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3,95

sur 356 notes
C'est un petit livre qui relate à la première personne le huis-clot d'un héros désirant se retirer de la vie sociale et qui se fait débarquer sur un îlot de l'Atlantique Sud. Il partagera son sort avec un gardien de phare et un autre personnage totalement fantastique : la peau froide.

Pas question de grands discours entre ces personnages tous plus taciturnes les uns que les autres, mais une ambiance cloaque qui n'est pas sans rappeler celles des livres de Lovecraft. La ressemblance des peaux froides avec les profonds n'est peut être pas que fortuite.
Très rapidement, ce petit monde sera soumis aux attaques incessantes d'autres peaux froides qui mèneront alors un véritable siège de la micro communauté humaine transformant ce récit de voyage en oeuvre fantastique.

Si le développement du livre est passionnant c'est certainement due à son ambiance particulière quelques peu angoissante que l'auteur fait évoluer à longueur de page en fonction des aléas et du moral de son héro oscillant entre la frénésie hystérique et la dépression nihiliste tout en usant de suspens qui vous maintien en haleine. C'est d'ailleurs ce parti pris qui ne m'a pas permis de retenir ce livre comme une bonne lecture. En effet, si le style moderne et dynamique permet de sympathiques clin-d'oeil à la littérature d'aventure d'en temps j'ai eu du mal à y trouver un quelconque intérêt.
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J'ai adoré ce huis-clos qui mèle fantastique et angoisse .Et c'est une magnifique parabole sur la violence qu'engendre l'ignorance et la peur de l'autre.
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La peur de la différence






Un jeune Irlandais, ancien partisant de la liberté, est déçu par le nouveau régime lorsque celui-ci, après avoir chassé les Anglais, arrive au pouvoir et reproduit le même mode de gouvernement. Recherché comme activiste par la police, il s'expatrie et, au hasard de ses pérégrinations à travers l'Europe, trouve un emploi de climatologue sur une minuscule île isolée au fin fond de l'Atlantique sud.

Il découvre avec le capitaine du bateau qui l'a amené son nouvel univers. le précédent climatologue a disparu et son habitation est partiellement détruite, endommagée comme si elle avait été livrée à un pillage et saccage terrible. Quand au gardien du phare voisin, le seul autre habitant de l'île, il reste ce premier jour cloîtré dans son phare, semi-inconscient, à demi-fou et on ne peut rien tirer de lui sur l'histoire récente de l'île...


suite sur http://liliba.canalblog.com
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Cette belle couverture de Leonor Fini pourrait être bien trompeuse pour qui s'y laisserait prendre, mais tellement agréable à regarder ! Personnellement, j'avais évité le piège car je savais à peu près à quoi m'en tenir avant d'acheter le livre. Venant de terminer le peaufinage d'un de mes projets de roman, j'étais alors à la recherche de livres consacrés comme lui à des îles imaginaires, et c'est grâce à une liste sur Babelio que j'ai déniché celui-ci.

N'ayant fait que survoler la quatrième de couverture sans trop rentrer dans les détails, j'ai plutôt été surpris par le début du roman. Une bonne "mise en bouche" en trois chapitres qui nous installent sur cette petite île du bout du Monde plutôt intrigante. Ne souhaitant pas gâcher cette surprise, ni la suite d'ailleurs, je ne vais pas m'étendre sur l'intrigue.

Il se trouve que j'ai lu ce livre durant un séjour de 4 jours sur une autre île, tout de même chaude celle-là, mais c'était vraiment bien adapté. J'en suis donc ressorti avec une bonne impression générale, content d'avoir vécu cette double expérience de lecture et d'immersion environnementale. Pour ce qui est du livre, je l'ai trouvé prenant dans son ensemble, avec toutefois quelques petits reproches :
- L'auteur a posé son île et ses décors quelque part dans l'Antarctique, disons à hauteur de la Georgie du Sud, c'est-à-dire vers la pointe de l'Amérique du Sud. C'est tout à fait compréhensible au regard de l'intrigue, mais beaucoup moins dans son déroulement car, finalement, les conditions météorologique jouent vraiment un rôle minimal réduit aux jeux du jour et de la nuit avec les saisons sous ces latitudes, alors que la région est tout de même réputée pour ses conditions extrêmes (je vous conseille "L'odyssée de l'Endurance" de Ernest Shackleton pour vous mettre dans l'ambiance :-). Une ellipse tout à fait pardonnable pour cet auteur concentré sur le coeur de son intrigue, mais tout de même un tantinet frustrante.
- La fin… Oui, comme souvent, lorsqu'on a les bases d'une bonnes histoires (décors, personnages, situations), eh bien c'est difficile de conclure (je suis bien placé pour le savoir :-). Et ce roman n'échappe pas à ce travers. C'est dommage, car l'auteur avait matière à concocter une ou deux superbes conclusions pour son histoire qu'il se contente de finir en estompe. Je pense en particulier à la fin du film "Le locataire" de Roman Polanski. Mais bon, chacun ses idées, n'est-ce pas ?!!

