Hôtel Castellana

Mais bien sûr la lecture sert à ça ! Lire pour ne pas oublier, apprendre et s'évader.
Ne pas oublier que la dictature en Espagne c'était tout juste hier, loin de l'Espagne que tout le monde a en tête aujourd'hui. L'Espagne notre voisine dont l'histoire est si souvent mise de côté dans nos enseignements. Apprendre la vie des espagnols pendant la dictature de Franco, la société fracturée.
C'était hier mais aujourd'hui l'Europe gronde comment ne pas penser à demain ?
S'évader malgré tout avec une belle écriture qui nous prend par la main et nous fait une visite toute en nuances à travers une belle histoire d'amour.

Étant une grande fervente des romans de Ruta Sepetys, je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau roman. J'ai lu tous les livres de cette autrice sans jamais être déçue, je les ai tous dévorés et adorés. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai commencé à lire Hôtel Castellana, malheureusement j'ai été un peu déçue et je ressors de ma lecture mitigée.
En premier lieu, le travail de recherche effectué par Ruta Sepetys est une fois de plus très dense, précis et extrêmement captivant. En effet, elle est tellement impliquée dans son travail, qu'elle a mis 8 ans pour écrire ce livre. C'est ce que j'apprécie énormément chez cette auteure, elle maîtrise parfaitement son sujet. Ainsi du côté des faits historiques je lui fais totalement confiance, elle m'a fait découvrir la vie en Espagne sous Franco. Une période de l'histoire Espagnole qui m'était totalement étrangère et j'ai beaucoup aimé en apprendre davantage. Je n'avais aucune idée du "trafic de bébé" qui s'y ait déroulé. D'un point de vue historique, il faut reconnaître que l'histoire est très captivante.
Ruta Sepetys a toujours une plume magnifique et élégante. Ce livre se lit rapidement et l'histoire est fluide malgré les nombreux chapitres. D'ailleurs les chapitres sont très courts, cela ne m'a pas dérangé car on a l'impression de lire plus vite.
Concernant l'histoire en elle-même et les personnages... Ayant déjà lu plusieurs de ses romans, je n'ai pas été étonnés de voir le nombre de personnages différents et les changements de point de vue récurrents. Cependant je dois dire que je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages de ce livre malgré leurs passés et destins pourtant si poignant et difficile. Les personnages que j'ai le plus apprécié sont Puri et Daniel. En effet, Puri est tiraillée entre sa quête de la vérité, ses questionnements qu'elle ne peut pas prononcer à haute voix et son envie d'être une "bonne espagnole" et de ne pas trahir sa patrie. Concernant Daniel, je trouve que c'est le personnage que l'on apprend à bien connaître. C'est d'abord un jeune homme qui ne mesure pas l'ampleur de ses actes au sein de cette dictature espagnole. Mais par la suite, il prend de plus en plus conscience de ce qui se joue dans le pays.
En résumé, j'ai aimé en apprendre davantage sur l'histoire espagnole mais je n'ai pas été totalement emporté dans l'histoire de ces personnages car je ne me suis pas assez attachée à eux.
Ruta Sepetys nous a parfaitement dépeint la vie en Espagne sous Franco. Elle a voulu nous montrer le choc culturel entre les espagnols et les américains qui profitaient de leurs vacances dans le pays en dépensant des sommes d'argents gigantesques, alors que les Espagnols mourraient de faim et vivaient parfois dans des logements insalubres.
Elle a aussi montré que les étrangers ne pouvaient pas vraiment comprendre et réaliser ce que vivait la population espagnole durant la dictature. L'Espagne sous Franco c'était une interdiction pour le peuple espagnol, notamment les républicains et leurs enfants, de s'exprimer, de dire la vérité, de poser des questions, de vivre librement.
En fait ce livre nous montre que ce sont les enfants des républicains qui ont le plus souffert de l'après-guerre en Espagne.

On retrouve dans ce roman la plume de Ruta Sepetys qui arrive comme toujours à imprégner le lecteur dans la période historique de la narration. Ici, on est au temps de Franco en Espagne où toute une population vit dans la peur de l'autre et du système. Malgré ce contexte difficile, l'histoire est belle, les propos sonnent juste et on se replonge dans une époque où le mot liberté donnait des ailes.

Madrid, 1957. L'Espagne franquiste commence à s'ouvrir au commerce avec les États-Unis. le jeune Daniel Matheson loge avec ses parents à l'Hôtel Castellana, sorte de quartier général de la haute société américaine. Là, il rencontre Ana, une employée de l'hôtel, qui va lui dévoiler le véritable visage de cette Espagne muselée par les peur, l'oppression des « corbeaux » (la guardia civil), et le poids de l'Histoire.

La place des femmes dans la société franquiste est très bien décrite dans ce roman : toutes recevaient un petit livre de bonne conduite dans lequel elles apprenaient à servir docilement leur père, leurs frères, puis leur mari. Et à fournir beaucoup d'enfants à la Mère-Patrie. Comme le dit l'un des personnages : « Nous sommes plus belles avec la bouche fermée ». Ne pas poser de question. Ne pas sortir sans chaperon. Taire ses émotions et ses opinions. Pourtant, certaines femmes continuent à se battre en silence, la peur au ventre, pour défendre leur liberté, leurs choix, leurs enfants. Ces enfants qu'on leur enlève parfois pour qu'ils soient élevés dans de « meilleures » familles, non souillées par des idéologies contraires au régime.

