Cette belle couverture de
Leonor Fini pourrait être bien trompeuse pour qui s'y laisserait prendre, mais tellement agréable à regarder ! Personnellement, j'avais évité le piège car je savais à peu près à quoi m'en tenir avant d'acheter le livre. Venant de terminer le peaufinage d'un de mes projets de roman, j'étais alors à la recherche de livres consacrés comme lui à des îles imaginaires, et c'est grâce à une liste sur Babelio que j'ai déniché celui-ci.
N'ayant fait que survoler la quatrième de couverture sans trop rentrer dans les détails, j'ai plutôt été surpris par le début du roman. Une bonne "mise en bouche" en trois chapitres qui nous installent sur cette petite île du bout du Monde plutôt intrigante. Ne souhaitant pas gâcher cette surprise, ni la suite d'ailleurs, je ne vais pas m'étendre sur l'intrigue.
Il se trouve que j'ai lu ce livre durant un séjour de 4 jours sur une autre île, tout de même chaude celle-là, mais c'était vraiment bien adapté. J'en suis donc ressorti avec une bonne impression générale, content d'avoir vécu cette double expérience de lecture et d'immersion environnementale. Pour ce qui est du livre, je l'ai trouvé prenant dans son ensemble, avec toutefois quelques petits reproches :
- L'auteur a posé son île et ses décors quelque part dans l'Antarctique, disons à hauteur de la Georgie du Sud, c'est-à-dire vers la pointe de l'Amérique du Sud. C'est tout à fait compréhensible au regard de l'intrigue, mais beaucoup moins dans son déroulement car, finalement, les conditions météorologique jouent vraiment un rôle minimal réduit aux jeux du jour et de la nuit avec les saisons sous ces latitudes, alors que la région est tout de même réputée pour ses conditions extrêmes (je vous conseille "
L'odyssée de l'Endurance" de
Ernest Shackleton pour vous mettre dans l'ambiance :-). Une ellipse tout à fait pardonnable pour cet auteur concentré sur le coeur de son intrigue, mais tout de même un tantinet frustrante.
- La fin… Oui, comme souvent, lorsqu'on a les bases d'une bonnes histoires (décors, personnages, situations), eh bien c'est difficile de conclure (je suis bien placé pour le savoir :-). Et ce roman n'échappe pas à ce travers. C'est dommage, car l'auteur avait matière à concocter une ou deux superbes conclusions pour son histoire qu'il se contente de finir en estompe. Je pense en particulier à la fin du film "Le locataire" de
Roman Polanski. Mais bon, chacun ses idées, n'est-ce pas ?!!
Donc, pour conclure, si vous pensez aller à la plage durant les vacances et que vous n'avez rien prévu comme lecture, ce roman parfaitement adapté vous apportera une fraîcheur et des frissons fort appréciables par temps de canicule, bon bain !