La peau froide

Brrrrrrr ! Une lecture qui ne laisse pas indifférent, et qui fait froid dans le dos... A travers ce récit d'aventure aux frontières du fantastique, c'est d'humanité dont il est question, avec ses faiblesses, ses doutes mais aussi ses forces. La pirouette de la fin est en fait une belle ellipse littéraire, qui donne presque envie de recommencer à lire le roman. L'atmosphère et les lieux sont très bien décrits, et les créatures contre lesquelles se battent les deux héros gardent un côté mystérieux qui donne une profondeur très forte à l'histoire. L'auteur questionne la peur de l'autre, la différence, l'absurdité de l'obstination, les relations humaines, la société... et une longue liste de sentiments universels fortement liés à la vie et à la quête de sens.

Terrible, glaçant mais passionnant.

Un jeune Irlandais, ancien partisant de la liberté, est déçu par le nouveau régime lorsque celui-ci, après avoir chassé les Anglais, arrive au pouvoir et reproduit le même mode de gouvernement. Recherché comme activiste par la police, il s'expatrie et, au hasard de ses pérégrinations à travers l'Europe, trouve un emploi de climatologue sur une minuscule île isolée au fin fond de l'Atlantique sud.
Il découvre avec le capitaine du bateau qui l'a amené son nouvel univers. le précédent climatologue a disparu et son habitation est partiellement détruite, endommagée comme si elle avait été livrée à un pillage et saccage terrible. Quand au gardien du phare voisin, le seul autre habitant de l'île, il reste ce premier jour cloîtré dans son phare, semi-inconscient, à demi-fou et on ne peut rien tirer de lui sur l'histoire récente de l'île...
Il décide cependant d'honorer son contrat et de rester sur l'île pendant un an, délai dans lequel un nouveau navire passera le prendre. Il s'installe tranquillement dans sa nouvelle maison, quand tombe la première nuit... et quand arrivent l'horreur, la terreur, l'incroyable et l'insoutenable...

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Une très bonne surprise que cet ouvrage au sujet intéressant, dans une île mystérieuse. Je ne souhaite trop en dire, car finalement, son histoire est assez simple, mais les personnages font tout. Ils mènent une histoire qui pourrait vite devenir lassante, mais ils parviennent à maintenir un intérêt constant. Et cette relation que vont tisser tous ces personnages entre eux n'en deviendra que toujours plus forte, jusqu'à ce final que l'on attend, que l'on redoute, mais qu'on apprécie.

On suit ici un climatologue qui s'installe sur une île perdue au milieu de l'océan. Ce qui pourrait commencer comme une histoire simple d'isolement se révèle une histoire complexe sur l'humanité.

Le récit, à la première personne, nous permet de suivre le fil des pensées du narrateur et de nous questionner avec lui. de nous questionner sur la façon dont on perçoit un ennemi, les "mensonges" que l'on s'affirme pour se dire que nos propres actions ont un sens; questionnement sur l'inconnu, ce qui nous fait peur, l'apport de nouvelles idées qui bousculent nos propres croyances...
Et la fin nous ramène au cycle perpétuel de la vie qui se répète.

Une très bonne lecture, que j'ai littéralement dévorée.

Un roman délicieusement déstabilisant qui nous replonge dans l'univers mythique des contes de notre enfance. Un roman de la survie, de l'amour de la patrie, mais aussi des différents «cycles» qui régissent la vie surnaturelle sur cette île de l'Atlantique sud.
Peau froide est un roman au style certainement unique. Laissez-vous déstabiliser.

Étrange roman mêlant réflexions existentielles et un brin de fantastique. Un brin seulement, car il ne s'agit en aucun cas d'un livre sur les sirènes, mais d'une sorte de huit-clôt hors du monde. Singulier, dérangeant et excellent.

Un auteur que je ne connaissait pas, un genre que je n'affectionnait pas particulièrement mais, une fois la lecture commencée, ...... la plongée haletante dans le surnaturel et l'horreur. Pendant toute la durée de ma lecture, je me suis constamment posé cette question : " qu'aurais je fait à leurs places !?" Effectivement, un sentiment de froid, bleu et humide. Brrrrrr !

Chaque nuit, le personnage de l'histoire s'isole avec le gardien des lieux au phare, car, par vagues incessantes, des montres bipèdes venant de l'océan attaquent sans relâche tandis que les munitions diminuent. On ne s'étonnera pas que l'auteur du livre soit anthropologue, parce que, loin de se contenter d'une banale histoire de monstres, le narrateur nous parle de l'homme, de ses conflits, de son esprit de possession, de ses peurs et de son rapport à l'autre. Car les deux principaux protagonistes ont une perception différente des choses qu'ils vivent et s'affrontent comme ils affrontent l'appréhension de l'inconnu venu des fonds marins, autour de cette île maudite qui secoue et fait remonter en surface des bribes du fond humain. Et en plus de nous tenir en haleine avec un huis clos angoissant, le narrateur fait oeuvre d'un style d'écriture ciselé (sans être compliqué), parsemé de références expressives sur lesquelles on s'arrête et d'aphorismes sur lesquels on médite.
Une histoire que l'on quitte en parfait état d'hébétude, et dont les deux dernières pages agissent comme un miroir de relecture, éclairant d'une mise en abîme ce récit auquel on pense et repense…
NB : une pépite qui ne devait pas être délaissée par une adaptation cinéma, en cours de tournage (2017) par le réalisateur Xavier Gens.

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Quel roman étrange... Un météorologue débarque sur une île pour une année de travaux, celui qu'il vient remplacer a disparu de sa cabanne, seul un homme apparemment fou vit dans le phare, à l'autre bout de la petite île. Et lors de la première nuit, d'étranges créatures tentent de forcer sa porte. S'en suit un huit-clos magistral, étouffant, unissant ces deux hommes que tout oppose, une oppression encaissée à chaque page. Bref, on oublie le caractère fantastique du récit et on se laisse emporter. Eblouissant !