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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ruta Sepetys l'avoue elle même dans la postface: elle écrit autant pour les ados que pour les adultes. J'ajouterais: pour les adultes fans de la collection Harlequin.
L'histoire, très romancée, est pleine de ficelles et de coïncidences invraisemblables, au détriment d'un sujet qui méritait beaucoup mieux: le trafic de bébés sous le franquisme.

Les personnages apparaissent à la limite de la caricature, tel Fuga, l'apprenti torero colérique dont "la silhouette parfaitement nette se détache sur la route d'une douceur floue, suggérant l'idée d'un destin". Ce n'est pas le seul cliché lourdaud: "elle sait qu'elle devrait partir, mais des racines ont poussé sous ses pieds" "Ses yeux sont remplis d'une tristesse indicible"' ou tombent dans le grandiloquent "ils ont dormi tant de nuits sur le sol qu'ils ont le sentiment de faire partie de la terre d'Espagne".

Je sauverai du livre les extraits des correspondances des diplomates et militaires américains, glaçantes, très éclairantes sur le rôle qu'ont joué les États-Unis dans cette période peu reluisante.

Ruta Sepetys exploite un filon, les drames historiques, pour en faire des romans. C'est son droit le plus strict. Mais la réalisation ne suit pas. Il faudrait un réalisateur tel que le Paul Verhoeven de Black Book pour en tirer une oeuvre percutante.
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Boooon, on ne va pas faire durer le suspense plus longtemps, de toute façon si vous avez vu mes stories sur Instagram ces derniers jours vous le savez déjà mais, oui, je fais partie de la minorité des lecteurs qui n'ont pas aimé "Hôtel Castellana" de Ruta Sepetys mais je tiens tout de même à nuancer mon propos.

Avant tout, ceci est un ressenti très personnel : ceux qui me suivent depuis quelques temps maintenant savent que je n'aime vraiment pas les histoires d'amour et c'est vrai que je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi présente dans le livre. J'ai trouvé qu'on prenait trop de temps pour s'attarder sur la relation entre les deux personnages au lieu d'approfondir davantage d'autres aspects de la dictature de Franco.

Le sujet de fond était pourtant très intéressant : on parle essentiellement des bébés volés durant cette période. Des institutions qui faisaient croire aux parents biologiques (souvent républicains) que leurs enfants étaient morts-nés pour pouvoir les vendre ensuite à ce que le parti considérait comme de "bonnes familles".

J'ai beaucoup aimé aussi le point de vue qu'a souhaité adopter l'autrice. En effet, elle se concentre sur des adolescents, les premières victimes finalement, qui doivent subir le poids des actes de leurs parents et continuer d'avancer malgré tout.

En revanche, j'ai détesté le ton de l'autrice qui était, selon moi, beaucoup trop simplet. Les personnages sont lisses, et leurs réactions mélodramatiques m'ont plusieurs fois fait lever les yeux au ciel. Alors oui, je sais ce que vous allez me dire : "c'est un roman pour adolescents" et j'en suis consciente mais j'ai lu d'autres romans pour adolescents qui avaient pourtant une narration plus "adulte". Dans celui-ci, cela me semblait un peu trop exagéré...

Bref, j'arrête ici mes critiques et je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis ! Si vous souhaitez découvrir davantage l'histoire de l'Espagne sous le régime de Franco et que vous aimez les romances ce livre me paraît être une bonne introduction! 🥰

Ma note : 🫣🫣/5
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J'adore Ruta Sepetys, ce n'est pas nouveau et c'est probablement la seule autrice de romans historiques que je lis les yeux fermés : Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre m'a brisée et fascinée, en plus de me lancer dans ce genre… Malheureusement, le charme de l'autrice n'a tout simplement pas fonctionné cette fois.


Le contexte du roman est incroyable et c'est sans aucun doute son point fort : le côté historique est bel et bien présent et le lecteur y est plongé dès les premières pages. Des bouts d'articles, de photos, de retranscriptions de discours historiques jalonnent cette histoire et l'ancrent dans une réalité terrifiante qui m'a souvent choquée. Je ne connais quasiment rien sur cette partie de l'histoire de l'Espagne et il faut avouer que ce roman donne envie de se renseigner sur la dictature de Franco.


Mais voilà, le contexte ne suffit pas à faire un roman et j'ai trouvé qu'Hôtel Castellana était d'un ennui impressionnant. Il n'y a aucun rythme dans ce récit qui prend trop de temps à se mettre en place, qui tourne en rond et piétine trop souvent pour me garder intriguée. J'ai eu beaucoup de mal à rester concentrée et impliquée dans ma lecture tant l'autrice étirait la moindre scène sur des pages et des pages, et cette sensation de ne jamais avancer ne m'a jamais vraiment quittée. C'était long, tellement long pour si peu de choses au final.
Le fait d'avoir cinq points de vue différents (je crois) a sûrement joué dans la lenteur du récit car il a fallu introduire et développer la vie de chaque personnage et honnêtement… j'aurais préféré qu'ils soient moins nombreux et que le contenu soit moins complexe, plus émotionnel et poignant comme le fait penser le résumé. Parce que personnellement, je n'ai rien trouvé de vraiment poignant ci, je n'ai ni souri ni eu les larmes aux yeux pourtant j'ai rarement une poker face quand je lis quelque chose : au minimum, je lève les yeux au ciel. Mais là ? Rien n'est venu. Et vu l'intensité des autres romans de l'autrice, j'en suis la première surprise.


Ce détachement se retrouve aussi du côté des personnages que j'ai parfois eu du mal à différencier, et surtout à m'y attacher. Leurs histoires sont intéressantes mais leurs problématiques sont complexes et les décisions qui en découlent parfois particulières. L'histoire se centre principalement sur eux plutôt que sur de l'action pourtant elle peine à les faire décoller : ils sont fades, sans trait de caractère qui leur donne un peu de substance, et ils n'ont pas eu l'impact que j'attendais d'eux. C'est vraiment très frustrant comme sentiment de se sentir aussi détachée de personnages qui ont l'air intrigants mais ne parviennent jamais à l'être vraiment. L'histoire d'amour entre Daniel et Ana ne m'a pas plus touchée que ça non plus, aucun papillon dans le ventre même si elle est sympa à lire. Mais ça ne va pas plus loin pour moi.


Bref, je ne vais pas lâcher Sepetys pour autant et j'espère que son prochain sera meilleur.

Merci à Gallimard pour l'envoi !
Lien : https://ideesalire.wordpress..
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