Citations sur Gouverner au nom d'Allah. Islamisation et soif de pou.. (42)
Le monde arabe est une fiction dont nul ne sait qui l’a écrite, quand et pourquoi. Il est en effet une étrangeté dans l’ensemble musulman...
Dans les pays arabes, les universités sont des lieux fragiles, sans traditions et mal encadrées, elles sont des cibles privilégiées et faciles pour tous les manipulateurs, aujourd’hui les prédicateurs islamistes, car c’est dans les universités où la mixité est forte que les islamistes trouvent les meilleurs arguments pour dénoncer la dépravation amenée par l’occidentalisation des mœurs.
Le silence des intellectuels est le vecteur le plus fort de l’islamisme. Ils portent en effet une responsabilité lourde : en se dérobant à leur fonction sociale qui est d’expliciter à leur société les enjeux auxquels elle est confrontée, ils livrent la population et notamment les franges les plus fragiles, les jeunes, au chant de l’islamisme et du bazar ou à la corruption et au despotisme des pouvoirs arabes.
Les islamistes sont versatiles et opportunistes, ils butinent à leur gré dans l’immense arbre de l’islam, prenant ceci à tel courant (sunnisme ou chiisme), cela à telle secte ou telle doctrine (wahhabisme, mouvements réformistes divers comme celui des ulémas algériens du cheikh Ben Badis…), ou à tel épisode glorieux de l’histoire des Arabes, ou encore à tel grand théologien ou érudit (anciens comme El-Boukhari...
Le « printemps arabe », déclenché au nom de la liberté et de la démocratie, a partout donné démocratiquement le pouvoir aux islamistes et aujourd’hui les gens réclament l’application pleine et entière de la charia, dans laquelle ils voient la garantie d’une vraie justice.
En Europe, terre de liberté s’il en est, on peut tout critiquer et user de toutes les formes de la critique, jusqu’à la satire et la parodie, mais on ne peut pas critiquer l’islam et son Prophète même avec les mots les plus convenus et les meilleures intentions.
L’islam interdit de placer des intermédiaires entre les hommes et Dieu, mais le chiisme est le seul courant musulman à disposer d’une sorte de « clergé », devenu très puissant au fil du temps, notamment en Iran depuis l’instauration d’une république islamique dans laquelle l’ayatollah exerçant la fonction de guide suprême est au-dessus du président de la République élu au suffrage universel.
...les islamistes ne s’embarrasseraient d’aucune règle, d’aucune considération morale, ils firent une guerre effroyable, s’attaquant particulièrement aux civils, n’épargnant ni femmes ni enfants, et l’armée qui n’avait pas davantage de retenue riposta avec une égale sauvagerie. Le peuple était pris en tenaille, sommé de se ranger derrière l’un ou derrière l’autre.
Nous étions admiratifs, il y avait dans le regard de ces « fous d’Allah » une force qui semblait capable de déplacer des montagnes.
"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde", disait Camus.
Dans tous les pays, le débat s'est ainsi fermé à force d'intimidation, de censure, d'autocensure et de précautions oratoires. D'ores et déjà, le débat sur l'islam a disparu des enceintes publiques. Pourtant l'islam doit être étudié, discuté, interpellé, critiqué éventuellement. Comment faire évoluer le statut de la femme, comment concilier islam et modernité, islam et démocratie, droits et devoirs du croyant et du citoyen, comment ensigner l'islam aux jeunes en quête d'identité, comment construire un "vivre-ensemble" entre musulmans et non-musulmans, ce sont des questions qui attendent des réponses depuis des siècles, et de plus en plus urgemment dans le monde moderne qui bouleverse bien des certitudes du passé.