Avis :
Une récit documenté et bien mené qui dépeint avec justesse la condition des femmes, la pauvreté et les disparités sur fond de romance, où l'on sent la poussière, la chaleur de Madrid et l'âme espagnole. Un roman attachant qui plaira aussi bien aux jeunes lecteurs qu'aux adultes.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..

Au fil des pages, j'ai voyagé à travers une ville sombre, on finit par nous révéler petit à petit les secrets de Madrid grâce au voyage de « Daniel Matheson ». Il nous livre à travers sa passion la vérité sombre de la dictature de Franco, j'ai vu l'impuissance de Daniel face à cette population divisée et soumis au silence.
Les Espagnols répètent que la vie des Américains sont bien plus simple et qu'ils ne comprendront jamais ce qu'eux vivent ici. Daniel ne lâche pas l'affaire, toujours aussi curieux d'en savoir plus, et avec une grande envie de connaître Ana, il fera tout pour se rapprocher d'elle. Sans vous le cacher, dans ce livre, on retrouve tellement de chagrins. C'est un livre tellement intéressant et qui nous donne envie d'en savoir plus sur l'histoire de l'Espagne franquiste. La lecture est fluide, je vous recommande ce livre.
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«  le but des franquistes était d'éradiquer toute trace du communisme dans la société, cette idéologie étant assimilée à une déviance, voire une maladie mentale. L'idée, dans l'optique franquiste, était donc de soustraire les nouveau-nés à toute « contamination idéologique » en les plaçant dans un milieu politiquement « sain ». Pratique adoptée ensuite sous la dictature du général Videla en Argentine, à la fin des années 1970. A partir des années 1950, les vols de bébés visèrent plus largement les enfants nés hors mariage, les familles défavorisées ou trop nombreuses. L'Eglise catholique espagnole, favorable au régime, est accusée d'avoir participé à ce trafic, qui aurait concerné entre 130 000 et 150 000 enfants. » LeParisien

Encore un très bon roman historique de la part de Ruta Sepetys, qui nous offre un vrai dépaysement. Dans la chaleur et le climat de suspicion de l'Espagne franquiste, les routes d'Ana et Daniel se croisent le temps d'un été. Il y a comme un choc des cultures entre cette jeune espagnole fille de républicains, qui vit dans le peur, et ce jeune américain dont la famille vient faire des affaires avec Franco. Pourtant, contre toute attente, ils se respectent et se comprennent.
J'ai apprécié l'ambiance de ce roman, son parfum de mystère, sa galerie de personnages très vivants, son fond politique très documenté et sa jolie romance.
A découvrir, à partir de 14/15 ans.

Bon, je pense qu'il est établi que Ruta Sepetys a fait ses preuves en tant que romancière historique. Un très bon nouveau roman, avec un nouveau cadre.

En Espagne cette fois-ci, et vraiment le cadre est vraiment intéressant et instructif. Comment ça se passait en Espagne, du temps de Franco, la condition des femmes, et les petits scandales qui étaient bien gentiment camouflés. On apprend pas mal de choses, et les pages défilent assez vite.

Vraiment, l'auteur sait s'y prendre pour nous emmener ailleurs, dans une histoire crédible, et maîtrisée, efficace. Avec des personnages un minimum attachants, en plus de ça, que demander de plus ?

Pour autant, je me dis qu'il ne s'agit pas de son meilleur roman. le Sel de nos larmes était plus puissant niveau émotion (peut-être que j'ai un problème avec les happy end, qui sait ?), et Big Easy restera un de mes gros coups de coeur.

Avec Hôtel Castellana, on a un excellent roman, en effet, mais tout de même moins marquant : beaucoup de longueurs, malheureusement, et surtout une histoire d'amour qui prend trop de place.

Alors oui, c'est subjectif, parce que de base, les romances, c'est pas ce qui m'intéresse le plus, sauf exception. Et je ne dirais pas le contraire : elle ne sort pas de nulle part, et a parfaitement sa place. Mais juste, c'est trop. Trop imposant, et prend le pas sur le reste de l'histoire, c'est bien dommage.

Madrid au temps du franquisme. Une fratrie de 2 soeurs et un frère qui vivent la misère et payent le lourd tribu de parents républicains qui ont été éliminés.
Mais Ana, la plus jeune, croit en sa bonne étoile. Elle consacre beaucoup d'énergie pour servir les clients de l'Hotel Castellana qui a été construit pour accueillir les riches européens et américains en quête d'échanges commerciaux avec l'Espagne. Sa rencontre avec un jeune homme américain sera le début d'une autre vie dans laquelle elle peut espérer, rêver, aimer et dénoncer.
Un roman idéal pour les adolescents qui veulent découvrir quelques aspects du franquisme.

Que se passe-t-il sous les entrailles de cet hôtel americains ? le soleil de l'Espagne éclaire ses heures les plus sombres.
Ce roman émouvant et haletant interroge habilement le silence sous Franco et l'héritage des enfants des républicains.
Un vrai coup de coeur

J'ai beaucoup aimé ce roman ! D'un coup, nous sommes transportés dans l'univers que représenter l'Espagne de Franco, et plus particulièrement dans la vie d'une simple gouvernante d'un hôtel de luxe situé à Madrid, lequel est une véritable bulle de verre au travers de laquelle nous pouvons observer la vie telle qu'elle était en ce temps-là, tant pour les nantis, que pour la classe ouvrière. J'en ai beaucoup appris quant à L Histoire avec un grand H car j'ignorais les coulisses de cette période franquiste. Ce livre romantique est une petite histoire dans L Histoire....