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Éditions le Serpolet (01/01/2010)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Collection Isatis.

"Je suis une dentellière.
Dans ces lettres, j'ai entrelacé le fil de mes mots
à son silence attentif."

"... que nos bouches sachent taire
jusqu'au sanglot les paroles du hasard
que nos yeux apprennent
à ne plus se nourrir
de la menue monnaie du connu."
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Lettres à l'Errant est un recueil de lettres écrites mais jamais envoyées, des lettres d'amour à l'Errant, cet homme de silence, il est pantomime, dont l'auteure des missives est tombée amoureuse. Un amour tardif qui va lui faire quitter son foyer alors que l'objet de sa passion est toujours en couple.
La belle va tout faire pour apprivoiser l'être qu'elle aime, elle va apprendre à le connaître au fil des rencontres.

"Quand on aime quelqu'un, on a envie d'apprendre sa langue. Je tente d'apprendre la vôtre. C'est à dire vos silences. Soyez indulgent pour mes erreurs de syntaxe."


Cet homme qu'elle aime et qui l'aime à sa façon, d'une manière presque désincarnée, platonique, l'a révélée à elle-même, elle semble ne vouloir continuer à vivre que par lui, que pour lui.


"J'ai existé à partir de lui. de ce regard qui ne livrait rien de lui, mais qui m'a tout livré de moi-même, m'a tirée de ma grisaille, de ma léthargie.
Rien. Vous n'avez rien fait pour cela. Juste un regard sur moi et sa magie."


Avec Lettres à l'Errant, Marie-Hélène Sainton signe un superbe roman épistolaire, plein d'un amour magnifié par le fait qu'il reste platonique. Les lettres sont pleines de sensibilité, de pudeur, mais aussi d'audace. Un recueil servi par une plume poétique, exigeante, émouvante et à la fois pleine d'humour. Un véritable régal de lecture.

"Et je me tais. Moi aussi.
Une partie de vous est déposée en moi. Je la caresse et la nourris. Quand je vous ouvrirai, vous ne serez pas dépaysé. Vous la réintégrerez.
Vous direz : "C'est drôle comme je me reconnais en elle.
Moi je me tairai.
Je suis moi et vous.
Je vous ouvre. Ouvrez moi."

Ce livre a été récompensé par le prix Paul Bellat en 2010
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’ai préparé tout à l’heure un cours de grammaire sur les emplois du conditionnel.

C’est beau, mon ami, ces expressions très nuan¬cées d’hypothèses, soit menacées, ou condamnées par le temps ; soit détournées de leur réalisation, dif¬férées, en germe, en attente.
Ainsi, lorsque je dis, par exemple : « Si vous m’aviez prise dans vos bras, j’aurais été heureuse », savez-vous qu’il s’agit d’un « irréel du passé » ? L’action n’a pas été réalisée. Désormais passée. Fi¬gée dans les rêves (« irréel »), nostalgique (« du passé »). Bref, chassée du réel. C’est ça le condi¬tionnel passé.
Explorons maintenant le conditionnel présent.
Exemple : « Si vous m’aimiez, vous me pren¬driez dans vos bras. » Là, nous sommes face (face à face) à un conditionnel présent dont l’emploi est ap¬pelé « l’irréel du présent. »
Hélas ! L’action est soumise à une éventualité écartée.
Action inaboutie parce que l’hypothèse est for¬tement mise en doute ; d’où l’impossibilité de sa ré¬alisation actuelle : « irréel du présent ».
Enfin, il existe un délicieux emploi de ce redou¬table conditionnel présent, appelé « potentiel ».
Exemple : « Si vous me preniez dans vos bras, vous me rendriez heureuse ».
À peine un changement de temps, direz-vous. Cela modifie tout cependant.
Le manuel de grammaire dit que l’action est pré¬sentée ici « réalisable mais incertaine ». Ce qu’il y a de bien avec le potentiel, c’est qu’il illumine le rêve de quelques teintes optimistes. Le temps ne le limite pas. De plus, il libère autant le sujet que l’objet de l’action, en les tournant vers l’horizon.
Que dites-vous ?
Que le danger de l’horizon est qu’il s’éloigne à chacun de nos pas ?
C’est en effet la définition de l’illusion.

Mais n’est-ce pas aussi celle de l’espoir ?
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