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William Saroyan est un nom que je connais depuis longtemps, quand j'étais étudiante et que je suivais un cours sur la littérature arménienne.
Je découvre enfin cet auteur, quelques décennies plus tard et avec quel bonheur.
Papa, tu es fou est un court roman, un moment de vie entre un père et son petit garçon de dix ans. Ils vivent à Malibu, dans une maison au bord de l'océan.
Cet océan fondateur de vie, la pêche aux moules, les baignades jusqu'au grand rocher.
Une vie en devenir pour cet enfant, une future vie d'écrivain comme son père peut-être, qui cherche l'inspiration pour un nouveau livre ou une pièce de théâtre.
William Saroyan sait à merveille encenser la vie, nous fait sentir comme elle est présente en nous, comme elle est nous est indispensable.
Je laisse la conclusion de ce petit livre revigorant, portant tous les charmes de l'enfance à William Saroyan
" L' amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté.."
Que l'amour reste et demeure, je dédicace cette belle lecture à ma fille Malina.








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En 1953, Saroyan, séparé de sa femme et de ses enfants, vit à une vingtaine de kilomètres d'eux,sur la plage de Malibu. il a quarante-cinq ans, mais peine encore à gagner sa vie comme écrivain. Cet été là,son fils de dix ans vient habiter avec lui. En 63 petits chapitres, donnant la parole à son fils,il raconte ces quelques mois passés ensemble:" Je l'ai écrit- ou plutôt tu l'as écrit.Je n'avais rien de plus à faire que de me rappeler mes dix ans, observer les tiens et mettre les deux ensemble, en y ajoutant mes quarante - cinq ans..."
Une complicité touchante entre pére et fils, des échanges débordant de joie de vivre,de respect et d'attention, un pére qui répond à toutes les questions du fils,sans retenue,avec franchise,simplicité ,humour et intelligence, un petit garçon qui "déteste" l'école et qui ne demande qu'une chose,avoir une fusée ,partir sur La Lune et y planter un drapeau américain....
Ce livre est une pépite.Cette première rencontre avec Saroyan que je connaissais de nom mais dont je n'avais rien lu, est savoureuse!
Je remercie PetiteBalabolka dont la critique m'a fait découvrir ce livre.
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Je ne connaissais cet auteur que de nom; je n'avais jamais rien lu de lui
jusqu'à ce jour. Texte à forte résonance autobiographique !

Un trésor de bienveillance entre un père et son jeune fils...Un dialogue
facétieux, malicieux, faussement naïf, qui curieusement ne m'avait pas
accrochée il y a une année, lorsque j'avais acquis ce petit volume
des éditions Zulma... Entre deux lectures plus graves, je viens d'en
reprendre la lecture; c'est une lecture joyeuse, regorgeant autant
d'amour filial que d'amour paternel; des dialogues au demeurant naïfs,
avec les exemples les plus cocasses, les plus concrets du Papa, pour
transmettre à son jeune fls les valeurs essentielles de la Vie , le
bonheur d'être au monde, et leur différence commune partagée:
la passion de l'écriture qui intensifie tout !

Une figure paternelle épatante qui va toujours au-delà du "paraître",
et des valeurs bassement matérielles ...
Le jeune fils jubile de passer un peu de temps avec son père, séparée
depuis peu de la maman... Il en profite pour le questionner sur tout ce qui
l'intrigue...et il existe tant de choses qui l'interpellent !
Un échange, un duo faussement léger...qui offre un joli moment entre
un père qui transmet à son fils, ce qui lui paraît important et digne
d'être transmis pour que son garçon grandisse au mieux !!

