Seck s'en est allé à la dérive, dans les flots, suite à une agression orchestrée par des groupes rivaux. Seck était une légende de son vivant, il devient un mythe dans la mort.
Il devient l'étranger, auquel la fée malsaine racontait l'histoire de Seck en début de tome 1. Ni mort, ni vivant, il croise un pervers qui séquestre une fille. Voulant mourir, l'étranger-Seck trouve un sursaut d'énergie pour libérer la fille et capturer le pervers. L'épisode est intéressant, mais je reviendrai dessus plus loin.
Seck retrouve peu à peu sa mémoire et son identité. Il se souvient de Karen, mais elle a refait sa vie est semble heureuse. Seck se plonge dans le Metal pour revivre. Il était une légende, un mythe, il accède au statut suprême... il devient un homme. Il retrouve la vie. Et Karen.
Il existe une édition compilée avec un cahier supplémentaire qui explique les multiples existences de Nocturno/Seck.
Tony Sandoval y raconte la genèse de la BD. Et notamment le fait qu'il a repris à de multiples reprises la réalisation de l'histoire, un peu comme
Van Gogh a peint plusieurs fois les mêmes flurs, sans que les toiles soient identiques. Il signale notamment que l'histoire originale était plus courte, elle se terminait plus vite avec une belle envolée de poésie Métallique symbolique. Pour faire deux tomes de même longueur, il a ajouté des scènes (dont àmha celle du pervers). Cela se sent un peu, à mon avis, et le tome 2 ne conclut pas réellement les promesses suscitées par le tome 1. Mais si le scénario flotte un peu, le dessin et la mise en couleur, surtout, sont plus variés et ne montrent que peu de défauts. C'est davantage maîtrisé que dans le tome 1, ou alors je m'y suis habitué...
Il n'en demeure pas moins que cela vaut largement la peine de lire les 2 tomes, atypiques et fascinants.