Alcatraz, tome 1 : Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires

Quelle n'est pas la surprise d'Alcatraz quand le jour de son treizième anniversaire on lui apporte un cadeau de ses parents.
Un cadeau de ses parents ? Il est orphelin.
Un cadeau dans sa nouvelle famille d'accueil ? Comment pouvaient-ils savoir à l'avance qu'il fêterait son anniversaire dans cette famille d'accueil là, lui qui enchaine les lieux d'accueil épuisant la patience de ses familles adoptives par sa maladresse crasse.
Et quel cadeau ? du sable ?
Comme une surprise n'arrive jamais seule, voilà que survient un vieil homme passablement cinglé qui se dit son grand-père et qui l'entraine dans une quête échevelée qui sauvera le monde.
Lors de cette journée très, très particulière Alcatraz va découvrir qu'il existe un autre monde dont les membres de sa famille sont très puissants. Il va découvrir que sa propension à casser tout ce qu'il touche est en réalité un Talent. Il va découvrir le rôle des bibliothécaires qui fabriquent l'information et détournent des vérités pour mieux contrôler les habitants de Chutland (entendez « nous »).
Le récit est vraiment très drôle, et si les situations sont bien loufoques l'univers imaginé par Brandon Sanderson, oups, imaginé par Alcatraz Smedry tient parfaitement la route. Les dialogues sont truculents. J'ai vraiment adoré les Talents des membres de la famille Smedry. Ca semble débile mais en fait non.
Je ne regrette que les incursions du narrateur qui interpelle sans cesse le lecteur. Elles sont certes amusantes mais le côté systématique casse le rythme et m'a un peu lassée.
Cela ne m'empêchera bien sûr pas de lire la suite.

Un complot mondial ourdi par des bibliothécaires. Heureusement que j'emprunte en numérique, sinon, j'aurais mordu les mollets de ces infâmes !

Un orphelin à la découverte d'un monde caché où la magie est présente, de quoi avoir peur d'une énième resucée de Harry Potter. Mais Mister Sanderson s'en sort avec les honneurs. Son atout principal : celui de ne pas se prendre au sérieux. Jouant la carte du pastiche de la fantasy, la magie noble en prend pour son grade : la baguette magique remplacée par des lunettes; des talents magiques plus incongrus les uns que les autres : pouvoir de casser, de trébucher, d'arriver en retard, de parler de manière incompréhensible... Des talents aux apparences plus nulles les uns que les autres.
Ajouter des dinosaures so british, une garde du corps adolescente, un anthropologue à la gâchette facile,... Bref, une fine équipe de bras cassés.

Et le fameux complot. le monde visible est dirigé secrètement par les bibliothécaires. Sous leurs oripeaux fidèles à l'imagerie populaire, ils manipulent l'information pour mieux nous guider comme des moutons. le vrai nom de notre monde : le Chutland !
Et pour mieux nous faire prendre nos vessies pour des lanternes, ils ont décidé de classer l'autobiographie d'Alcatraz Smedry au rayon Fantasy, alors que sa place devrait être au rayon Témoignage.
Bref, de quoi donner l'envie de retourner dans nos bibliothèques contrôler ce qui s'y passe. Et pourquoi pas en profiter pour emprunter quelques lectures imaginaires...

Un divertissement pour ceux qui ont gardé leur âme d'enfants, sans prétention, intelligent, plein d'inventivité, de références et d'humour. Peut être quelques bémols sur les digressions du narrateur qui émaillent régulièrement (trop ?) le récit. Mais bon, rien d'insurmontable.
Plein de choses ne sont qu'à peine effleurées dans ce premier tome (la magie silimatique, les royaumes libres, ...), heureusement, il en reste trois (quatre dans la langue de Shakespeare)

Alcatraz a passé son enfance de famille d'accueil en famille d'accueil, sans rien savoir de ses parents, sinon qu'ils devaient avoir un sens de l'humour bien particulier pour donner à leur fils le nom de la plus célèbre prison des États-Unis. le jour de ses treize ans, Alcatraz reçoit un paquet, et trouve, à l'intérieur, une boîte contenant un petit sac de sable accopagné d'une lettre très brève : « Joyeux anniversaire ! Treize ans ! Voici ton héritage, comme promis. Bisous », le tout signé « Maman et Papa ». le lendemain, Alcatraz fait la connaissance d'un étrange vieux bonhomme qui prétend être son grand-père, et constate avec lui que le sac de sable a disparu… le vieil homme est formel : le sable a été volé par les infâmes bibliothécaires, qui pourraient en faire un usage redoutable. Pas une minute à perdre, donc : il faut retrouver le précieux héritage d'Alcatraz !

L'avis de Thibaud, 14 ans : J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre ; l'action s'enchaîne bien et cet ouvrage est plein d'humour. le scénario est original et le fait que le livre soit écrit à la première personne permet de mieux intégrer l'histoire. Lisez vite ce roman avant que les bibliothécaires maléfiques n'en empêchent la diffusion. 

