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Ma première rencontre avec Carlos Salem.. et surement pas la dernière.
Un univers joyeusement anarchique, loufoque, burlesque, une ambiance rock and roll et bièreuse mais une grande finesse dans la description d'un Madrid en pleine crise économique et une profonde empathie pour ces personnages.

Un sérial killer élimine des journalistes d'une émission de télé réalité, les soupçons se portent vite vers Dieu junior, le plus jeune des fils de Dieu qui prétend faire des miracles ( pas aussi bien que son grand frère, mais quand même!). Invité sur un plateau télé, ses miracles finissent en catastrophe et il est humilié, ridiculisé par les présentateurs. Quelque temps après, les massacres commencent.

Un ex journaliste, ex grand écrivain, grand buveur de bière devant l'éternel et ses fils, gagne très bien sa vie en écrivant des romans à l'eau de rose sous un pseudonyme féminin. Mais Dieu junior, son meilleur ami, et ses autres potes le surnomment Poe ( la moitié de poète!).Son imagination débridée par son alcoolisme mystique lui a permis, par le passé d'aider un commissaire à résoudre des enquêtes tortueuses. Avec son aide il essaye donc de retrouver Dieu junior avant un autre flic véreux qui a une haine farouche contre Poe ( celui ci ne sait pas trop pourquoi même si d'avoir couché avec sa femme est peut être un début d'explication.)Il en profite pour écrire sa rencontre et son pèlerinage avec Dieu junior: un évangile de bière fiction.

Je crois n'avoir jamais autant ri en lisant un polar; une petite anecdote pour vous mettre l'alcool en bouche et qui ne spoile pas l'intrigue: Dieu junior n'arrive pas à faire l'amour, en effet, dés qu'il rentre en érection son sexe devient luminescent, les femmes tombent bien à ses genoux mais elles se mettent à prier! Il finit par trouver une belle aveugle, il passe un super moment, mais par mégarde, il accomplit un miracle et elle retrouve la vue!

Cet humour omniprésent n'entrave en rien une intrigue policière bien construite et une fin peu prévisible ( sauf par Dieu, bien sur)

Bref, un évangile apocryphe qui vaut le détour!
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Suffit-il d'être irrévérencieux et iconoclaste pour être drôle?
Aller simple et Je reste roi d'Espagne m'avaient bien plus pour ces mêmes raisons , mais je suis plus mitigée pour ce dernier opus.
Le thème est annoncé dans le titre : une série de meurtres particulièrement violents provoque l'émoi à Madrid. Or quelques années plus tôt, les victimes ont de près ou de loin participé au lynchage médiatique de Dieu Jr, le cadet du célèbre aîné Jésus, en mal de reconnaissance. Dieu Jr, 33 ans, un physique ingrat, tout sauf classieux, incarne (!) le coupable idéal. Poe, qui vit plus des subsides que lui rapporte la rédaction de romans bas de gamme signés d'un pseudo que du journalisme, et qui a tissé naguère des liens d'amitiés avec le prophète du vingt et unième siècle , mène l'enquête.
Une enquête qui part dans tous les sens, avec moultes revirements, de pièges en chausse-trapes, de rebondissements en révélations extravagantes : pour tout dire, je ne suis pas sûre d'avoir tout suivi.
Ce qui fait l'originalité du roman est bien entendu le style : très décalé, surtout si l'on se réfère à la trame "biblique" du propos. C'est drôle pendant cinquante pages, mais un peu longuet sur quatre cent cinquante! On se lasse assez vite, d'autant c'est tellement envahissant que cela accentue l'impression de complexité de l'enquête . On peut d'ailleurs passer vite certaines pages, surtout les nombreux paragraphes consacrés aux exploits sexuels du narrateur : trop de sexe tue le sexe.

