Où nous retrouvons Noam en Mésopotamie. Devenu Naram-Sin, il est reconnu pour ses talents de guérisseur. Digne successeur de Tibor, il a fait profession de sa connaissance des plantes.
En mauvaise posture au XXIème siècle - il a à déjouer un plan de catastrophe mondiale conçu par les survavilistes - il se réveille plusieurs siècles avant
Jésus-Christ après avoir eu la tête tranchée par Derek, lui aussi devenu immortel.
Il va retrouver Noura, vivre à nouveau la passion, la fusion, l'harmonie des corps et des âmes… puis la perdre une nouvelle fois.
Ce second tome nous entraine en Mésopotamie, dans la ville de Babel où règne Nemrod, roi tyrannique, dont le projet d'ériger une tour vers le ciel commande tous ses actes : guerre, esclavage, meurtres… rien ne semble pouvoir mettre un terme à son désir de puissance.
On croise de magnifiques personnages : Gawan, le magicien, redoutable espion au service de Kubaba, reine d'un petit royaume - aussi repoussante que rusée ; le jeune Maël, qui de scribe devient l'auteur de la légendaire épopée de Gilmamesh ; Abram, qui mène le peuple pastoral avec courage, sagesse et générosité, et dont l'épouse Saraï va subjuguer Noam…
La naissance de l'écriture, la domestication de la Nature, la création du métier de commerçant, les prémisses de la religion juive : l'auteur poursuit son voyage dans le temps, érudit, pédagogue, il nous entraine dans l'histoire de l'humanité entre mythes et réalités. On ne peut qu'être impressionné par la somme de connaissances distillée par
Eric-Emmanuel Schmitt dans La traversée des temps et l'intelligence avec laquelle elle s'insère à l'aventure des personnages. Quel talent.
La porte du ciel s'avère donc un pur régal. Je vais néanmoins faire une pause pour ne pas être lassée et faire durer le plaisir.