L'avis de la rédaction : Présenté comme une autobiographie, ce roman original et très cocasse est une parodie de fantasy.

Le narrateur - qui est le héros quelques années plus tard - a décidé de rédiger ses mémoires, pour montrer que contrairement à la croyance populaire, il n'est pas un héros, et est même un assez odieux personnage. Il compte le montrer de deux façons : d'une part en racontant toute la vérité (ou presque) sur sa vie, afin de prouver que ses actes d'"héroïsme" sont le plus souvent des mouvements de panique ou assimilés. Et d'autre part, avec la structure de son livre, en torturant ses lecteurs, faisant de grandes digressions aux moments de suspense, et pire.

J'adore la façon dont il se moque du lecteur et fait lourdement remarquer ses propres figures de style. J'ai ri pendant tout le tome à cause de ça. Les "mais non, je ne suis pas un gentil" sont un peu lourds à force de répétition, mais cela se calme peu à peu.

Mais sinon, l'histoire : notre monde est dominé par une conspiration de bibliothécaires, qui essaient, "pour notre propre sécurité", de nous cacher la vraie nature du monde, qui inclut des super-technologies (ou magies, ce n'est pas certain) basées sur le verre, et un continent caché dans l'océan Pacifique. Au début, je m'"inquiétais", je me demandais un peu à quel degré étaient les histoires de théorie du complot, mais non, c'est juste du délire.

Le héros le découvre le jour de ses 13 ans, le jour aussi où il découvre que sa famille vient des Royaumes Libres (de la domination bibliothécaire). Aussi, en tant que descendant de l'illustre famille Smedry, il a un Talent. le sien est de casser des choses.

En treize ans, il avait déjà remarqué. Ce n'est pas toujours agréable à vivre, comme super-pouvoir. Mais ce n'est pas grave, parce que ce Talent peut facilement être utilisé avec une intensité et une imagination qui en font un pouvoir très puissant ! Et il en est de même d'une bonne partie des Talents de sa famille (arriver en retard, se perdre, trébucher et se casser la gueule, etc... Il ne va pas tarder à les rencontrer). J'adore ce système de "magie".

L'ambiance, malgré les dangers et les conspirations, reste joyeuse - l'auteur est clair sur le fait qu'il veut écrire une histoire pour enfants qui n'est pas une tragédie. Les personnages sont tous agréables et amusants, sans qu'aucun m'ait touchée personnellement. Ceci dit, ça a largement suffi pour m'embarquer dans une nouvelle série !

Alcatraz est un garçon qui vient d'avoir treize ans. Pour son anniversaire, il reçoit un sac de sable de son père qu'il ne connait pas. Il a à peine le temps d'être déçu qu'il se fait voler son cadeau d'anniversaire ! Et c'est là que son grand-père qu'il voit pour la première fois l'emmène combattre contre les infâmes bibliothécaires...


J'ai bien aimé cette histoire, très drôle et assez farfelue ! Parfois l'humour est un peu forcé, les mythes et autres sont renversés et les bibliothécaires ne sont pas ceux qu'on croit ! A ne pas prendre au premier degré, à recommander pour les jeunes un bon livre de détente. J'ai bien envie de lire le second tome !

Comment ça, des infâmes bibliothécaires? Qui donc a osé traiter les bibliothécaires de cette manière? M'enfin… et dire que c'est précisément une… bibliothécaire qui rédige cet article. Je crois que je devrais me sentir horriblement vexée!

Et pourtant… non. Je suis plutôt amusée. Très amusée. Il faut dire que ce petit Alcatraz Smedry, qui utilise le pseudonyme de Brandon Sanderson pour que nous, lecteurs du Chutland (Europe, Amérique, …) soyons mis en confiance. Mais ne nous laissons pas berner, d'ailleurs Alcatraz nous met dans la confidence dès les premières pages du livre. Si nous avons trouvé cet ouvrage dans les rayons « Fantasy » de nos librairies, c'est parce que les Bibliothécaires tentent de faire passer cette prose pour de la fiction. Honteuse manipulation! Dans les Royaumes Libres, ce livre est disponible au rayon « Biographie » puisqu'il retrace l'histoire vraie d'Alcatraz Smedry qui, selon toute vraisemblance, est un personnage très connu de ces contrées. (...)
Lien : http://expressionite-aigue.b..

