AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 356 notes
La peau froide est un roman horrifique, ou au moins fantastique. Deux hommes, sur une toute petite ile, résistent nuit après nuit contre les assauts de hordes de créatures aquatiques. Au fond, peu importe comment les deux personnages sont arrivés là, ils fuyaient et cherchaient l'isolement.
L'incohérence vient de la perception quelque peu changeante des monstres . Sont ils vraiment des monstres ou une race plus ou moins civilisée qui se bat pour son territoire ou pour des raisons qui nous échappent ? Ainsi, au début ils seront aussi sauvages que pas très malins, et par la suite il arrivera qu'ils se comportent de manière pacifique, qu'on ai l'impression qu'une sorte de dialogue s'engage entre eux et le narrateur, pour qu'ensuite ils attaquent à nouveau comme une bête horde de monstres. Tout cela rajouté à l'inexplicable comportement soumis de la mascotte, qui cohabite avec les deux hommes, m'a plongé dans une certaine consternation. La lecture du roman n'est pas indispensable.
Commenter  J’apprécie          40
Tout commence comme un roman d'aventure : un activiste irlandais accepte un poste de climatologue sur un îlot de l'Atlantique sud, un « pot de fleur » perdu au milieu de nulle part, invisible sur une carte, balayé par les vent polaires, plongé dans la nuit glaciale une grande partie de l'année. Il accepte ce poste pour se cacher, pour se faire oublier. A son arrivée sur l'île, le climatologue qu'il doit relever n'est pas là, sa cabane est vide. Il ne reste que le gardien du phare, sorte de brute rendue à moitié cinglée et mutique par la solitude, semble-t-il. Et alors, durant la première nuit passée dans la cabane, à la page 49, le roman vire au fantastique, en une ligne. La suite, lisez-la, je ne veux pas vous priver du plaisir de la découverte (évitez de lire la 4ème de couverture, on se demande si les éditeurs pensent au plaisir du lecteur quand ils les rédigent). Sachez seulement que vous allez plonger dans un roman hallucinant, où aventure, suspense, fantastique se mêlent en une brillante méditation sur la peur, la peur de l'autre, et les côtés obscurs de l'âme humaine
Commenter  J’apprécie          40
"La peau froide" est un récit horrifique, un huis clos sordide.
Le narrateur, exilé volontaire sur un îlot non loin de l'Antarctique, doit faire face à une horde d'êtres humanoïdes venus de l'océan.
Avec l'autre homme exilé sur cette île, enfermé dans un phare inutile, il affronte, nuit après nuit, les assauts grouillants et meurtriers des "faces de crapaud". Bien que d'esprits totalement différents, les deux hommes doivent collaborer et cohabiter.
Piñol interroge l'humanité qui est en nous et en l'Autre. Il dénonce la guerre et la violence, tout en montrant que l'humain ne semble destiné qu'à cela. le passé activiste du narrateur et son présent se rejoignent en une parabole sur la fureur sanglante qui habite l'humain.
C'est angoissant, sombre, sans espoir.
Commenter  J’apprécie          30
Les étiquettes orientent toujours nos regards, s'il y a marqué "policier" on s'attend à ce qu'il y ait un meurtre et quand c'est fantastique on attend le sentiment de peur ou d'étrange intervenant dans un cadre réaliste, et de ce point de vue mes attentes ont été déçues au début de ma lecture.
J'ai trouvé très molle et irréelle ce débarquement sur une île, avec le personnage dans le phare qui ne répond pas de l'absence du météorologiste, au minimum on se serait attendu à un signalement du disparu par le capitaine d'équipage.
Finalement, je retiens de ce texte le grand nombre de niveau de lectures qu'il possède, le monstre peut être interprété de multiple façons, de même le côté répétitif, cyclique des événements ou les rapports sexuels, donnent quelquechose de très ouvert à l'interprétation et à l'analyse, sans gâcher le plaisir de lecture du récit.
Commenter  J’apprécie          30
Un île désolée battue par les vents dans les mers australes.
Loin de toutes commerciales, elle abrite un phare et le refuge d'un climatologue sensé y faire des relevés.
Autant dire un trou perdu où la solitude le dispute à l'ennui.
Ceux qui accepte de s'enterrer là-bas ne le font jamais par vocation, mais parce qu'ils tentent d'échapper à quelque chose.
Un nouveau climatologue débarque. Activiste irlandais, il a fui son pays en butte à la violence en ce début de XXème siècle.
Il découvre un endroit désolé, sans aucune trace de son prédécesseur.
Il ne reste que le gardien du phare, qui semble être aux portes de la folie.
Mais il n'est pas le seul occupant de l'île.
Dès la première nuit, d'étranges créatures amphibies, mi-homme, mi-poisson, l'attaquent. Retranché dans sa maison, il résiste avec l'énergie du désespoir. Pour survivre, il va lui falloir s'entendre avec le gardien de phare. Mais il ignore que cet homme dissimule un secret.
Roman à la frontière du fantastique à l'atmosphère étouffante, "la peau froide" n'est pas qu'un huis-clos angoissant. Il explore aussi les tréfonds de l'âme humaine, plaçant ses personnages aux limites de la folie et de l'animalité. Un livre qui devrait en effet plaire aux amateurs de Jose Carlos Somoza
Commenter  J’apprécie          30
Un récit mi-fantastique, mi-réaliste qui nous entraîne avec un météorologue pour un an sur une île déserte. Mais est-elle réellement vide de population ? Ce roman éveille chez le lecteur une foule d'émotions et lui fait vraiment vivre, frémir et vibrer tout le long du récit.
Commenter  J’apprécie          30


