Le cinquième tome du manga de
Taïga SASSA, Isabella Bird, Femme exploratrice, est celui que j'ai préféré (en tout cas, jusqu'à maintenant), le seul que j'ai relu plusieurs fois, celui qui m'a convaincu de continuer à suivre les aventures d'Isabella et d'Ito. Certes, on peut considérer avec raison, que la découverte du Japon ancien (en train de disparaître en cette période Meiji (1868-1945) caractérisée par la modernisation et l'occidentalisation du Pays du Soleil Levant), suffit en elle-même à donner tout son intérêt à la série. Néanmoins, ce qui est le plus intéressant dans ce tome, ce sont les épisodes 21 à 23, concernant les souvenirs de Miss Bird.
(Pour rappel, dans le précédent tome, à l'épisode 15, nous avions déjà découvert les souvenirs d'Ito, concernant sa rencontre avec le détestable Charles Maries et son non moins méprisable assistant, John).
On prend ici connaissance de la vie d'Isabella Bird en Angleterre et des trois rencontres déterminantes qui vont lui faire découvrir sa vocation d'exploratrice.
Tous ceux qui sont ou ont été dépressifs, ne peuvent que se reconnaître dans la triste jeune femme qu'était alors Isabella, et que ses problèmes de dos ont fait sombrer dans la dépression. Au début de ce chapitre, elle en est à se demander : « Au fond, pour quoi est-ce que je vis ? »
C'est alors qu'elle fait sa première rencontre importante, en la personne de son nouveau médecin, le docteur John Bishop, qui lui révèle quel est « l'autre mal qui [la] ronge », et l'encourage à voyager « seule de préférence, longtemps et loin ».
Je n'en dirai pas plus, afin de ne pas gâcher le plaisir de ceux et celles qui seraient seulement en train de découvrir la série. Cependant, le fait est que ces trois chapitres ou épisodes, plus que les quatre tomes précédents, m'ont conduit à me sentir concerné par l'aventure de Miss Bird et à avoir envie de la voir réussir.