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Critique de AnnaDulac


Revisiter le motif du voyage en Transsibérien est un défi qu'a relevé Danièle Sallenave
dans ce « Sibir » où elle relate la traversée en train de neuf fuseaux horaires en compagnie de quelques écrivains qui eux aussi ont tiré des livres de cette expérience.

Il faut lire entre autres Dominique Fernandez (Le Transsibérien), Maylis de Kerangal (Tangente vers l'est) ou Sylvie Germain (Le monde sans vous), le meilleur de tous ces récits.

Écrire est, pour Sallenave, une manière d'être au monde, de s'inscrire dans le réel et de le comprendre.

Ce voyage est le cinquième qu'elle effectue en trente ans. « Sibir » est un journal de bord, imprimé sur un papier légèrement ocré et illustré par quelques photos peu engageantes de l'auteur.

Y sont mêlés descriptions de paysages, souvenirs des séjours passés, réflexions sur l'évolution politique (Sallenave avait été tentée un temps par le communisme), et documentation ajoutée a posteriori et développée à partir de notes. Sans oublier les allusions littéraires et les notations plus prosaïques sur la vie à bord, la fatigue, les petits échanges entre amis, les rencontres avec des étudiants, l'accueil en musique à chaque gare.

Tout cela est très professoral, très didactique et manque de souffle. On tourne souvent les pages quand les descriptions d'architectures soviétiques s'éternisent.

Mais il y a le lac Baïkal et des fleuves, la Volga et l'« Amour » qui veut dire « le boueux », et la « perception de l'immensité » et finalement de quoi nourrir ses propres rêves si on est patient.
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