Un peu déçue donc, en comparaison avec mes expériences précédentes de lecture de cet auteur

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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C'est déjanté, drôle, fin parfois, poétique souvent, génial tout le temps.
On vient lire Salem pour bien autre chose qu'un polar. En gros, son énigme policière , on s'en 'tamponne" un peu. Ce qu'on veut, ce sont les réparties, les personnages truculents, le délire plausible... Et l'on est servi.
D'un roman à l'autre les personnages se croisent , les seconds rôles prennent les devants et vice- versa.
Ici, un serial killer se paie les vedettes de la trash TV , des sortes de Morandini espagnol de la grande époque , et l'enquête s'oriente rapidement vers un hurluberlu qui se prend pour le frère de Jésus . Un de ses potes , le héros , va tout faire pour prouver son innocence.
Encore une fois, l'énigme; policière, toute bien ficelée soit elle, n'a rien de celle des grands du polar.
Mais pour le style, les réparties, le décalé, Salem est un chef. Suerte !
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Je garde un bon souvenir de "Je reste roi d'Espagne" un autre polar de Carlos Salem que j'avais dévoré avec plaisir et en croisant celui-ci à la bibliothèque, je me suis dit, 'tiens, pourquoi pas?'
Le plus jeune fils de Dieu n'est hélas pas à la hauteur du précédent. Certes, on y retrouve l'originalité que j'avais aimé dans le précédent, mais elle a tourné court. Il y avait un certain onirisme dans Je reste roi d'Espagne, mais ce coup-ci le rêve est sous l'influence du LSD et ça nuit beaucoup à l'ensemble. Alors certes, j'étais contente de retrouver le personnage principal du roman précédent, ici dans un rôle secondaire, mais ça ne suffit pas. A force de vouloir donner dans le décalé et l'iconoclaste, c'est parfois impossible à suivre, et ça part dans tous les sens et fatigue le lecteur. On se demande un peu pourquoi l'éditeur n'a pas renvoyé l'auteur à son manuscrit en lui demandant de tailler dedans pour en garder le bon et se débarrasser du reste! Les parallèles bibliques font sourire, oui: Thomas tient une agence de voyage, etc, mais....disons que sur un roman de quatre cent pages, ça ne suffit pas à retenir l'attention et le scénario policier en lui-même aurait pu être plus travaillé.
Quant à la romance qui arrive comme un cheveu sur la soupe, je n'ai vraiment pas vu l'intérêt: ça ralentit l'intrigue, n'a aucun rapport avec la résolution. Il voulait probablement écrire des scènes de sexe, ou ne pas passer pour un macho; oh regardez, un personnage féminin! Et tant qu'à faire: pourquoi est ce que les personnages transsexuels meurent toujours dans les polars? C'est une sorte de règle? Représentation, certes, un peu, mais ils doivent mourir à la fin?

J'aurais du en rester au premier de ces romans et je ne suis pas sûre que je lirais les autres.
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Jubilatoire ! Je deviens adepte, Carlos Salem est plus qu'un auteur de polar, c'est un conteur et poète du loufoque, de l'anarchie joyeuse.
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1969 le Festival de Woodstock aurait attiré le créateur sur terre, qui aurait rencontré Mariah jeune vierge madrilène et passé avec elle cinq jours torrides dans une caravane.
Madrid, XXIème siècle, Dieu Jr se revendique comme le dernier fils de Dieu tentant chaque jour par des coups d'éclats marketing de faire mieux que son demi-frère Jésus..
Groupes de rock, tee-shirt « Dieu est partout (sauf au spectacle de théâtre de ton école) », shows télé, tous les moyens actuels sont bons pour faire connaître « l'Entreprise » de ce père absent : Dieu, un sale type qui ne l'a jamais reconnu.
Seulement voilà, un jour la campagne d'évangile dégénère après un passage télévisuel désastreux où Dieu Jr est moqué des journalistes people. Trois ans plus tard, lesdits journalistes sont assassinés un par un. le principal accusé est Dieu Jr évidemment.
C'est Poe, écrivain et ami de Dieu Jr, qui prend la plume du narrateur pour raconter dans un double récit :
L'Histoire de Dieu Jr, un « évangile de bière-fiction » et l'enquête forte en rebondissements, où Poe participe en filigrane pour prouver l'innocence de son ami introuvable depuis trois ans.

Pour ceux qui connaissent les romans de Carlos Salem, vous trouverez peut-être là son livre le plus abouti et vous ne serez pas dépaysés ; comme d'habitude une histoire d'amour pour ne pas dire de fesses avec une fille à chats, des policiers véreux, le détective Arregui en pleine forme, des dialogues désopilants, quelques coups de poing bien placés et beaucoup, beaucoup, beaucoup de verres au comptoir.
Pour ceux qui n'ont jamais lu Carlos Salem : lancez-vous ! Les quatre premiers romans de l'auteur vous attendent déjà sagement en poche, une fois celui-ci dévoré !

