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EAN : 9782850768965
Dervy (01/11/1998)
3/5   1 notes
Résumé :

La symbolique du rêve est l’une des œuvres les plus originales et les plus fascinantes du romantisme allemand. Son auteur Gotthilf Heinrich Schubert, faisait partie des "philosophes de la nature" qui contribuèrent à donner au romantisme sa profondeur et son universalité. Son œuvre traduit une vision du monde visant à dévoiler les lignes de force de la destinée humaine. Schubert s’y montre attentif ... >Voir plus
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La naissance du mouvement romantique en Allemagne à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe redonne une impulsion nouvelle à cette quête de la profondeur qui retrouve une dimension métaphysique perdue ou occultée par l'essor des sciences et le matérialisme engendré par l'ère des "lumières".Le facteur le plus important dans la naissance du romantisme fut, comme chacun sait, la philosophie kantienne et les amplifications de celle-ci dues à Fichte (1762-1814).La philosophie de ce penseur favorisa en effet l'éclosion du premier romantisme; celui de Novalis avec sa théorie de "l'idéalisme magique", de Friedrich Schlegel, de Schleiiermacher ou encore de Ludwig Tieck.Pour Fichte, en effet, toutes les oppositions énoncées par Kant se résolvent dans une seule opposition fondamentale, celle du Moi et du Non-Moi: le sujet, l'esprit, est le créateur de l'objet, de la nature.L'activité du philosophe (l'acte pur de la pensée) pose, en se posant elle-même, le monde et toutes ses déterminations.Ce qui a séduit les romantiques dans cette doctrine, c'est le "subjectivisme effréné, le dédain du réel, l'exaltation de la vie intérieure".Il en résulte en effet une interprétation résolument neuve de la création artistique en ce que l'artiste, le poète, devient un véritable démiurge qui tire des profondeurs de son Moi les formes et la matière de sa pensée.
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En octobre 1806, Schubert s'établit à Dresde ou il retrouva certains de ses anciens camarades d'étude d'Iéna, notamment Wetzel.Là, il fit paraître la deuxième partie de ses "Pressentiments d'une histoire générale de la vie" ou l'on décèle l'influence de la "Théorie des contraires" d'Adam Muller.Mais le sommet de son séjour à Dresde fut sa série de conférences données durant l'hiver 1807-1808, intitulées "Vues sur les aspects nocturnes des sciences naturelles", 1808.
Ces conférences eurent un succès considérable auprès du public cultivé de l'époque et l'édition de celles-ci fit sensation en Allemagne.Elles attirèrent un vaste auditoire dont Caspar David Friedrich, le célèbre peintre romantique, le dramaturge Heinrich von Kleist qui dirigeait alors le journal Phoebus avec Adam Muller, et elles lui valurent l'amitié de Friedrich Schlegel.Cette oeuvre fut très appréciée par Schelling, qui nomma son auteur "l'Ossian des sciences naturelles".l'influence du livre sur Kleist et sur E.T.A. Hoffmann fut telle que ce dernier y puisa la matière de certains de ses contes (...).
Ce qui plut au public de l'époque, ce fut l'évocation des "côtés nocturnes" de l'âme humaine et de la nature, l'intérêt porté aux pouvoirs latents de l'homme, considérés comme des vestiges de l'âge d'or et comme la promesse de la réintégration future de tous les êtres dans l'unité originelle.
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La Symbolique a, (...) une manière de poésie qui lui est propre, et Schubert y fait souvent preuve de talent littéraire, en bon élève des écrivains romantiques qu'il ne cessait de lire.Elle recèle aussi et surtout de fulgurantes intuitions, localisées pour l'essentiel dans la première partie.L'auteur n'y expose pas une véritable théorie de la vie inconsciente, mais apporte d'intéressantes réflexions, notamment sur l'universalité du langage onirique, sur lesquelles s'appuiera un philosophe comme Carus dans l'élaboration de son système de l'inconscient, que l'on peut considérer comme l'aboutissement du romantisme philosophique en Allemagne.Mais le principal mérite de cet ouvrage est d'être un véritable miroir de la Naturphilosophie du début du XIXe siècle; la plupart des grands thèmes qui nourrissent les réflexions de ces penseurs y sont présents: l'inconscient, le rêve, la poésie, la religion, la nature, le mythe théosophique, les considérations et les expérimentations sur le magnétisme, le galvinisme et la voyance.Ce livre constitue donc une sorte de bilan des recherches poursuivies par les philosophes de la nature.
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La période d'Iéna fut donc pour Schubert d'une extrême importance, car elle contribua largement à faire de lui l'un des Naturphilosophen les plus éminents du début du XIXe siècle.Il conserva de cette époque des souvenirs exceptionnels, comme en témoigne son Autobiographie, ainsi que des relations amicales avec ses deux professeurs.(...)
C'est aussi à Iéna que Schubert découvrit les poètes romantiques Novalis, Tieck, F.Schlegel et Z.Werner dont la lecture l'enthousiasma et l'aida à supporter l'isolement cruellement ressenti que suscitèrent sa promotion et son établissement en qualité de médecin à Altenbourg vers la fin de l'année 1803.Là, il commença son vaste labeur littéraire et "son mariage récent lui apporta le calme et la concentration nécessaires à un travail assidu".(...)
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Schelling écrivit au cours de cette période "Idées pour une philosophie de la nature (1797), "l'Ame du monde" (1798), "Première esquisse d'un système de la philosophie de la nature" (1799).Il y reprend le schéma traditionnel de la philosophie de la nature tel que nous pouvons le trouver chez Paracelse, Bohme ou Saint-Martin; la nature est un tout indépendant et autonome qui assure en permanence l'équilibre entre les forces opposées qui s'y affrontent, grâce à une infinie puissance de rajeunissement.(...)
Parmi les nombreux auditeurs venus assister à ses cours, se trouvait à partir de mai 1801 un jeune homme de vingt et un ans, sensible et enthousiaste, Gotthilf Heinrich Schubert, venu tout spécialement de Leipzig pour écouter les maîtres du romantisme philosophique.Son oeuvre principale, La Symbolique du rêve, parue en 1914, est l'aboutissement de toute une partie de sa vie vouée à l'étude et à la spéculation et ou se mêlent diverses influences.
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