Donc, pour conclure, si vous pensez aller à la plage durant les vacances et que vous n'avez rien prévu comme lecture, ce roman parfaitement adapté vous apportera une fraîcheur et des frissons fort appréciables par temps de canicule, bon bain !
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L'histoire se déroule à la fin des années soixante-dix en Italie, sur une petite île sur laquelle se trouve une prison. Paolo embarque sur le bateau navette qui doit le conduire sur l'île prison où est enfermé son fils récidiviste, prisonnier politique, condamné pour terrorisme. Sur le même bateau embarque Luisa, dont le mari, violent, condamné pour un double meurtre, a été transféré sur l'île. le mauvais temps les empêchera de revenir sur le continent, une fois la visite terminée. Paolo et Luisa, qui ne se connaissaient pas, passeront la nuit sur l'île sous la garde de l'agent carcéral Nitti Pierfrancesco. Cette nuit de tempête est un prétexte pour parler des familles de prisonniers, éprouvant à la fois de la honte et de la peine, mais aussi des gardiens dont le métier est éprouvant physiquement et psychologiquement.

La mer, le vent, la tempête, les paysages et les animaux de l'île-prison constituent le décor de ce roman intimiste et pudique.
Lien : https://lesballand.wordpress..
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« Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons. »

Le récit, raconté à la première personne, débute sur les flots et sur ces paroles. Un homme anonyme accoste sur une île perdue de l'Atlantique sud afin de remplacer l'ancien climatologue. Sur place, aucune trace du précédent locataire, hormis le gardien du phare aux allures de sauvage fou. Pour une raison inconnue, le phare est fortifié, protégé par des pieux effilés et des éclats de verres. L'île elle-même est inhospitalière, solitaire et désolée.

C'est à la nuit tombée qu'elle dévoile son vrai visage. D'étranges créatures « à peau de requin, aux doigts reliés par une membrane », tentent de s'introduire dans la maison. Une terreur panique s'empare du narrateur.

Des monstres aux cris terribles envahissent l'île, et le récit bascule dans la violence. L'homme, seul, lutte pour sa survie avec une frénésie désespérée. Une seule issue : le phare, seul édifice capable de résister aux assauts des citaucas. Mais cet asile est farouchement gardé par Batìs Caffò, le technicien en signaux maritimes.

Mais il fait une rencontre inattendue : il découvre un monstre femelle, qui porte sceau et guenille, devine qu'elle est liée à Batìs et la prend en otage. Cette « mascotte » nommée Aneris sera sa monnaie d'échange. A partir de là, une cohabitation singulière se met en place, dans un climat belliqueux et anxiogène...

° La Peau Froide fait référence aux grands récits héroïques classiques, et prend des allures de conte philosophique et de roman gothique d'aventure. L'intrigue paraît simple et convenue : une île isolée sur laquelle deux hommes luttent face aux attaques nocturnes de monstres aquatiques. Pourtant, l'intérêt du roman réside dans la réflexion amenée par son auteur sur les mécanismes qu'engendrent la peur et la confrontation à l'autre.

°Pour plus de détails sur l'oeuvre, je vous invite à lire ma chronique sur le blog.
Lien : https://asteropsia.wordpress..
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Mon dernier coup de coeur découvert grâce à Marjorie d'Exploratology 😉 Il s'agit du premier roman de l'espagnol anthropologue Albert Sanchez Piñol, que j'ai dévoré en moins de 24 heures.
L'histoire, racontée par un narrateur interne, commence lorsque le personnage, météorologiste en quête de quiétude, est débarqué dans une petite île inhabitée de l'Atlantique sud pour un an. À peine arrivé, un doute l'assaille : et si ce petit îlot perdu n'était pas le paradis qu'il s'était imaginé ? Pensant pouvoir expédier ses relevés quotidiens rapidement pour profiter de sa solitude, le narrateur se trompe ! Dès la première nuit, sa petite cabane est attaquée par des mystérieuses et répugnantes créatures... Il va alors rapidement devoir mettre une stratégie en place pour pouvoir survivre !
Le récit prend des airs de roman d'horreur, mais il s'agit de bien plus que cela ! L'histoire permet de nous interroger sur l'homme et la civilisation ainsi que sur la peur de l'autre.
Le roman est délicieusement effrayant, intelligent et très bien écrit. Je le recommande à tous. En revanche, je ne suis pas certaine d'avoir très bien saisi le message final..
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livre déconcertant. L'histoire de rapports en huis clos entre deux hommes sur une île. On passe par la peur, l'amour, l'animalité, un peu de science fiction. J'ai lu ce livre avec intérêt alors que le thème ne m'intéressait pas réellement. C'est peut-être cela un bon livre.
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Cette fable dévoile rapidement une dimension fantastique à la Lovecraft… Pour finalement nous parler d'humanité et d'intolérance. le roman de survie fait alors place à un huit-clos à l'atmosphère étouffante, où les ennemis ne sont plus ceux que l'on pensait.
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Le narrateur, fatigué de la vieille Europe, décide de partir s'exiler sur une île perdue dans l'océan.
Un malaise plane dés son arrivée, l'ancien climatologue dont il doit prendre la relève est introuvable, son binôme pour les mois à venir, est plongé dans une apathie étrange.
A la tombée de la nuit, il en découvrira la raison : des créatures amphibiennes viennent l'assaillir nous offrant des scènes digne d'un Romero...
Il sera entraîner dans la spirale d'une guerre sans merci. Ce huis-clos fantastique est une réflexion sur l'altérité, comment les Européens réagissent toujours par la violence défensive face à la nouveauté de l'étranger, en ne se posant jamais la question du pourquoi.
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