Un petit livre précieux... et sous des dehors de légèreté, de naïveté ,
c'est un hommage à l'amour d'un papa pour son jeune fils, pour lui
offrir le meilleur et par dessus tout la joie de vivre ...une jolie bulle
d'optimisme !
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Voilà un petit roman d'apprentissage revigorant aux allures de conte philosophique découvert grâce à la belle plume de LambertValerie. William Saroyan (1908-1981) est un des précurseurs de la Beat Generation. Il a écrit de nombreux livres sur le thème de l'enfance.
le récit est découpé en soixante-trois courts chapitres aux titres minimalistes révélateurs ( 1.Livre, 2.mer, 3. Lune etc.). Les soixante-trois mots sont réunis dans un calligramme circulaire au début du texte, après la dédicace de l'auteur à son propre fils, Aram Saroyan.
Californie 1956. Pete le narrateur a dix ans. C'est son anniversaire. Il vit chez sa maman avec sa petite soeur. Son papa lui offre son ultime roman intitulé La Mâchoire inférieure et le métier qui va avec. Il sera écrivain. Il écrira un roman pendant que son père écrira un livre de cuisine. Celui-ci est sans le sou et Pete dévore comme une chenille. Alors son père propose à sa mère de l'emmener chez lui. Elle accepte à condition que Pete aille à l'école à l'heure. Ils descendent la colline à pied et en auto-stop jusqu'à la bicoque du père, sur la plage de Malibu... ( A l'époque Malibu était réputée pour ses loyers très modérés et fréquentée par des écrivains fauchés comme Saroyan ou son ami John Fante).
C'est un chaleureux petit roman sur la vie et la transmission père-fils, très idéalisée. le père est toujours à l'écoute, ouvert, tendre et bienveillant. Il apprend à son fils à se débrouiller sans ce million de dollars qu'il ne gagnera jamais mais avec trois dollars, à bien observer les coquillages, à admirer le ciel, à courir sur la plage, à courir plus loin que ce qu'on imaginait, à se méfier des idées toutes faites, à apprendre à perdre et à profiter des plaisirs simples. J'ai adoré les dialogues dans la cuisine et J'ai adoré l'aventure en auto jusqu'à un Half moon bay puis San Francisco. Les belles rencontres avec le vieux pompiste et le boulanger. le gamin met -gentiment-le père à l'épreuve en lui posant sans arrêt des colles. le père l'amène à voir les choses autrement pour que finalement il puisse écrire sa propre histoire.
Et la mère dans tout ça ? Et la petite soeur ? Hum...Je crois que je lirai bientôt "Maman , je t'adore".

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Léger, tendre, gai .

Transmission d'un père à son petit garçon, l'art de faire briller toute chose, toute action, toute découverte aussi futiles soient elles.

L'art de s'émerveiller à deux, main dans la main, le bonheur de deux coeurs dans toute leur simplicité,
deux coeurs qui se découvrent ,
"coeurs "inversés" !

*Selon moi, voici le meilleur conseil qu'on puisse donner à un écrivain : respirez profondément, appréciez ce que vous mangez, dormez pour de vrai. Tâchez autant que possible d'être pleinement vivant, de toutes vos forces, et quand vous riez, riez comme un fou, et quand vous êtes en colère, soyez le pour de bon. Bref, tâchez d'être vivant. Vous serez mort bien assez tôt."
(William Saroyan - préface à la première édition de "l'Audacieux Jeune Homme au trapèze volant" ).*

Un écrin bleu tendre !
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Quand on n'a plus le sien, il n'est pas facile de se tourner vers un livre qui met autant en avant le mot "papa". Cependant, il arrive que l'enthousiasme d'un libraire soit suffisamment fort et sincère pour que l'on n'ait plus peur de ce genre de mise en exergue. Pour cette critique, j'ai presque eu envie de me contenter d'écrire "c'est beau", "c'est beau et positif". Cependant, comme la beauté d'un texte a mille manières pour se manifester, je me suis dit qu'il fallait développer un peu.

L'histoire n'est pas très compliquée. Nous sommes dans les années 50 en Californie. Un garçon de 10 ans va aller vivre quelques temps avec son père. le papa est écrivain mais n'a pas le sou. Sans cacher sa situation à son fils, il va s'arranger pour que le quotidien, nécessairement fait de peu sur le plan matériel, ne soit jamais pénible, bien au contraire. C'est un papa imaginatif qui invente des recettes avec tout ce qu'il trouve dans les placards et leur donne des noms fabuleux comme "le riz de l'écrivain". C'est un papa qui prend le temps de jouer avec son fils, avec des cartes, avec des mots, de courir avec lui sur la plage et de lui montrer les trésors de l'Océan. le petit garçon pose beaucoup de questions et le papa répond toujours, de la façon la plus honnête possible, une merveille de réponse, pleine d'optimisme, de sensibilité ou de poésie. le petit garçon n'aime pas l'école et le papa fait ce qu'il peut pour le convaincre que si, il l'aime quand même un peu, sans s'en rendre compte. Pourtant, on devine combien la compagnie de ce papa créatif et positif doit être plus attrayante.

