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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Une pièce dont on sort affamé tant les plats sont grands et les mets sont maigres. Des dialogues de je ne sais trop quoi et de pas grand chose, et pourtant le sujet ce sont les amours interdites. Mais n'est pas Marivaux qui veut. Les élégies d'Ovide sont mille fois plus copieuses. Schnitzler fait bavarder toutes les classes de la Vienne de 1900, les soubrettes et les soldats, les putains et les aristocrates au cours de 10 scènes à deux personnages, décousues, monotones, sans ressort. Les personnages ne disent jamais ce qu'il est d'usage de taire. Cela fit scandale, donc les Viennois n'avaient lu ni Molière ni Choderlos de Laclos. Chaque scène est trop brève pour créer de l'empathie. Reste une suite de décors et de costumes. Il en faut au théâtre. Max Ophuls en a tiré un film lent et beau servi par une distribution époustouflante, Simone Signoret, Gérard Philipe, Serge Reggiani, Jean-Louis Barrault, Danièle Darrieux..., et par la photographie phénoménale de Christian Matras, le chef opérateur de la Grande illusion. Pour une fois le film est mieux que le bouquin.
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Que reste-t-il aujourd'hui de ces scénettes amoureuses du début du dernier siècle, dont parler et, plus encore, que représenter était alors scandaleux?
Presque rien d'intéressant, selon moi, ne serait-ce le mode original choisi par Schnitzler, pour les conter.

Vu le sous titre de l'oeuvre -Dix dialogues, Zehn Dialoge- j'imagine un clin d'oeil de sa part vers le décalogue, der Dekalog -Les dix Commandements, puisqu'il s'agit de résumer, en dix points, un alpha et un omega, ici de l'amour -disons plus exactement, du désir- entre hommes et femmes, dans la société urbaine d'alors. Et si omega et alpha se serrent finalement la pince, c'est que, toute prétention de classe abolie, les derniers sont aussi les premiers; dit autrement, on est toujours le suivant de quelqu'un. Quelques décennies plus tard, Jacques Brel en aura sa propre interprétation.

Le titre ne traduit d'ailleurs que très imparfaitement le schéma mis en scène. Si la ronde apparaît à juste titre comme un jeu et s'exécute selon un cercle qui exprime la notion de trajectoire sans début ni fin, indéfiniment recommencé, elle omet de représenter le mouvement de volte-face et changement de masque de chaque protagoniste à chaque nouveau temps. Pour s'affranchir de cette difficulté, il faut envisager (sic) que chacun d'eux est Janus.

Réplique après réplique, dialogue après dialogue, on s'ennuie beaucoup plus vite qu'au Monopoly©. Poésie de boulevard pour être aimable, psychologie de comptoir, absence d'humour, il semble que l'auteur se soit exclusivement amusé à une peinture sociale à fin de témoignage.

Au suivant….
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