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4,05

sur 1394 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Flamboyant cri de rage, de douleur et de plaisir ! La vie d'une femme sicilienne hors du commun, hors des limites, hors du temps. On se sent vivre et palpiter à travers ses aventures en tout genre. Un beau et gros livre...même si j'ai un peu calé vers la fin, je vous encourage à faire la connaissance de cette femme passionnée.
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Je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas ce livre, il est en tout cas hypnotique... Au bout de quelques dizaines de pages, je me suis dit que ce n'était pas possible, que je n'irais pas au bout de ce pavé, et puis, allez savoir pourquoi, vers la centième page, je ne l'ai plus lâché, même si l'ambiance est parfois malsaine... La personne qui m'a fait connaître ce roman italien a eu exactement la même sensation...
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Ce roman attendait depuis des lustres dans ma bibliothèque : son titre m'attirait, mais ce pouvait aussi n'être qu'un appât. Bref, j'en retardais la lecture sciemment ou non. Et après avoir refermé le livre, je me dis que de la joie, il n'y en avait pas beaucoup dans ce récit.
Modesta, fillette brillante mais à qui le milieu familial n'a donné aucune chance de s'épanouir, décide, avec une âpreté hors du commun, de s'en sortir par tous les moyens possibles. de 1909 au début des années 1960, avec l'histoire politique de la Sicile et de l'Italie comme toile de fond, Modesta raconte sa vie, parfois utilisant le je, parfois parlant d'elle-même avec une froide distanciation.
Un personnage féminin fort certes mais pour qui j'ai éprouvé un sentiment d'amour/haine, frôlant la répulsion. Modesta, femme parvenue, mante religieuse, sournoise, égocentrique, mafieuse, féministe avant-gardiste : Goliarda Sapienza lui a donné des atouts extrémistes afin d'incarner dans cette figure romanesque la libération des femmes italiennes qui, tout au long du XXe siècle, ont ployé sous le joug de la religion et du pouvoir masculin. C'est un roman théâtral, qui pèche par excès de dialogues et dont l'intrigue, s'il n'y avait la grande Histoire en marche, ne se résumerait qu'à un étrange ballet incestueux entre les membres d'une même famille. Bref, une lecture mémorable, mais pas pour les bonnes raisons.
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Je ne suis pas mécontente d'être arrivée au bout de cet énorme pavé si pesant! (vive la lecture électronique quand les 500 pages sont dépassées). Pesant au sens propre et parfois figuré.

L'Art de la Joie raconte la vie de Modesta (quel prénom inapproprié pour une princesse tout sauf modeste). Née le 1er janvier 1900. le livre se termine dans les années 60. Toute l'histoire de la Sicile défile, deux guerres mondiales, le fascisme, la libération de la Sicile, les compromis politiques après...Histoire des idées, Modesta est très cultivée et partage ses lectures avec ses amantes et ses enfants. Irruption de la psychanalyse.

l'artdela joieCet aspect historique est très intéressant.

Particularismes de la Sicile. Chaque fois Modesta se démarque du continent : coutumes, usages, cuisine... c'est donc exotique et dépaysant.

Modesta naît dans un milieu misérable, avec sa mère et une soeur mongolienne. Quand son père apparaît c'est pour consommer un inceste. La petite fille est confiée aux religieuses d'un couvent où elle va acquérir une excellente éducation : lectures, musique et même astronomie. La Mère supérieure la remarque et lui donne l'occasion de s'introduire dans sa famille noble comme préceptrice de la petite princesse. Modesta se fait apprécier et épousant le fils de famille mongolien devient princesse aussi?

Après l'épidémie de grippe espagnole, Modesta, maintenant chef de famille, quitte la campagne pour Catane. Elle met au monde un enfant, adopte celui que son mari a fait à son infirmière, fait venir une nourrice et son fils. La villa au bord de la mer se remplit d'enfants et d'invités. Nous suivrons maintenant les aventures de toute cette tribu et de ceux qui fréquentent la maisons, domestiques mais surtout amants, militants, amantes....

L'Art de la Joie est l'histoire d'une femme libre, féministe et très sensuelle. Grande amoureuse, Modesta a vite compris qu'il fallait vivre au bout de ses passions parce que l'amour finit par lasser et ne dure pas. Amoureuses et amants se succèdent. Pas de mari, elle ne veut pas de maître. Cet aspect est parfois ennuyeux. Modesta est irrésistible, ni femme ni homme ne lui résiste. Séductrice, belle, sûre d'elle même. Et agaçante pour la lectrice qui la trouve bien imbue de sa personne. Et puis le sexe c'est excitant quand on le vit pas forcément quand on le lit.

Le livre est écrit essentiellement sous forme de dialogues souvent répétitifs. Combien de fois elle se serre contre sa partenaire, sent son sein chaud, la (le) couvre de baisers. Heureusement l'intendant lui apprend à monter à cheval, le médecin lui apprend à nager, Joyce la psychanalyse, Nina l'anarchie ...

Livre féministe, dépeignant une femme très forte, très belle, très intelligente, n'en jetez plus! Certains aspects sont quand même très limite. Modesta a quand même tué deux femmes pour monter l'échelle sociale. Elle est toujours à la limite de l'inceste...

