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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court récit nous relate l'histoire de Radzanov et d'Horowitz en tant qu'élèves du conservatoire de Kiev.
Les descriptions des duels enflammés de rapidité au piano sont très détaillées, ce qui rend très vivants ces passages du livre.
L'ensemble du roman est ponctué par de petites piques d'humour qui rendent la lecture fluide et agréable.
J'ai trouvé très intéressant le parallèle entre l'aventure d'Horowitz, parti aux Etats-Unis, et la vie de Radzanov, resté en URSS.
Les nombreuses anecdotes qui tombent au fil du texte enrichissent un livre, qui plaira autant aux lecteurs férus de musique classique qu'à ceux qui n'y connaissent rien.
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Un roman, le mot est important, qui prend donc des libertés avec l'Histoire de la musique au point de confondre Richard Strauss et Johan Strauss (page 179). Mais ce n'est pas grave car on est récompensé par l'humour et la sensibilité de Salatko qui nous emmène avec talent dans les coulisses de cet immense pianiste. On peut avec bonheur accompagner la lecture avec l'écoute du son magnifique 3ème concerto de Rachmaninoff, accessible à tous sur you tube :
https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤7Richard Strauss 5¤££¤
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Deux destinés d'enfants, deux talents prometteurs, confrontés aux soubresauts de notre monde, deux existences parallèles de pianistes, l'un dans l'ombre, l'autre dans la lumière…

Sur fond d'immigration russe et de tragédies d'exil, on suit le récit de deux vies jouées sur un coup de dé de la fatalité, offrant la gloire et les honneurs à certains et une vie d'amour familial à d'autres.
A l'aube de la vieillesse, à qui reviendra la sérénité ?

Les personnages sont slaves, ont « l'âme artiste et le coeur passionné ».
La grand-mère autoritaire, manipulatrice et monstrueusement égoïste, le petit fils solitaire et rêveur, en admiration devant un père magicien du clavier, une mère attentive, patiente et effacée.
Que de conflits mais aussi de tendresse dans cette famille là !

Alexis Salatko nous parle de fraternité et d'entraide, d'amour filial, de modestie, de devoir de mémoire.

Le titre est bien trompeur, on s'attend à une étude sérieuse et culturelle, on découvre une récit pétillant, une vraie friandise acidulée dont on se délecte à chaque page, le sourire aux lèvres et le coeur plein de tendresse et de nostalgie. le sujet a beau être grave, le ton reste toujours joyeux
Une lecture légère, un ton piquant, plein d'humour.
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Il y a quelque chose de savoureux dans le roman d'Alexis Salatko, lequel met en scène une famille d'origine ukrainienne chassée du pays peu avant la révolution d'octobre 1918. À cette époque, Dimitri Radzanov, le père du narrateur et Vladimir Horowitz, alors élèves du Conservatoire de musique de Kiev, s'affrontaient en duel au piano.

Horowitz est devenu célèbre, l'autre Vladimir, non. Et pourtant, ils avaient sûrement autant de talent l'un que l'autre. Mais ils n'ont pas choisi la même destination lorsque vint le moment de fuir, justement à l'heure où les États-Unis attendaient « leur » grand pianiste, celui qui allait faire la renommée des jeunes orchestres de ce pays en plein essor. Ce fut Horowitz.

Radzanov, quant à lui, après avoir séduit la femme qu'il convoitait grâce à la musique, mit son piano de côté afin de gagner sa vie, la gloire n'étant pas au rendez-vous. Mais la musique ne le quitta jamais tout à fait. Et sa mère, qui avait perdu son mari et son second fils, mit tous ses espoirs en lui, espérant qu'un jour il détrônerait le grand Horowitz. Ce qui donne lieu à des scènes où émotions et démesure sont telles qu'on se plait à les imaginer au cinéma — Alexis Salatko n'a-t-il pas été scénariste avant d'être romancier?

Oui, il y a quelque chose de savoureux dans Horowitz et mon père. Mais au-delà des anecdotes, des clins d'oeil à l'Histoire et à la communauté russe de Paris, il y a un roman d'une tendresse infinie, celle qu'éprouve un garçon, puis celui-ci devenu un homme, pour son père, ce héros méconnu qui n'a pas connu le sort qui aurait pu être le sien. Un père qu'il décide d'emmener à New York où se produit le pianiste de renommée internationale.

Un voyage qui donnera lieu à un dénouement des plus inattendus et totalement imprévisible, et à quelques scènes encore une fois cinématographiques.

Un roman enlevant, nostalgique, mais jamais triste, où la musique a une part de choix, et où nous sont dévoilés quelques secrets plus ou moins bien gardés entourant celui qui fut l'un des plus grands pianistes du XXe siècle.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ce livre est un petit bijou mélodieux livrant avec beaucoup de pudeur et de sensibilité les étapes de la vie d'un pianiste, d'une famille en recherche d'harmonie et de bonheur.
La plume poétique et pleine d'humour de Salatko attire, apaise, émeut, bouleverse, emmène le lecteur vers des contrées simples et souriantes, tendres et colorées, musicales et vallonnées. Un beau coup de coeur que ce Prix des Lecteurs 2007.
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Je n'ai pas cherché à savoir si ce roman avait une part autobiographique ; l'important n'est sans doute pas là.

Alexis Salatko reste dans les moyens de son écriture, de ses tableaux psychologiques, ce qui nous permet de profiter sans ambage de la part la plus réussie de son roman : l'émotion qu'on éprouve à l'évocation de cette famille qui fut ballottée par l'histoire du vingtième siècle, de la gloire et de la richesse en Russie à une vie plus que modeste en France, et surtout du tableau du père du narrateur.
Ce père était-il ce pianiste qui avait été supérieur à Horowitz dans ses jeunes années, divinisé par sa mère, et qui aurait sacrifié sa carrière pour faire vivre sa modeste épouse et son fils, après leur exil de Russie? C'est en tout cas ce que ne cesse de rabâcher la fielleuse mère du pianiste, sans cesse accrochée à la gloire passée de “leur” famille, les Radzanov.

Les tableaux sont vivants, les personnages parfois trop typés, avec une fin qui se veut un peu inattendue. Mais j'ai surtout retenu l'émotion du narrateur pour son père, ce qui m'a procuré un joli moment de lecture.
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