L’amour, c’est le bonheur qu’on se donne mutuellement. Sand
Que ce soient deux âmes qui ont souffert, deux intelligences souffrantes, deux aigles blessés qui se rencontrent dans le ciel, et qui échangent un cri de douleur, avant de se séparer pour l’éternité. Que ce soit pour un embrasement, chaste comme l’amour céleste, profond comme la douleur humaine,. Ô ma fiancée! pose moi doucement la couronne d’épines ; et adieu ! Ce sera le dernier souvenir que conservera ta vieillesse, d’un enfant qui n’y sera plus.
Alfred
Baden,1er septembre 1834
Jamais homme n'a aimé comme je t'aime.
Je suis perdu,vois-tu,je suis noyé,inondé
d'amour,je ne sais plus si je vis,si je mange,si
je marche,si je respire,si je parle;je sais que je
t'aime.Ah!Si tu as eu toute ta vie une soif de
bonheur inextinguible,si c'est un bonheur
d'être aimé par ses lévites,par ses amants,
par ses martyres!Je t'aime,ô ma chair et mon
sang !Je meurs d'amour,d'un amour sans
fin,sans nom,insensé,désespéré,perdu! Tu
es aimée,adorée,idolâtrée jusqu'à en mourir!
Et non,je ne guérirai pas.et non,je n'essaierais
pas de vivre; et j'aime mieux cela, et mourir
en t'aimant vaut mieux que de vivre.
Je me soucie bien de ce qu'ils diront.Ils disent
que tu as un autre amant.Je le sais bien,
j'en meurs,mais j'aime,j'aime,j'aime. Qu'ils
m'empêchent d'aimer !
Lettre d'Alfred de Musset à George Sand,
1er septembre 1834
« Ne crois pas, ne crois pas, Alfred, que je puisse être heureuse avec la pensée d’avoir perdu ton cœur. Que j’aie été ta maîtresse ou ta mère, peu importe. Que je t’aie insipiré de l’amour ou de l’amitié ; que j’aie été heureuse ou malheureuse avec toi, tout cela ne change rien à l’état de mon âme à présent. Je sais que je t’aime et c’est tout. Veiller sur toi, te préserver de tout mal, de toute contrariété, t’entourer de distractions et de plaisirs, voilà tout le besoin et le regret que je sens depuis que je t’ai perdu. »
George Sand à Alfred de Musset, Venise, le 15 avril 1834.
Je t'attends...Comme je n'ai jamais attendu... une personne... ni un évènement...et j'entends...tes pas qui sonnent... le bientôt...
Je t'attends...Comme je n'ai jamais attendu... une personne... ni un évènement...et j'entends...tes pas qui sonnent... le bientôt...
S’il t’importe peu de savoir si ton souvenir me reste ou non, il m’importe à moi de te dire que rien d’impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé et que celui qui n’a pas su t’honorer quand il te possédait peut encore y voir clair à travers ses larmes et t’honorer dans son cœur où ton image ne mourra jamais