On se laisse immerger dans ce roman-fleuve qu'on rejette parfois pour le reprendre plus tard. Comme l'a très bien écrit Celine de Babelio, on ne sait pas vraiment si on a aimé!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Modesta, la femme dont nous suivons la vie – et quelle vie ! - est née avec le siècle, le 1er janvier 1900. D'origine miséreuse, elle subit un viol dès le plus jeune âge et se retrouve placée dans un carmel, puis dans une famille richissime où elle se fait sa place d'une manière extraordinaire. Elle devient Princesse et se retrouve à la tête d'une fabuleuse famille, presque une dynastie. D'une force de caractère hors du commun, elle ne renonce cependant pas à sa vie amoureuse, brandissant sa féminité en étendard et vivant des histoires d'amour avec des hommes ou des femmes, au gré de ses rencontres. Libre semble être le mot qui la caractérise le mieux, mais tant de mots peuvent lui coller à la peau, tels généreuse, juste, passionnée, sage, amante, lucide, ouverte, et surtout tellement moderne pour son époque.
Ce livre est un véritable ovni, tant il ne ressemble à aucun autre.
Il a des fulgurances, l'émotion est au centre du récit et dépasse les mots pour s'immiscer dans le corps, le coeur et la chair.
Je lui ai cependant trouvé parfois des longueurs et des passages pas à la hauteur du reste, et j'avoue avoir terminé ses 800 pages avec un certain soulagement.
On sent que l'auteure, dont c'est un des seuls livres, écrit avec ses tripes et qu'elle est bien loin de recettes d'écriture toutes faites. C'est donc un livre avec des défauts, et c'est certainement ce qui en fait également la féerie.
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Modesta est née en Sicile en 1900. Enfant un peu « précoce », elle a subi l'inceste, la violence et l'abandon. Élevée dans un couvent à la discipline rigide. Seul baume sur son coeur, Mimmo pour qui elle sera toujours une princesse … Novice recueillie par la famille princière Brandiforti, son avenir qui semblait pourtant tout tracé, va prendre une toute autre tournure … Trop évoluée pour l'époque, partagée entre un désir d'amour et de liberté, prise une soif de connaissance incommensurable, Modesta est perpétuellement en quête d'indépendance et de jouissance, quel qu'en soit le prix à payer … Un parcours absolument atypique que celui de Modesta, devenue Mody au fil des années.

L'écriture particulièrement déconcertante est compensée toutefois par la qualité aussi bien psychologique que philosophique de l'intrigue. J'ai parfois eu un peu de mal à m'y retrouver (spécialement dans l'espace temps) et ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises, pour être certaine de ne pas me tromper de narrateur … Toutefois je me suis laissée porter par l'originalité du texte et suis allée jusqu'au bout de ce roman qui – il faut bien le dire – « se mérite » … Un moment de lecture enrichissant, qui me donne envie cependant de me tourner vers un auteur plus « accessible » … le temps d'une « pause-détente » littéraire …
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C'est après avoir lu une chronique dans un article , que j'ai eu envie de lire l'art de la joie.
Dans celui-ci , on nous "vendait"ce roman comme étant la "relève" de l'amie prodigieuse.
Seul point commun l'Italie.
Je ne rentrerai pas dans l'histoire qui tourne autour de son édition.
Mais sachez simplement que rien ne fût facile,et que son auteure Goliarda Sapienza est décédée.

Pour parler du livre en lui même.
Très complet, parfois complexe.
Souffre parfois de longueurs.
J'ai eu souvent la tentation de l'abandon.
Ce qui est vraiment dommage, car c'est un beau livre, où la poésie est présente.
Je dirais même l'onirisme.
On est transporté .
Les morts côtoient les vivants .
Véritable hymne à la liberté .
L'héroïne ne fait fi des critiques.
Elle est athée dans un pays ultra religieux .
C'est une femme dans un monde d'homme.
Et sur le plan sexuel, elle fait ce qu'elle veut, sans se soucier du quand dira t-on .
Un livre parfois difficile, mais si on s'accroche, il en vaut la peine.
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Un début passionnant : un personnage Féminin, libre, qu'on a envie de suivre, d'encourager, de découvrir. La Sicile douce et parfumée porte cette vie : Modesta est née en 1900 et nous l'accompagnons volontiers à travers son histoire et l'histoire de son pays. Malheureusement au fil des pages, la passion s'en va, la lassitude saisit le lecteur et la longueur, la répétition des amours de la belle sicilienne nous ennuient finalement. Dommage!
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Voilà c'est fait ! Globalement le livre m'a plu, et c'est incontestablement un page turner même si je déplore des longueurs à partir de la page 500. Il aurait pu faire 150 pages de moi, au milieu du récit. Les dialogues aussi sont beaucoup trop présents, et parfois inutiles voire niais ; c'est cependant très bien écrit. Un bilan mitigé.
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#Chronique : L'art de la joie de Goliarda Sapienza - Prix Audiolib​ 2019

« J'appris à lire les livres d'une autre façon. Au fur et à mesure que je rencontrais certains mots, certains adjectifs, je les sortais de leur contexte et les analysais pour voir s'ils pouvaient être employés dans "mon" contexte. Dans cette première tentative d'identifier le mensonge caché derrière des mots qui avaient, y compris sur moi, un pouvoir de suggestion, je m'aperçus de combien d'entre eux et donc de combien de fausses idées j'avais été victime. Et ma haine grandit jour après jour : la haine de se découvrir trompé. »

Mon avis : http://www.leslecturesdelily.com/2019/03/lart-de-la-joie-ecrit-par-goliarda.html
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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