Louise
Lien : http://www.librairie-renaiss..
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Que penseriez-vous si vous rencontriez un homme jeune, pas très beau, un peu gros, qui affirme être le fils cadet de Dieu ? S'il ajoutait qu'il fait des miracles à l'occasion mais moins bien que son grand frère (vous savez, le jeune type blond aux cheveux longs qui fait craquer les femmes, surtout depuis qu'on l'a mis sur une croix), s'il précisait qu'il a un tout petit kiki mais lumineux (si, si), que sa mère Mariah est une teigne remariée à un certain George S, ATAN, là, franchement, ne crieriez-vous pas au fou ?
C'est ce que font beaucoup de gens dans l'entourage de Dieu Jr (oui, vous avez bien lu), sauf son ami écrivain Poe (c'est un surnom) qui voudrait bien croire à toutes ses élucubrations et le prend pour un gentil illuminé, Jusqu'au moment où des journalistes tombent comme des mouches dans des circonstances horribles (à côté, la crucifixion, c'est juste une anecdote), Alors pourquoi ? Qu'ont-ils bien pu faire pour mériter cela ? Notre écrivain mène l'enquête avec l'aide du Greffier, policier un peu à la marge de la profession, Une douce Fleur, passablement dérangée elle aussi, peint des tableaux tout blancs dans son HP, l'amoureuse de Poe s'inquiète des folies de son amant et surtout cherche à identifier une auteure de romans à la rose sans se douter qu'il s'agit de l'homme qui la fait tant rêver,

Un bon mélange d'action, parfois à la limite du trash, avec pas mal d'humour un brin déjanté, des idées abracadabrantesques, des dessins supposés illustrer mais qui font rire aussi et un leit-motiv : ne me dites pas que cela vous tente ?
Si !

(pour comprendre, lire le livre!)
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Et un de plus ! Carlos Salem a trouvé son rythme, enfilant comme des perles ses polars déjantés. Des personnages nombreux, aux personnalités multiples, habiles à se travestir pour duper les gogos et parvenir à leurs fins au nez et à la barbe de la justice. Dans le genre, ce personnage qui se fait appeler Dieu Junior, jaloux de la notoriété mondiale de son frère aîné, fait très fort. Capable de réaliser des "miracles", comme de léviter, multiplier les lignes de coke ou ressusciter les morts, il va se trouver désigné comme l'ennemi public numéro un à la suite d'une série de meurtres touchant des journalistes de la presse people et des présentateurs de la télé-réalité, bref le gratin de la société occidentale. Son ami, journaliste déçu ayant viré à la confection, sous pseudonyme, de romans débiles se vendant comme des petits pains, va tout mettre en oeuvre pour l'innocenter. Lui-même, comme de bien entendu, va se faire duper par son grand ami. Derrière l'humour, omniprésent, se cache (à peine) une violente diatribe contre une société où règnent sans partage le désir de paraître, l'appétit de pouvoir et le mensonge permanent. Même si les inconditionnels de l'auteur y trouveront sans doute leur content, on peut quand même regretter un pas de trop dans la démesure, qui rend un peu inaudible le message. Carlos Salem se mettrait-il lui aussi à léviter ?
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Je suis tombée sur ce polar déjanté et irrévérencieux tout à fait par hasard. Et parfois le hasard fait bien les choses.

L'intrigue est prenante : qui exécutent ces présentateurs de "Reality show" qui ont humilié Dieu Jr il y a quelques années ? D'ailleurs qui est Dieu Jr ? Qui étaient ses apôtres ?

Notre narrateur est alcoolo, loufoque et très vantard concernant sa vie sexuelle, mais on s'y attache.

Un roman qui en filigrane évoque la crise économique espagnole, l'impact de la télé réalité que nous dénigrons, mais que nous regardons, les romans à l'eau de rose écrit par des écrivains qui pourraient avoir du talent, mais préfèrent l'argent...

Une cinquantaine de page en trop, mais c'est une première rencontre qui en annonce d'autres.
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un régal ! aussi déjanté que les autres .
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