Manuel du puceau

Le manuel du petit puceau ?

Quand Riad SATOUFF nous décrit les méandres de l'adolescence, moi je m'étouffe de rire et tandis que le petit puceau et son petit pinceau ne pense qu'à sa touffe ( à elle), je pouffe, je pouffe !

Moins d'une centaines de pages ( je les ai comptées, elles ne sont pas numérotées !) de dessins humoristiques et de phrases qui font mouche…voilà ce que devraient lire tous les jeunots, au lieu de s'imaginer que la vie amoureuse s'apprend sur YouPorn.

Je n'ai pas tout faux, en tant que maman d'un ado de 17 ans, il y a longtemps qu'il change ses draps tout seul, et met son linge au sale lui-même. Pour le reste, je lui apprends qu'une femme, ça se respecte, et ça n'est pas ce que la pornographie montre .Quant à lui passer ce petit opuscule, je n'ai pas osé !!!

Cet ouvrage aurait pu s'intituler plus sobrement : "Manuel de l'ado obsédé mais timide avec les filles". Car des puceaux, il y en a de cinquante ans, et des ados, il y en a de très précoces. Mais bon, ça claque, ça accroche, ça interpelle, ce titre...

Entre BD et manuel d'éducation sexuelle rigolo, cet album ressemble beaucoup au 'Guide du zizi sexuel' de Titeuf, version 'grands frères', pour les garçons à partir de 13-14 ans, donc. L'idée est de dédramatiser - pour ceux qui en souffrent - l'obsession sexuelle de la puberté, la timidité extrême avec les filles, le physique ingrat (ou vécu comme tel), la masturbation... en bref, l'adolescence masculine.
Les parents se font égratigner, et voilà de quoi déculpabiliser les jeunes également sur le rejet qu'ils éprouvent à notre égard, rejet normal et sain pour mûrir (même si c'est houleux, parfois).
Un bon rappel également de l'importance du respect mutuel de la pudeur entre générations.

Plein d'humour, au premier et au second degré, et très pertinent... Pour tous, à partir de 13 ans.

De cet auteur, j'avais tenté 'La vie secrète des jeunes', pas aimé, abandonné. A reprendre ?

Sorti en 2003, Manuel du puceau a été réédité six ans plus tard. Cette même année 2009, sortait le film Les Beaux gosses, ces deux oeuvres étant signées par Riad Sattouf, l'une inspirant beaucoup la seconde.

« Il y a quelques mois à peine, tu jouais aux Lego. L'école était un lieu tranquille où l'essentiel était de plaire à la maîtresse en ayant de bonnes notes. Tu connaissais tout le monde depuis la maternelle et tu ne pensais pas à l'avenir. Seulement voilà, tu es entré au collège et en même temps que ton visage se couvrait de boutons et que ta voix devenait insupportable, un nouveau sentiment s'est développé en toi ! – Je veux coucher avec des femmes ! »

Le ton est donné dès la première page. L'auteur oscille entre humour, féroce parfois, et réalisme, avec des textes pleins de philosophie. C'est toujours bien observé et dessiné avec cette tendresse apparemment naïve qui caractérise Riad Sattouf.
Comme le note l'auteur, « ce manuel existe pour essayer de survivre jusqu'au premier rapport sexuel. » L'adolescence bouleverse tout. Filles et garçons ne sont pas à égalité : « Les filles sont quand même plus présentables. » le mot frustration est très important. le suicide est à éviter…
Surtout, il y a les autres, les beaux qui sortent ensemble et ce Kader, un dur qui se sert, raquette, représente la rébellion avec des copains complètement cons et a du succès avec « les meufs ».
Quand la mère trouve du sperme sur le pyjama, le sexe paraît sale, alors que non ! « La sexualité, c'est non seulement excellent pour la santé, mais c'est un des plaisirs de l'existence. » Ensuite, il y a Lola, la boum, le slow, une fille sympa mais, catastrophe, sa mère vient le chercher…
Le voyage en Angleterre accentue la mélancolie. Ses parents divorcent et son père « un connard » lui présente Caroline…
« le destin n'existe pas si tu en prends conscience » car, quelque part sur terre, son futur amour attend de rencontrer notre puceau qui se voit à trente ans et peut se dire : « En route pour la vie ! »


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Ah Riad. Qu'est ce que je t'adore. Ce petit manuel du puceau déniché à la bibliothèque. C'est drôle, ça égratigne, c'est cru mais c'est tellement fin. Riad a un talent d'observation inégalable. La vie des jeunes ado en pleine transformation, soumis au jug des hormones. Cette lecture fut un bon moment de rigolade même si je ne suis pas la cible.
En attendant... je vais profiter de mon petit chéri de 5 ans avant qu'il devienne cet être entre 2 âges, boutonneux.