Résumé : Alcatraz est un jeune garçon de 13 ans qui a un nom de prison, va de famille d'accueil en famille d'accueil, détruit tout ce qui l'entoure et qui va recevoir pour son anniversaire un cadeau original de ses vrais parents : de sable ! Un grand-père inconnu et farfelu débarque sans prévenir chez lui et l'emmène dans d'improbables aventures…

Mon avis : Un roman enjoué où l'auteur, le narrateur et le héros ne sont qu'une seule et même personne ! Alcatraz adore se jouer du lecteur et des codes de lecture, rajoutant des descriptions et des apartés pour faire traîner le récit, commençant un chapitre par des réflexions pour laisser le lecteur en haleine alors que le chapitre précédent se terminait par une action, ou proposant des réflexions sur les ficelles du métier d'écrivain et un jugement sur le jeune homme qu'il était au moment de l'histoire. le lecteur se retrouve alors avec plaisir dans un monde où Alcatraz appartient à une lignée de héros oculateurs, où son défaut de brise-tout se transforme en talent improbable et où le monde que nous connaissons est dirigé par d'infâmes bibliothécaires qui font de la rétention d'informations et cachent la vérité. On découvre qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que les bibliothécaires font en fait partie des forces occultes. On passe un bon moment de lecture avec ce roman plein d'humour. Clin d'oeil : les apprentis bibliothécaire n'ont que trois tâches à apprendre : 1) apprendre la classification ultracompliquée de Dewey 2) apprendre à utiliser les crochets à livres 3) trouver plein d'idées de tortures. Un vrai métier de psychopathe !
Lien : http://docbird.over-blog.com..

Vous ne le savez sûrement pas encore, mais le monde est divisé en deux parties : les Royaumes Libres d'un côté, qui manie la magie au quotidien, et la Biblie, ou Chutland, de l'autre, le monde "civilisé" tel que nous le connaissons, régi par les infâmes bibliothécaires, qui nous cachent la vérité.
Vous vous souvenez peut-être que j'avais eu un premier rendez-vous manqué avec Brandon Sanderson pour ma lecture du premier tome d'Elantris, que j'avais trouvé beaucoup trop classique ; j'ai bien fait de retenter, parce la série Alcatraz est complètement originale, déjantée, inventive, barrée, et explose tous les codes du genre. J'adore ! Enfin un roman qui sort du lot, plein d'action (à base de dinosaures, magie et tentatives de meurtres) et d'humour (à base de dinosaures britanniques, de pouvoirs magiques plus ou moins impressionnants comme "arriver en retard" et autres sacrifices démoniaques sur des autels d'encyclopédies périmées).
L'histoire m'a beaucoup fait rire, mais ce n'est rien à côté du style de l'auteur, très ingénieux, qui s'adresse à la fois aux lecteurs des Royaumes libres et du Chutland en expliquant les coutumes des deux mondes, mais surtout qui décortique sa propre façon d'écrire, crée de faux suspenses et part dans des digressions interminables pour mieux faire trépigner le lecteur. C'est loufoque, jouissif, explosif, dynamique, terriblement réussi !
Lien : http://chezradicale.canalblo..

C'est d'abord le titre qui m'a interpelée et après lecture de la 4ème de couverture, j'avais l'impression que ce serait un roman un peu déluré. Et c'est le cas.

Attendez vous à voir notre monde comme un univers archaïque contrôlé par ceux qui détiennent la vérité : les bibliothécaires. Chaque révélation est complètement loufoque mais aussi justifiée avec un raisonnement imparable. Ce qu'on découvre est complètement fou mais en même temps, on pourrait (voudrait) y croire. C'est ce décalage qui m'a beaucoup plu dans le roman et bien qu'aussi perdue qu'Alcatraz, je me suis laissée charmer plus vite que lui par cet univers.

Les personnages sont à la fois intéressants et attachants. Ils ont tous un talent spécial qu'on ne comprend pas tout de suite mais qui se révèle finalement très utile. Après avoir lu ce livre, vous comprendrez qu'arriver toujours en retard peut être un talent respecté et envié. J'ai particulièrement aimé le personnage de Bastille qui cache une blessure sous sa carapace et je la plains un peu pour son rôle de protectrice qu'elle a du mal à jouer.

L'histoire est racontée par Alcatraz lui même qui fait donc quelques remarques plus ou moins en rapport avec l'histoire. C'est souvent une occasion de sourire et ça confirme le caractère un peu fou de ce livre.

Durant les 100 première pages, on hésite réellement : ce livre est-il à mettre entre toutes les mains ou à la poubelle direct ? Et bien Brandon Sanderson a le truc en plus qui fait que ce roman est une merveille d'absurde et d'autodérision que d'autres auteurs n'ont pas réussi à instaurer (Michael Gerber dans ses parodies, par exemple). L'auteur remet en question le statut même de l'auteur et du héros afin de balader le lecteur dans une aventure totalement loufoque et incroyablement prenante. Ce livre est un régal, bien que quelques ficelles se devinent un peu facilement.
La narration très particulière peut en gêner certains mais, pour les plus tenaces, n'hésitez pas, ce livre est un concentré d'humour à lui tout seul.