Quelques secondes encore

Le frère d'Anouk est en mort cérébrale. Les médecins demandent à sa mère si elle est d'accord pour donner ses organes. Face à sa mère, désoeuvrée, Anouk se souvient de son frère et essaie de convaincre sa mère de faire don des organes d'Alban, son frère. Un court roman sur un sujet difficile, la mort d'un adolescent et le don d'organes. le livre nous tient en haleine, et on ressent les émotions de cette famille déchirée par ce deuil.

Très court récit sur un sujet compliqué. Et l'angle d'attaque est plutôt étonnant. On parle quand même d'un décès, sans vraiment utiliser le mot. Un court roman qui parle de la mort, sans vraiment en parler. En fait, il est question d'une problématique qui est, bien sûr, liée à cette mort, mais la mort n'est pas le réel propos.

La mère va devoir prendre une décision et accepter - ou non - le don d'organes de son enfant, et pouvoir sauver potentiellement plusieurs vies.

On ressent la colère de la soeur, qui cherche à faire entendre raison à sa mère. Des souvenirs sont racontés. le cadre familial, qui était Alban. Des souvenirs ordinaires, disons. Mais je ne sais pas si c'est la longueur du texte (qui se limite vraiment à l'essentiel) ou le fait d'amener la question du don d'organes avant la mort et la question du deuil, mais j'ai trouvé que ça manquait un peu d'émotions. L'accident est à peine mentionné, et la décision à prendre semble plus importante que le fait qu'une mère ait perdu son enfant, et une soeur son frère. L'auteur a choisi d'apporter une vision plutôt positive de la mort, donc forcément on reste assez loin du côté dramatique ou du pathos. Ce qui peut être une bonne chose, ou non, selon ce qu'on attendait de cette lecture.