C'est la première fois que je lisais cet auteur sud-africain pourtant couronné de prix (et ayant reçu l'Ordre du mérite des mains de
Nelson Mandela). Dans
le jardin céleste, il met en scène Nikolaas, un jeune sud-africain, étudiant à Oxford, qui va passer l'été 1937 en Angleterre dans la famille d'un de ses camarades oxfordien.
Le livre démarre 40 ans après, Nikolaas est un écrivain reconnu. Il a rdv avec Prudence
Chalmers, célèbre militante et spécialiste des droits des réfugiés. Nikolaas et Prudence sont de vieux amis puisqu'ils se sont connus adolescents lors de ce fameux été 1937. C'est l'occasion pour eux d'évoquer quelques souvenirs et hop nous voilà plongés 40 ans avant. le climat politique est évidemment lourd, Franco et Hitler sont au pouvoir. Et pourtant Nikolaas est plus occupé par la manière de se comporter au sein de la famille
Chalmers que par l'avenir du monde. Les
Chalmers sont issus d'un milieu bien plus aisé que le sien et il passe son temps sur la retenue, à chercher la réponse que l'on attend de lui.
Au départ, ce roman ressemble fortement au Messager de
LP Hartley, version ado. Un transfuge de classe, un été caniculaire, les ingrédients sont là. Oubliez le Messager, oubliez le romanesque. On est ici dans le contemplatif, dans l'éveil des consciences. Il ne se passe pas grand chose mais cet été marquera Nikolaas à jamais. Il y a Prudence, ado très sensible à la question espagnole, Gerda, jeune allemande anti-nazie (ce qui est à contre-courant de l'opinion générale de l'époque), Robert, obnubilé par Cecily, sa voisine, la belle Helen, et puis Madame
Chalmers, la mère, l'aristocrate un peu excentrique, qui donne le la dans cette famille si particulière. J'aurais peut-être voulu un peu plus de romanesque, d'intrigue, mais je ne regrette pas cette découverte !
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