Quiconque s'est un jour retrouvé confronté à une vague de collégiens entrant dans un bus s'est obligatoirement posé cette question : « Mais à quoi peuvent donc bien penser ces jouvenceaux pré-pubères » (langage politiquement correct) ou bien « P......, mais à quoi pensent donc ces petits c.... suintant leurs hormones » (langage de la vieille réac'). Face au gouffre abyssal suscité par cette question, une seule réponse : le « Manuel du puceau » de Riad Sattouf.


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Dans cette bande dessinée, l'auteur nous présente la préoccupation centrale d'un garçon adolescent "normal" (par opposition à ceux qu'il appelle les rebelles), à savoir perdre sa virginité. le ton et le propos sont d'emblée humoristiques, ce qui n'exclut pas une réflexion intéressante sur les rapports sociaux entre adolescents et sur le thème annoncé dans le titre. Bien sûr les personnages sont souvent caricaturés, leurs traits un peu forcés, mais c'est précisément ce qui nous amuse, d'autant qu'on peut y reconnaître des personnes déjà croisées.

Un bon moment de détente en perspective, pour adultes et jeunes à partir de 13 ans.

Je n'ai pas trouvé que c'était vraiment drôle, loin de là.
Malheureusement je n'ai pas pu offrir ce livre à mon fils, il l'aurait pris trop mal, et du coup on se sent parfois incapable d'arriver à aider ses enfants.
Ce livre peut être éducatif aussi bien pour les filles que les garçons, et finalement peut aider à traverser cette période où de nombreux pièges vous attendent (à travers les provocations et les moqueries aussi).
Car mieux vaut être averti(e)s parfois...
Période difficile que l'adolescence, et heureusement qu'il y a des humoristes comme Riad Sattouf si cela peut en aider quelques-uns (comme aussi les San Antonio ont aidés une autre génération à une autre époque, et etc... toutes ces lectures qu'on dit pas recommandables peut-être mais vous montrent le monde tel qu'il est parfois ce qui est plutôt préférable à l'ignorance totale).

Après avoir découvert Les cahiers d'Esther et l'Arabe du futur, Riad Sattouf est devenu pour moi un incontournable dans le domaine de la BD.

C'est donc sans hésitation que j'ai emprunté ce livre qui marque les débuts du parcours de ce talentueux auteur.

Dans cette histoire, il aborde les affres de l'adolescence dans tout ce qui caractérise cette période si difficile à traverser. On suit notre jeune puceau boutonneux dans son quotidien et on sourit à l'évocation de toutes ses préoccupations qui nous évoquent forcément quelques petits souvenirs.

Son regard pertinent aborde avec humour tous les déboires de cet âge ingrat : la frustration sexuelle, l'humiliation liée aux parents…

Par le biais de dessins caricaturaux, l'auteur dédramatise cette période et nous délivre un récit que l'on pourrait qualifier d'éducatif pour nos chers adolescents.

Sans tabou et avec beaucoup de justesse, Riad Sattouf nous offre une plongée nostalgique et humoristique au coeur de l'adolescence.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..

Un album est une oeuvre dont le contenu et l'aspect sont entièrement conçus par l'auteur, l'artiste. C'est ce que pense depuis longtemps l'éditeur (L'Association). Ainsi, au dos de l'album, pas de code-barre isbn imprimé. L'Association, par souci esthétique et éthique a décidé d'apposer un autocollant amovible contenant le dit code-barre et ce petit message d'explication :
"L'Association, se refusant à imprimer sur des livres des “codes-barres” tout aussi esthétiquement disgracieux qu'éthiquement déplaisants, et devant néanmoins, pour des raisons de logistique devenues inévitables, se résoudre à les faire figurer sur des ouvrages au moyen d'étiquettes autocollantes, vilaines, onéreuses et agaçantes, tient à préciser que lesdites étiquettes ont été étudiées pour que leur colle n'abîme pas la couverture des livres, et qu'il est donc du devoir du lecteur de les décoller du livre après acquisition, puis de les détruire avec rage et jubilation en chantant à tue-tête : “l'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier bureaucrate aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste !”

C'est caricatural mais ... paradoxalement c'est assez réaliste (la période de l'adolescence est une caricature en elle-même !!)

J'ai 41 ans ... je suis une femme, mais j'ai reconnu ma "moi adolescente" dans ce boutonneux mal parti "relationnellement-parlant" , uh uh .

Je ne sais pas si lire ce manuel au collège m'aurait aidée à mieux traverser cette période, mais qui sait ...

:-)