...; c'est très mal de faire la fausse, de faire semblant d'être obligeante et de vouloir m'épargner un ennui, quand c'est tout bonnement par curiosité et par gourmandise que tu veux ouvrir ce paquet. (133)
La petite voiture:
Vraiment, mes enfants, dit Mme de Réan, depuis que vous avez cet âne, il ne vous arrive que des malheurs. Et Sophie a continuellement des idées qui n'ont pas le sens commun.p179
J'ai remarqué que les enfants consolent très facilement leurs mamans.
Avouer tes fautes, c'est te les faire pardonner.
Sophie, tu as toujours des idées si singulières, que j’ai peur d’un accident causé par une idée.
Les fruits confits
« LA MAMAN.—Sais-tu ce qu'il peut signifier, Sophie! C'est que le bon Dieu, qui voit que tu n'es pas sage, te prévient par le moyen de ce rêve que, si tu continues à faire tout ce qui est mal et qui te semble agréable, tu auras des chagrins au lieu d'avoir des plaisirs. Ce jardin trompeur, c'est l'enfer; le jardin du bien, c'est le paradis; on y arrive par un chemin raboteux, c'est-à-dire en se privant de choses agréables, mais qui sont défendues; le chemin devient plus doux à mesure qu'on marche, c'est-à-dire qu'à force d'être obéissant, doux, bon, on s'y habitue tellement que cela ne coûte plus d'obéir et d'être bon, et qu'on ne souffre plus de ne pas se laisser aller à toutes ses volontés »
SOPHIE. – Je tâcherai de me corriger ; je t’assure que je tâcherai. C’est que c’est si ennuyeux d’obéir !
L'ange lui cria : "Reviens, reviens, Sophie, je t'attendrai à la barrière ; je t'y attendrais jusqu'à ta mort, et si jamais tu reviens à moi, je te mènerai au jardin de délices par le chemin raboteux, qui s'adoucira et s'embellira à mesure que tu y avanceras."
Sophie était colère; c'est un nouveau défaut dont nous n'avons pas encore parlé.
Un jour Sophie se promenait avec son cousin Paul dans le petit bois de chênes qui était tout près du château ; ils cherchaient tous deux des glands pour en faire des paniers, des sabots, des bateaux. Tout à coup Sophie sentit un gland qui lui tombait sur le dos ; pendant qu’elle se baissait pour le ramasser, un autre gland vint lui tomber sur le bout de l’oreille.
« Paul, Paul, dit-elle, viens donc voir ces glands qui sont tombés sur moi : ils sont rongés. Qui est-ce qui a pu les ronger là-haut ? les souris ne grimpent pas aux arbres, et les oiseaux ne mangent pas de glands. »