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EAN : 9782364747777
Editions Thierry Magnier (07/10/2015)
3.98/5   32 notes
Résumé :
Un jeune garçon s'introduit dans Kodhja, à la recherche du roi qui, seul, saura répondre à ses questions. Mais Kodhja n'est pas une cité comme les autres… Mouvante, labyrinthique, pleine de pièges, elle est le lieu d'un parcours initiatique dont il sortira changé à jamais.
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Un jeune garçon erre dans le désert et entre dans une ville en apparence déserte. C'est un conte initiatique, fantastique, onirique, une allégorie sur la sortie de l'enfance. le graphisme est traité comme en sérigraphie, un trait noir épais, des aplats de couleurs naturelles, une intensité de contrastes. C'est surtout une ambiance teintée de surréalisme, entre conte oriental et Alice au Pays des Merveilles, tout en douceur. Les décors du labyrinthe sont absolument superbes, des êtres étranges parsèment l'aventure, comme dans un rêve. C'est vraiment une très belle lecture.
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Au fur et à mesure de la quête, l'identité du roi de Kodhja déja se dessine dans notre esprit mais nous prenons le temps de tourner doucement les pages, de nous perdre volontairement dans les cases et les images, de nous imprégner du texte qui se prête aussi à une belle lecture à voix haute pour la beauté des évocations et du mot. Kodhja est une quête initiatique, une jolie métaphore à l'adieu à l'enfance. le jeune garçon de l'histoire se trouve littéralement et proprement égaré et ce n'est pas un retour sur soi qui nous est représentée par l'auteur, démarche trop mûre, mais une recherche de soi. Un rapport au conte philosophique très agréable pour cette promenade proposée. le dessin de Regis Lejonc s'adapte à l'imagination de Thomas Scotto, faisant apparaître au gré des attentes presque interminables du garçon des buissons épineux de chagrins d'amour, une obélisque embouteillée des idées, un gouffre de la mémoire... C'est singulier, étrange et complètement onirique, le décor du dédale emprunté se transforme à chacun des pas du personnage, chacune de ses avancées semblent débloquer les niveaux d'un jeu dont l'issue permettra au garçon, plus confiant, de savoir qui il est enfin et quitter son royaume de Kodhja.
Le petit enfant guide est amusant et il s'ajoute à d'autres détails que nous offrent seules les images. Les lecteurs seront intrigués, amusés des changements qui ne semblent obéir à aucune loi logique. C'est doux, troublant et fantastique cette quête du roi de Kodhja. Cette bande-dessinée confirme une plume sensible de l'auteur Thomas Scotto, intime, inspiré, habitée par la poésie, belle avec les mots et sa fabrique d'histoires.
Une poésie mélodique envoûtante et sympathique pour la jeunesse. L'illustrateur Régis Lejonc confirme également un vrai talent graphique, sur une proposition de genre encore différent des titres qu'on lui connait, "l'Ogre Babborco et autres contes( " Helena, Ivan et les oies ") ou "la mer et moi". Les jeux d'ombres noires et colorées réinvestissent les bords absents et se relient aux autres cases, diffusant largement ainsi leur charme sur l'ensemble des grandes double-pages.
Original et très chouette.
Pour les petits et grands rêveurs.
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Kodhja est une ville labyrinthe dans laquelle le héros est venu chercher des réponses. Comme le héros on s'y perd, comme lui on ne peut que suivre l'enfant guide venu nous escorter, comme lui nous sommes obligés d'affronter ce labyrinthe onirique. On se laisse surprendre avec naïveté par cet univers unique et habité imaginé par le duo Scotto/Lejonc.

Scotto reprend à son compte le proverbe ce n'est pas l'arrivée qui compte mais le chemin parcouru et nous entraine dans une histoire aux multiples facettes. Son écriture est sobre et toute en nuance. On est très proche du conte dans le rythme des mots. J'aurais adoré en écouter la lecture par Thomas Scotto lui même, je suis sûre qu'il lui aurait donné une autre lecture que celle que moi j'y mets. Car ce texte est un véritable récit initiatique et revêtira pour chacun une signification différente.

« Qu'importe un prénom effrité et des chemins de hasard, le Roi comprendrait sûrement que l'on est parfois trop fragile pour aller au bout d'une rencontre. »

Régis Lejonc a fait du texte une bande-dessinée. Les cases sont devenues une part du labyrinthe et donnent une signification particulière à l'ensemble. On passe de pages très découpées pleines de rythme à des pleines pages magistrales, comme une pause dans le temps. Les dominantes de couleurs changent au fur et à mesure, seule la tenue rouge de l'enfant-guide reste un point de repère, d'autant plus signifiant qu'il change de visage lui aussi. Dieu animal ou garnement farceur à vous de voir ? En tout cas, j'ai adoré balader mon regard dans les illustrations qui fourmillent de détails et de clin d'oeil à la littérature.

Kodhja, c'est un univers en soit, un univers en soi. C'est ce long chemin qui nous mène de l'enfance à l'âge adulte. C'est une métaphore qu'il faut prendre le temps de déguster.

Dans un très grand format et sur du papier épais, Scotto et Lejonc livrent une fable hors du temps que je prendrais plaisir à lire et relire.