Oui, c'est vrai, il est peut-être un peu fou, pas très raisonnable en tout cas, quand il accepte de faire 900 km pour aller à Half Moon Bay et de dépenser ainsi leurs maigres économies, tout ça parce que son fils trouve le nom joli.

Mais l'éducation n'est pas qu'affaire de contingences matérielles, fort heureusement et celle que propose William Saroyan (il s'agit de lui) à son fils Aram est riche des valeurs humanistes et de l'amour de la vie qu'il s'efforce de lui transmettre. Apprendre à regarder différemment, s'enthousiasmer de tout, essayer de faire du mieux que l'on peut, poser des questions, chercher à comprendre, autant de moteurs qui font que chaque journée passée est à elle seule une histoire, chaque individu, un écrivain. Ensuite, c'est juste une affaire de mots à trouver, ou pas.

Un roman qui a l'air minimaliste par son histoire simple, son format, son vocabulaire (c'est un enfant qui parle) mais qui ne l'est pas du tout en fait car il vient souligner des réflexions fondamentales. Rien n'est appuyé mais tout paraît essentiel ou plutôt l'essentiel se dégage comme un magnifique haut-relief finement ciselé et j'en ai juste été béate d'admiration. Oui, c'est ça en fait, j'ai admiré cet essentiel magnifié, j'ai apprécié, cessé d'analyser et ce sentiment au fil de ma lecture m'a dorlotée. Même à l'âge adulte, ça fait du bien.
Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Un court roman paru en 1957 et réédité en 2016 par Zulma.
C'est frais, agréable à lire et émouvant.
A Malibu, un écrivain divorcé prend avec lui son fils.
L'amour de ce père pour son fils est touchant et on se dit que si tous les pères étaient comme ça, il serait beaucoup plus facile de grandir. Un père qui écoute, qui répond, qui encourage, qui comprend. Un père résolument optimiste qui donne du sens et de la joie à la vie.
C'est une très belle histoire de transmission.
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Un papa décide de prendre en charge son fils, âgé de 8 ans. Il a très peu de moyens, pas d'argent, il est écrivain.

Il va faire comprendre à son fils qu'il faut qu'ils fassent avec le minimum. Il cultive des légumes dans son jardin, récolte des coquillages sur la plage, utilise du bois flotté pour alimenter sa cheminée…

Mais plus que cela, ce livre est une leçon de choses. le père et le fils sont très complices. le papa va apprendre à son jeune garçon à contempler les objets, les décrire, il le questionne sur tout, le laisse maître de ses décisions tout en l'accompagnant, répond à ses nombreuses questions. Il laisse libre cours à son imagination débordante.

Le papa apportera beaucoup à son fils, mais le fils remettra également le papa sur les rails, lui qui doutait de son talent d'écrivain, car trop exigeant.

J'ai passé un très bon moment avec ce petit livre.
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Quelle belle découverte que cet auteur ! Original jusque dans son sommaire, cet ouvrage est une habile retranscription de l'univers imagé d'un enfant de dix ans que l'on prend un malin plaisir à voir grandir au fil des pages.

Le roman n'est ni plus ni moins qu'une discussion entre un père et son fils grâce auquel on apprend que les réponses les plus simples sont parfois les plus difficiles à comprendre.

Pourquoi a-t-on peur de mourir ? Qu'est-ce que l'intelligence ? Pourquoi doit-on travailler ? Dis, papa...

"Papa, tu es fou" est la retranscription de cette savoureuse naïveté enfantine que l'on aime à retrouver une fois adulte, celle qu'avait pu nous dépeindre un Richard Brautigan à son époque. Pas un mot de trop ne vient entacher les réflexions proposées par l'auteur, toujours poétiques et pertinentes. On sourit en voyant cet enfant que nous avons tous été, submerger son père de questions; et l'on se plaît à se remettre en question face à la vision simple et douce que nous propose l'auteur sur les choses de la vie. Manger, courir, regarder le ciel, et si c'était ça être heureux ?

Une savoureuse tranche de vie à lire tranquillement, afin d'en apprécier toutes les subtilités langagières. Une belle leçon de philosophie.
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Peu convaincue au début du roman, je suis finalement tombée sous le charme de ce récit atypique et poétique, très profond sous les mots simples. J'ai été touchée par ce père – pas si fou – qui tente de transmettre l'essentiel à son fils. Un très beau moment de lecture.
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