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Citations sur La Petite-Fille (188)

Quand j'écoute Bach, j'ai le sentiment que la musique contient tout, le léger et le lourd, le beau et le triste, et qu'il les réconcilie.
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En RDA, il y avait des plans de « Berlin capitale de la RDA » où Berlin-ouest n’était qu’une grande tache blanche, une terra incognita. C’est ce qu’est devenue pour moi la RDA après ma fuite : une grande tache blanche, une terra incognita. Elle mérite d’être étudiée mais ça ne m’intéresse pas.
(page 91)
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Il fit une pause. Devait-il ajouter qu'il était fier d'elle?
Mais il voyait venir l'échange où elle se dirait fière d'etre une Allemande, et il répondrait qu'on ne peut pas être fier de ce qu'on est, mais seulement de ce qu'on a le mérite d'avoir fait, et il n'avait certes pas mérité Sigrun. II décida aussi de ne pas lui dire qu'il était heureux qu'elle soit sa petite-fille; soit il lui manifesterait ce bonheur et elle le remarquerait en de nombreuses situations, et alors il n'aurait pas besoin de l'exprimer, soit l'exprimer ne servirait à rien là où il échouerait à le manifester et à le lui faire remarquer. Il ne souhaitait pas avoir d'autre petite-fille, il avait trouvé celle-ci et voulait la garder.
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Si l'on vit dans un pays sous un mauvais régime, on espère un changement, et un jour il advient. À la place du mauvais régime, un bon se met en place. Quand on a été contre, on peut de nouveau être pour. Si l'on a dû s'exiler, on peut revenir. Le pays, pour ceux qui sont restés et pour ceux qui sont partis, est à nouveau leur pays, le pays dont ils rêvaient. La RDA ne deviendra jamais le pays dont on rêvait. Elle n'existe plus. Ceux qui sont restés ne peuvent plus se réjouir. Ceux qui sont partis ne peuvent pas y revenir ; leur exil est sans fin. D'où le vide. Le pays et le rêve sont perdus irrémédiablement.
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Qu’on vive en Allemand völkisch, en Allemand tout court ou en immigré devenu allemand, que les noces soient célébrées sur le pré, ou le mariage à l’église, ou que les Juifs brisent un verre à l’abri d’une tente – qu’est-ce que ça peut faire ? Laisse les gens vivre comme ils veulent, laisse-les vivre.
(page 314)
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Le bois débité et empilé sentait. Pourquoi, se demanda Kaspar, le bois coupé sent-il si bon ? Parce que nous, les hommes, habitions dans du bois avant de construire des maisons en pierre ? Parce que nos premiers outils étaient en bois ? Parce que le bois est vivant, qu’il grandit et vieillit comme nous grandissons et vieillissons ?
(page 190)
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Il m’est arrivé ce que j’ai vu arriver en grand aux Allemands de l’Est après la chute du Mur. D’abord, ils furent joyeusement accueillis comme étant les bienvenus. Ils furent aussi questionnés avec intérêt sur ce qui s’était passé à l’Est et comment ils avaient vécu. Mais on les interrogea comme on interroge quelqu’un qui rentre de voyage.
(page 110)
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Il s'assit sur un banc à côté d'un couple. Les deux vieux étaient assis là sans parler, elle avait posé sa main sur celle du monsieur. Est-ce que cela existerait encore une fois pour lui : être assis avec une femme sur un banc, main dans la main, échangeant des paroles ou pas ? Lorsqu'il essaya de se l'imaginer, ce fut Birgit qui fut assise à côté de lui, Birgit qui continuait de lui manquer, quand il se levait tôt et n'avait pas à le faire sans bruit, quand il rentrait à la maison et ne pouvait pas lui raconter sa journée, quand en mangeant il voyait la place vide face à lui, quand en dormant il étendait le bras, la cherchait et ne la trouvait pas. Mais parfois il se rendait compte avant de s'endormir que de toute la journée il n'avait pas pensé à elle. Quelquefois il arrivait même qu'il ne repense à elle que le lendemain matin. Il voulait la garder dans sa vie. Elle s'en retirait.
(p.324)
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Certaines personnes ne pouvaient pas être arrachées à leur sol ; c’est dans leur sol, bon ou mauvais, qu’elles avaient leurs racines et seulement sur lui qu’elles pouvaient grandir.
(page 78)
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Je n'ai guère d'images, et c'est très bien ainsi. En RDA, il y avait des plans de " Berlin capitale de la RDA" où Berlin-Ouest n'était guère qu'une grande tache blanche, une terra incognita. C'est ce qu'est devenue pour moi la RDA après ma fuite : une grande tache blanche, une terra incognita. Elle mérite d'être étudiée, mais ça ne m'intéresse pas.
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