L'Arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)

Riad a pris de l'assurance à l'école, c'est à la maison que la tempête menace : sa mère perd patience quant au confort promis qui n'arrive pas et exige de vivre en ville, son père tente de courtiser les hommes riches de son entourage tout en subissant les reproches de sa propre mère quant à son comportement de mécréant (sa seule religion : le pouvoir et l'argent). Mais il récolte essentiellement échecs et humiliations.
Ce tome est encore plus touchant que les précédents. Riad nous fait parfaitement vivre les conflits et le désespoir de ses parents, il admire son père sur ses connaissances politico-économiques et ses relations mais reste plus proche de sa mère, et il vit courageusement des moments difficiles en s'identifiant à son héros, Conan le barbare.
Il nous rappelle que la mémoire est intimement liée aux odeurs (cf. la madeleine de Proust), car il se souvient bien des odeurs des lieux de son enfance.

C'est peut-être parce que je lis tous les épisodes en rafale mais il me semble que le tome 3 n'apporte rien de bien nouveau: toujours la petite vie dans un trou au milieu de nulle part en Syrie les mêmes thèmes qui résultent immanquablement du choc de deux cultures irréconciliables… La naissance de son deuxième frère agrémente la vie ordinaire de Riad d'un séjour réparateur en Bretagne et l'épisode de la circoncision apporte —oserai-je dire — un peu de piquant à cet épisode qui, dans l'ensemble, m'a moins séduite que les précédents, comme si j'avais déjà tout compris…. Ça ne va certainement pas m'empêcher de me jeter sur le quatrième et , à ma connaissance, dernier épisode de cette saga autobiographique peu ordinaire.

Une nouvelle étape de la vie de Riad Sattouf, que j'ai une nouvelle fois dévorée ! J'aime toujours autant son style, fouillé et plein d'humour. La description de la vie de sa famille en Syrie et l'épisode en France sont vraiment intéressants. Les personnages sont bien campés, un brin caricaturaux, mais de ce fait bien identifiables ! On sent bien que ce troisième tome est une étape, qui nous laisse encore sur un « cliffhanger »... Il ne nous reste plus qu'à nous plonger dans le quatrième !

Dans ce troisième tome, le jeune Riad commence à prendre réellement conscience du monde qui l'entoure, il est moins naïf. La famille vit toujours en Syrie où rien n'a changé. La maison a toujours ses murs fissurés, l'électricité fonctionne aléatoirement, les magasins sont vides, à l'école les instituteurs sont violents, les cousins de Riad le persécutent toujours... La mère de Riad ne supporte plus cette vie en Syrie et elle l'exprime enfin, elle réclame une vie plus confortable pour ses enfants et pour elle-même, elle désire vraiment rentrer en France !
L'image du père commence à se fissurer pour Riad qui comprend que ce dernier n'est pas aussi formidable et puissant que cela... Il lui reste cependant encore de l'admiration pour lui, mais pas incondionnellement...
Sinon pour Riad c'est également le temps des expérimentations, le premier baiser, la circoncision et le ramadan... A ces occasions le jeune garçon découvre le monde des adultes avec leurs contradictions et leurs défauts...
Cette bande dessinée est toujours aussi plaisante et passionnante, je l'ai dévoré facilement.
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Je ne ferai pas une énième critique démontrant le talent de Riad Sattouf! Il y en a des dizaines avant moi... C'est décidé L'arabe du futur fait désormais parti de mes coups de coeur et incontournables de la BD française !
Comme pour les deux précédents tomes, j'ai adoré, et aussitôt fini le tome 3... je me suis lancée sur le quatrième!

Riad est en Syrie où son père est professeur d université et sa mère se lasse du retard des commodités de leur village. Toujours aussi bon que ce soit dans le récit que dans ce graphisme épuré mais super efficace

Troisième intrusion dans la vie de Riad et toujours le même plaisir à suivre ses péripéties.
Sa découverte de ses deux mondes, ses deux cultures.
L'école Syrienne, l'école française.
Bon élève, le petit Riad montre déjà un certain talent pour le dessin.
Dans ce nouvel opus, découverte de la religion et des rituels qui vont avec...
Riad, curieux de tout, observe et interroge.
Ce monde qui l'entoure le surprend, l'effraie parfois, l'émerveille aussi...
Et puis, c'est quand même un avantage d'avoir deux cultures, même s'il y a du bon et du moins bon des deux côtés...
Et puis, ces adultes, ils sont quand même étranges pour les yeux de l'enfant qu'il est.
Ses parents, ses grands-parents, ses instituteurs, et le mystérieux Président Assad le fascinent.
Je ne peux passer sous silence sa découverte d'un chef-d'oeuvre du cinéma mondial qui visiblement l'aura marquée plus que de raison...
Voilà, un tome 3 dans la lignée des deux précédents, jubilatoire.

Le fossé se creuse entre les parents des enfants Sattouf : la maman veut rentrer au pays et retrouver son indépendance, le papa continue de vouloir un avenir en Syrie. Jusqu'à sa nomination en Arabie Saoudite...

Ce tome est dans la continuité des deux premiers. On sent bien qu'il y a un vrai choc des cultures, que le père est complètement influencé par sa soif de grandeur. La maman s'émancipe mais ce n'est pas si facile après tant de temps passé en Syrie.

Riad subit la pression paternel et l'écart entre les deux pays. Il garde son ton ironique et l'humour est omniprésent. Mais on sent bien que ça a dû être stressant de se construire avec autant de contradictions. L'auteur en rit, et nous en fait profiter. C'est drôle et vraiment intéressant.

Dans ce tomme 4, Riad deviens un adolescent et il passe la majeure partie de son temps en France, si bien qu'il en oublie la langue arabe, au grand désespoir de son père qui n'abandonne toujours pas l'idée de faire vivre toute sa famille en Syrie dans sa maison toute décrépie.
Alors que Riad ses frères et sa mère sont en France, son père vit et travaille en Arabie Saoudite.
Les chemins de ses parents sont en train de s'éloigner et leurs retrouvailles sont de plus en plus houleuses. Leur vision de monde, et de la place des femmes, diffère totalement.
Toujours autant d'auto-dérision, mais la dernière planche prend aux tripes et nous met au supplice tant la suite est attendue !!

Toujours aussi bien!