La traversée des temps, tome 2 : La porte du ciel

Je reprends ci-dessous ma note de lecture consacrée au premier tome de la série; elle s'applique mutatis mutandis au deuxième, le tout laissant hélas augurer de la suit
"Ce livre a la prétention de "raconter l'histoire de l'humanité sous une forme purement romanesque, entrer dans L Histoire par des histoires, comme si Yuval Noah Harari croisait Alexandre Dumas" (quatrième de couverture) tout en respectant scrupuleusement la vérité historique, et qui " met en jeu les dernières découvertes historiques sur l'Orient ancien" (sic - quatrième de couverture de la porte du Ciel - deuxième volume de la Saga.), et le tout en huit tomes qu'on peut supposer égaux en longueur au premier, à condition que l'auteur trouve l'énergie de le faire, et des lecteurs courageux de le suivra.
Vaste programme!
Il est vrai que, comme nous l'indique la préface "Ce projet titanesque anime Éric-Emmanuel Schmitt depuis trente ans, une aspiration qui a fini par creuser un chemin de vie. À l'ombre de ses autres textes (romans, nouvelles, théâtre, essais), il y a travaillé sans relâche, amassant des connaissances historiques, scientifiques, religieuses, médicales, sociologiques, philosophiques, techniques"
Hélas, cette entreprise gigantesque commence bien mal, avec Noam-Noê.
Oui, celui de l'Arche!
Et ce n'est que le premier des personnages et événements mythiques de l'Ancien Testament qui nous sont présentés.
Il est hallucinant de prétendre raconter l'histoire de l'humanité en partant de telles bases, qui ne correspondent, il faut le rappeler, à aucune vérité historiqueOn me dira que ces personnages et événements sont précisément là en tant que mythes fondateurs de l'Occident et pour leur valeur symbolique.
Certes. Mais il s'agit d'une histoire de l'humanité. Quelle est la valeur symbolique de l'Arche de Noë et de la Tour de Babel pour un Hindou ou un Chinois, qui représentent quand même une fraction non négligeable de l'humanité, et qui disposent de traditions culturelles aussi anciennes et aussi riches que la nôtre?
Dans ces conditions, j'ai très vite abandonné cette lecture, dans la crainte de saturer mes facultés horripilatoires, extrêmement sensibles dans le domaine historique"

Eric-Emmanuel Schmitt, à y bien réfléchir et à part une ou deux exceptions (très, très lointaines), c'est comme Amélie Nothomb, régulier, annuel, prévisible, se vend bien (quoique), pour les fidèles et convaincus (il en reste), mais totalement insipide ...