Citations sur Contes des petits riens et de tous les possibles (61)
C'est que la nostalgie est la seule capable de nous permettre de garder en nous le souvenir de tout le bon que l'on a vécu, même quand ce bon a disparu.
Car il y a toujours une interrogation derrière une question, une interrogation plus importante que la quation, tous les enfants du monde le savent, mais apparemment pas les parents !Il est évident que si les parents réfléchissaient un peu, ils comprendraient que les questions ne sont pas posées pour être supprimées par une réponse. Les questions sont faites pour amorcer un échange, un partage ou une mise en commun. Une mise en commun justement autour de l'interrogation qui se cache derrière toute question.
Les contes remplissent une foultitude de fonctions, parfois conscientes mais surtout inconscientes.
Vous l'avez bien compris, ce n'était pas de la timidité. Son silence était l'expression de toutes ses frustrations, de toutes ses inquiétudes et aussi de toutes les colères rentrées qui bouillonnaient en lui et qu'il n'osait exprimer.
[...]
Mais au pays des castors, quel est le père passionné ou entièrement pris par son travail qui peut entendre la demande silencieuse de son enfant ?
Je tente de vous dire, avec des mots simples, que la VIE est un miracle permanent, qui se reproduit à tout instant, tout au long de notre existence, pour nous permettre d'exister et surtout d'exister en étant le plus vivants possibles !
... ce qu'il faut comprendre c'est que la VIE, qui est présente en chacun de nous depuis le premier instant de notre conception, ne peut pas, elle, se découper en tranches. La VIE est semblable à une graine qui ne demande qu'à croître, à se développer.
- Mais enfin, tu ne vas pas croire tout ce qu'on raconte à l'école ! Ce n'est quand même pas mon fils qui va m'expliquer à mon âge comment il faut aimer ses enfants ! C'est le monde à l'envers ! Mais dans quelle époque vivons-nous ?
- Eh bien, j'ai lu dans le livre un conte qui expliquait tout cela et j'ai trouvé que c'était vrai pour moi.
Cette dernière phrase en particulier : "S'il vous arrivait quelque chose, à ta soeur et à toi, je ne sais pas si je pourrais continuer à vivre !" ne le rassurait pas du tout et encombrait même Nobru. Il avait l'impression qu'il devait être responsable de la vie de sa mère.
Il semble qu'au pays des jaguars beaucoup de parents sont comme la maman de Nobru, ils sont persuadés qu'être équitable avec leurs enfants c'est dispenser à chacun la même part d'amour, les mêmes soins, les mêms marques d'attention en veillant à ne pas privilégier l'un par rapport à l'autre (si tant est que ce soit possible, d'ailleurs !). Or ces parents font semblant de croire qu'il n'y a pas de différence chez leurs enfants dans leurs besoins, dans leurs désirs, dans leur façon de recevoir et donner, de demander ou de refuser, et même de rêver !
Vous avez sans doute remarqué que celui qui vous pose une question a déjà, le plus souvent, une idée de réponse dans la tête. Ce n'est donc pas votre réponse qu'il attend, mais une confirmation que sa réponse à lui est la bonne, qu'elle est justifiée.Si on a compris que derrière toute question il y a une interrogation chez celui qui la pose, on saisira mieux combien il est important en tant que parent de ne surtout pas répondre au "pourquoi ?", du moins dan un premier temps !