PS. Les labyrinthes qui couvrent les pages de gardes de l'album ne sont pas les mêmes devant et derrière. A vous d'en trouver la sortie maintenant ?
Lien : http://boumabib.fr/2016/02/0..
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Le garçon arrive devant les remparts de Kodhja. Il franchit la lourde porte et s'avance. Un enfant à la voix grinçante l'accueille. le garçon lui explique qu'il est là pour voir le roi, seule personne à même de répondre à ses questions. L'enfant lui répond qu'il veut bien l'accompagner mais que le chemin sera long car « Kodhja est un vrai casse-tête ». Ensemble, ils commencent alors un voyage étrange au coeur d'un improbable labyrinthe.

J'ai donc suivi les pas du garçon et de l'enfant. Avec eux j'ai monté d'immenses escaliers, découvert trois curieuses personnes assises dans un renfoncement, longé des rues étroites, admiré une majestueuse fontaine et « la façade de granit d'une maison immense et sans porte ». Je suis tombé dans un trou, j'ai mis fin à une dispute, j'ai vu des créatures hideuses et traversé un champ de cailloux avant d'arriver enfin face à la tour du roi.

J'ai retrouvé dans cet album l'esprit des ouvrages de Mélanie Rutten. Un propos qui peut apparaître au premier abord obscur mais qui se révèle au final d'une totale limpidité. Un livre qui se mérite, où le lecteur est acteur, où il doit en permanence être actif, donner du sens. Un récit initiatique bourré d'implicite et ouvert aux multiples interprétations pour les jeunes lecteurs, c'est rare et précieux. Kodhja, c'est un condensé d'enfance où règnent l'imagination, les hésitations, la colère, les chagrins, les souvenirs, la mémoire. Kodhja, c'est autant d'épreuves à franchir pour continuer sereinement sa route, pour ajouter une nouvelle pierre à notre édifice et « apprendre le reste de la vie ».

Rarement texte et dessins auront dégagé une telle osmose, ne cessant de se répondre, de se compléter, de se sublimer. le trait de Régis Lejonc me fascine depuis ma découverte du Phare des sirènes. Une impression confirmée avec La promesse de l'ogre et renforcée ici, où le format XXL magnifie chaque illustration. Entre ombre et lumière, couleurs chaudes et douces, illustrations pleine page et gaufrier de petites cases, le voyage graphique se révèle d'une infinie richesse.

Exigeant, poétique et profond. Sublime, quoi.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un jeune garçon à la recherche d'un roi dans une cité mouvante et labyrinthique. Il pourra compter sur l'aide d'un ami au visage changeant pour le guider à travers les dédales d'un monde mystérieux.
Une très belle histoire de Thomas Scotto illustrée avec justesse par Régis Lejonc. le graphisme suranné, de même que les couleurs désuètes évoquent un passé révolu. Ils nous portent ainsi jusqu'à la conclusion : à la fois courageuse et universelle. Comme un choix qu'il nous faut tous faire, un combat que l'on se doit de gagner.
Un ouvrage réellement pour tous les âges à mi-chemin entre la bande-dessinée et l'album pour grand. (à voir à qui vous voulez le conseiller).
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critiques presse (2)
Ricochet
08 février 2016
Bravo à Thomas Scotto et Régis Lejonc d'avoir uni leurs talents pour nous proposer une magnifique bande dessinée riche de sens.
Lire la critique sur le site : Ricochet
BoDoi
27 octobre 2015
Un voyage au coeur de l’enfance, aux frontières de l’adolescence, au plus profond de l’être, avec en filigrane la peur de grandir et l’angoisse d’abandonner la pureté de ses jeunes années.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En suivant cette rue unique, il ne risquerait pas de se perdre et trouverait rapidement le Roi pensant de la Cité. Ce Roi. Le seul à pouvoir lui redonner ce qu’il avait étrangement oublié sur ses années de chemin : le goût de son prénom, la place de sa tête sur ses épaules et la bonne direction à prendre pour avancer.
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Le jeune homme laisse enfin derrière lui les remparts familiers. Il s'éloigne, se retourne à peine lorsqu'un craquement sourd résonne au coeur de la Cité.
A cet instant précis, il sait qu'il vient d'ajouter une nouvelle pierre à son édifice.
Alors il relève la tête, un sourire d'indépendance aux lèvres...
Il pousse ses yeux vers les années devant.
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Qu’importe un prénom effrité et des chemins de hasard, le Roi comprendrait sûrement que l’on est parfois trop fragile pour aller au bout d’une rencontre.
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- Tu sais, Kodhja est une ville au paysage mouvant. Elle s'adapte, elle évolue au rythme de qui la visite.
- Tu veux dire que notre présence modifie les lieux ?
- Je dis...peut-être ! Mais Kodhja ne changera vraiment que si tu apportes ta pierre à son édifice.

Le garçon trouva que c'était une grande responsabilité.
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Ce roi. Le seul à pouvoir lui redonner ce qu'il avait étrangement oublié sur ses années de chemin : le goût de son prénom, la place de sa tête sur ses épaules et la bonne direction à prendre pour avancer.
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