Je vous confirme que ce livre est bien à échanger,

je n'ai pas du tout "accroché"contrairement aux bestioles fantasmagoriques du livre qui s'accrochent aux personnages les trois quart du livre...j'ai pas lu lire la fin!lol


Bien livresquement !
Commenter  J’apprécie          30
En quelques mots :

J‘errais dans les rayons de littérature espagnole, rayon dans lequel je ne traîne jamais. le résumé et les quelques lignes piochées au milieu du livre ont suffit à me convaincre. Quelques jours plus tard, il faut se rendre à l'évidence : il y a longtemps que le fantastique avaient besoin de ce genre de récits denses et fouillés, remarquablement malsains.

Mon avis :

D‘abord, l'île déserte. Idéale, pour le narrateur, dont le passé l'oblige à fuir, et qui s'accommode très bien de l'isolement -on a quelques détails de ce passé, plutôt flous, principalement politiques. Idéale aussi parce que l'île déserte est un code du fantastique et de l'horreur. Quand le narrateur débarque sur cette île, et que l'on découvre en même temps que lui le phare, planté de clous rouillés et cerclé par des barrières de fer, on constate avec bonheur que le décor, premier élément primordial du genre fantastique, a été dessiné avec précision.

Doucement, le récit va glisser vers l'horreur -la première nuit avec les créatures (cf. extrait ci-dessus), et les suivantes- puis la critique sociale. Car la situation du narrateur et de son "compagnon", Batís Caffó, attaqués tous les soirs par ces monstres de mer, va finir par poser la question de l'envahisseur. Qui, des créatures ou de Batís, a attaqué le premier ? Qui se défend ? A partir de là, c'est la notion d'humanité qui est mise en avant. C'est finalement, un huis clos philosophique, qui a eu la bonne idée de ne pas négliger l'atmosphère, malade et malsaine, qui flotte sur cette île, et, surtout, entre ceux qui y vivent.

Pour conclure, une écriture riche, très dense, aux influences discrètes. L'auteur a le sens du détail, possède ses personnages. C'est un récit humain, aussi pessimiste que pertinent.
Lien : http://latheoriedesmasques.c..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup aimé. Ce livre se lit comme un roman d'aventure, avec suspence, action, retournement mais aussi comme un conte allégorique, une interrogation sur la différence et ce que constitue l'altérité........
Commenter  J’apprécie          30
L'histoire est intrigante, l'atmosphère inquiétante, les personnages énigmatiques, le cadre hors temps et hors cartes. On se laisse donc envoûter et emporter par ce roman.
J'avais déjà lu ce livre il y a 16 ans ; il était resté dans ma bibliothèque et j'avais gardé en mémoire qu'il m'avait beaucoup plus à l'époque. Cette deuxième lecture a été moins enthousiaste. J'y ai trouvé des lourdeurs dans les métaphores et, surtout, une écriture qui manque de fluidité et rend parfois la lecture difficile.
Qu'en serait-il si je reprenais "Pandore au Congo", de ce même auteur, lu également avec enthousiasme il y a quelques années ?
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (793) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature espagnole au cinéma

Qui est le fameux Capitan Alatriste d'Arturo Pérez-Reverte, dans un film d'Agustín Díaz Yanes sorti en 2006?

Vincent Perez
Olivier Martinez
Viggo Mortensen

10 questions
95 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , espagne , littérature espagnoleCréer un quiz sur ce livre

{* *}