout son piment.

Gonzague Saint Bris est plus encré dans la réalité historique et factuelle de ce qui a amené à la création, d'abord avortée avant guerre puis enfin concrétisée 1 an après la libération, du premier festival international de film tenu en France.

Chaque livre bénéficie d'une illustration soignée (on reconnait la patte de Loustal sur le « Ruban de rêve » pendant que Catel Muller officie pour « L'ancien régime ») et d'une sorte de notice historique sur chaque événement.

Une collection à suivre pour la vision personnelle apportée par chaque écrivain à l'événement qu'il choisit de traiter et parce que, si ces événements font partie de notre inconscient collectif, on n'en a pas forcément toutes les clefs de compréhension que peuvent apporter ces courts récits forcément subjectifs mais toujours (en tout cas pour ces deux premiers titres) hauts en couleur et intéressants.

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Ec
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Bon petit livre de la collection incipit même si ce n'est pas le meilleur. Celui ci est dédié a la création du festival de Cannes. Gonzague Saint Bris nous amène dans les coulisses de la création du festival. On admire la ténacité de Philippe Erlanger qui fut a l'origine de l'événement et persévéra quand la première édition fut interrompu en raison de la déclaration de la seconde guerre mondiale. Les tractations hors caméra ne nous échappe pas tandis que sur la croisette star et réalisateurs croisent leur public admiratif.
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