Une nuit à Insect'Hôtel

Forcément, cet album grand-format mettant en scène des insectes (quelle chouette idée) avait vocation à paraître chez Les fourmis rouges. J'ai été immédiatement sous le charme en découvrant que le premier rôle revenait à une famille de… bousiers. Vous savez, ces sympathiques coléoptères qui poussent devant eux de savoureuses et pratiques boulettes de bouse !

« Il fait un temps à ne pas mettre une antenne dehors. »

Surpris par une tempête, les Bouzman, donc, se voient contraints de passer la nuit à Insect'Hôtel où fourmillent déjà des bestioles diverses et variées, bruyantes ou lumineuses, fragiles ou carapacées. D'après la rumeur qui bourdonne, il y en aurait même une qui serait carrément flippante…

Voilà une histoire rigolote et pleine de suspense : on brûle de savoir qui est le monstre qui terrorise tout l'hôtel. Au passage, on s'attache à l'intrépide Suzy Bouzman qui nous entraîne bravement à la découverte de l'inconnu. Et, sur un mode farfelu, on découvre la variété sidérante de la famille des insectes. Les illustrations débordent d'énergie et de bonne humeur. Je les ai trouvées mignonnes, notamment celles de l'hôtel et du décor naturel vu à hauteur de scarabée. Les bousiers ne sont pas très ressemblants mais ça ne fait rien, le registre est clairement celui de la fantaisie.

Un album joyeux et coloré qui fait mouche : de quoi donner envie de construire un hôtel à insectes dans son jardin !
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Malheureusement, mon ressenti va à contre-courant de ce que j'ai pu lire sur la toile. Avant d'avoir cet album jeunesse entre les mains, j'avais fait le tour des avis sur Babelio. Or, à la lecture de ces derniers, j'avais beaucoup d'attentes. J'espérais surtout pouvoir passer outre ces graphismes qui ne me correspondent pas. En effet, bien que les insectes soient expressifs et anthropomorphes, leurs bouilles me laissent de marbre. Je n'ai pas non plus trouvé mon compte avec les décors, pourtant parfois remplis de détails ou faisant allusion à d'autres oeuvres comme Shining (ex : la planche où la petite bousier sort de sa chambre), les Fables de la Fontaine, Dracula, des chansons populaires, etc. Hélas, ma préférence va à des dessins plus doux, comme avec « Gaspard dans la nuit »…

Si on fait abstraction du coup de crayon, j'avoue ne pas avoir adhéré à l'histoire non plus. Certes, il y a de belles valeurs, de l'humour, du suspense ainsi qu'un soupçon de peur, en particulier avec l'arrivée lumineuse d'un insecte, mais cela ne m'a pas suffi. J'ai boudé mon plaisir… Cela dit, je suis certaine que j'aurai de belles discussions avec les petites oreilles de ma médiathèque ! Nous allons pouvoir parler écologie avec les cabanes à insectes ou encore animaux à six pattes grâce aux nombreuses rencontres de Suzy ! Je croise les doigts pour que, contrairement à moi, cette aventure avec des coléoptères fasse mouche avec les enfants ! (À la vue des chroniques mentionnant des réactions d'enfants ou de scolaires, je ne m'en fais pas.)
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* l'objet : très bel album, grande dimension, couverture dure, grain de papier épais et agréable
* les illustrations : elles sont bien réussies. Les couleurs sont franches et c'est très lumineux ou bien très sombre mais toujours beau. Les dessins sont en totale harmonie avec le texte. Elles ont participé, notamment, à faire peur à mon fils de 6 ans à la lecture, preuve qu'elles sont efficaces.
* l'histoire : c'est mignon d'abord. J'aime les histoires où les insectes sont les héros. En particulier ici des bouseux. C'est rare et puis ils n'ont pas la meilleure des réputations de par leur activité alors en voir qui sont attendrissants est louable. Nous croisons néanmoins d'autres insectes et c'est intéressant. Par exemple, nous (re)découvrons que l'éphémère n'a qu'une journée de vie.
C'est également un album sur la peur de l'inconnu, la peur de l'autre mais aussi l'amitié finalement. Mon fils, qui a d'abord eu peur (ce qui était voulu par l'histoire, ce petit suspense…), a beaucoup aimé que les deux amies se trouvent à la fin.

Un super album !
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Je conjure ma peur des insectes en lisant des albums jeunesse dont ils sont les héros. Cela me les rend plus sympathiques.
"Une nuit à insect'hotel" nous raconte la nuit très particulière que va vivre Suzy, un enfant scarabée bousier, dans un hôtel à insectes. Surpris par un violent orage alors qu'ils reviennent de vacances, elle et sa famille sont contraints de s'arrêter à Insect'hotel. Malheureusement, il ne reste qu'une chambre minuscule pour la famille. de plus le bruit court qu'une créature effrayante rode dans les couloirs la nuit tombée...
Plusieurs insectes sont mis en scène et l'auteur joue avec humour sur leurs particularités. le texte est très accessible pour les enfants et permet avec malice de découvrir un certains nombres d'insectes qu'ils ne connaissent souvent pas comme la cigale, l'éphémère ou le coléoptère.
Les illustrations sont grandes, colorées et pleines de détails. le dessin est très fin et suscite bon nombres de discutions avec les jeunes lecteurs.
C'est un très bel objet livre aussi pertinent sur le fond que la forme pour les petits curieux d'insectes. Il a eu beaucoup de succès auprès de mes élèves de grande section qui ne se lassent plus de le feuilleter.
Merci Babelio pour cette masse critique !

Il fait un temps à ne pas mettre une antenne dehors !
La famille de scarabées Bouzman tombe en panne en pleine nuit de tempête sur le retour des vacances… Heureusement, un Insect'Hôtel se trouve à proximité. C'est beau, ça clignote.
On finit par leur trouver une chambre malgré la foule. Mais le maître d'hôtel leur donne un conseil : ne surtout pas sortir de la chambre pendant la nuit, il se passe des trucs bizarres dans les couloirs… Mais voilà, la petite Suzy n'arrive pas à dormir au milieu des ronflements, et elle sort avec son doudou-puceron à la recherche d'un endroit plus confortable. Suzy va rencontrer plusieurs résidents, mais un danger la guette. Que va-t-il lui arriver ?
Il plane un petit air de « Shining » dans cet hôtel à la moquette psychédélique ! Un album aux couleurs vives, et une histoire pleine d'humour et de suspense. L'auteure aborde la peur de l'inconnu, le besoin d'aventure, l'amitié. Un album qui fait peur pour de faux et on adore ça !