Hôtel Castellana

Une lecture que je n'aurais probablement jamais lu si ça n'avait été pour un challenge. Et j'avoue avoir été happée par l'histoire, mais sans arriver à accrocher complètement. Très étonnant d'être scotchée au roman sans ressentir ce coup de coeur...

En tout cas, ça se lit vite et il est donc difficile de lâcher le roman, avec des chapitres très courts qui rendent l'ensemble dynamique, intercalant parfois des extraits de discours, de journaux ou de lettres pour recontextualiser un peu l'histoire. Car c'est finalement une période qu'on connait peu de l'intérieur, celle de la dictature de Franco. Une histoire d'amour impossible dans un pays qui regorge de secrets.

On va suivre plusieurs personnages, dont les principaux sont Ana, qui travaille à l'hôtel Castellana, et Daniel, un jeune photographe américain qui y séjourne. Deux mondes qui se rencontrent, elle fille de républicains morts et qui ne peut faire de vague au risque de mettre en danger sa famille, lui en quête de LA photographie qui pourrait lui faire remporter un prix, dans cette Madrid bouillonnante, pauvre sauf pour ces Américains. Un contexte étrange de luxe dans une dictature. On suit aussi Puri, la cousine d'Ana, travaillant dans un orphelinat, Rafa, le frère d'Ana qui se rêve assistant matador d'un homme qui a fui l'Enfer avec lui, et tous les autres personnages qui gravitent autour, peignant une Espagne qui subit la misère, la torture et en proie à un immense scandale qui mettra des années à être dévoilé.

Car la rencontre d'Ana et Daniel va provoquer un séisme dans leurs vies, au-delà des sentiments qu'ils voient éclore. C'est le passé qui se réveille, mettant au jour une morbide affaire de l'Espagne franquiste...

Très bon roman mais un peu décue de cette lecture recommandée par ma tante (sorry tata🫣)
J'ai lu pas mal de livres de cette autrice notamment le sel de nos larmes et je les ai trouvés poignants!
Dans Hotel Castellana je n'ai pas réussi à trouver une assez bonne proximité avec Anna, Puri et les autres personnages. Je pense que la présence de Daniel m'a dérangée. En effet, je trouve que l'histoire n'était alors pas centrée sur l'espagne de Franco mais sur aussi pleins de thèmes secondaires et le thème principal a été moins mis en avant.

J'ai quand même bcp apprécié cette lecture une fois que j'ai réussi à m'attacher aux personnages

En 1936, des militaires nationalistes menés par le général Franco (1892-1975) prenaient les armes contre le gouvernement républicain du Front Populaire issu des urnes. Près de 3 ans et environ 400 000 morts plus tard (estimation très discutée), le camp nationaliste avait conquis le pouvoir, aidé par les fascistes allemands et italiens.
L'absence d'engagement armé des forces militaires espagnoles pendant la seconde guerre mondiale permit au « Caudillo » et à son régime de rester en place après la défaite des puissances de l'Axe en 1945. Il ne put toutefois pas éviter au pays un fort isolement diplomatique et économique. Franco ne put conclure un traité un traité de stationnement de troupes avec les Etats-Unis qu'en 1953, adhérer à l'ONU en 1955, et l'ouverture économique du pays ne se concrétisa qu'à partir des années 1960.
Franco gouverna l'Espagne jusqu'à fin 1974, s'appuyant sur une répression féroce de ses ennemis : ceux qui contestaient sa vision étroite et hiérarchisée de la société (patriarchale, catholique,…), et ceux soupçonnés de sympathies pour les républicains, ainsi que leur descendance…
Dans ce contexte, pendant quatre décennies les autorités politiques et religieuses du pays organisèrent un système d'adoption payante d'enfants volés à leur famille, souvent à leur naissance en indiquant à tort aux parents que leur nouveau-né était décédé.

Dans ce roman historique, l'écrivaine américaine met en scène Daniel Matheson, un jeune texan qui accompagne ses parents lors d'un voyage à Madrid en 1957. Son riche père est venu là pour affaires. Il souhaite que son fils reprenne la gestion de sa lucrative compagnie pétrolière, tandis que le jeune homme rêve de percer dans le milieu du photo-journalisme. Pour Daniel, ce séjour en Espagne sera l'occasion de gagner un prix de photographie qui permettrait de financer lui-même ses études de journalisme, son père refusant de l'aider dans cette voie. C'est compter sans la censure qui interdit toute image risquant de porter atteinte à l'image du pouvoir : dévoiler la pauvreté d'une partie de la population est interdit, de même que montrer la féroce Guardia Civil. Et la rencontre du jeune homme avec la belle Ana, jeune employée de l'hôtel de luxe dans lequel il séjourne en famille lui réserve bien des surprises !

Le retour de la démocratie en Espagne s'est accompagné d'une amnistie de crimes commis pendant la guerre civile puis pendant la dictature. L'histoire des bébés volés en Espagne a été dévoilée tardivement, souvent après la disparition de protagonistes (membres complices des corps médicaux et cléricaux, parents lésés, parents adoptifs), et certaines personnes à la quête de leur origine ont pu bénéficier des progrès de l'analyse génétique. Ruta Sepetys réfléchit avec pertinence sur les problématiques de secrets soulevés par cette Histoire de l'Espagne. Elle questionne aussi habilement l'attitude des démocraties occidentales vis-à-vis de ce pays à l'époque du franquisme. le suspens est présent. Seule la seconde partie de ce roman (les 90 dernières pages sur 610) m'ont paru légèrement en deçà du reste, par excès de grandiloquence sentimentale.

Mais bien sûr la lecture sert à ça ! Lire pour ne pas oublier, apprendre et s'évader.
Ne pas oublier que la dictature en Espagne c'était tout juste hier, loin de l'Espagne que tout le monde a en tête aujourd'hui. L'Espagne notre voisine dont l'histoire est si souvent mise de côté dans nos enseignements. Apprendre la vie des espagnols pendant la dictature de Franco, la société fracturée.
C'était hier mais aujourd'hui l'Europe gronde comment ne pas penser à demain ?
S'évader malgré tout avec une belle écriture qui nous prend par la main et nous fait une visite toute en nuances à travers une belle histoire d'amour.

Étant une grande fervente des romans de Ruta Sepetys, je ne pouvais pas passer à côté de ce nouveau roman. J'ai lu tous les livres de cette autrice sans jamais être déçue, je les ai tous dévorés et adorés. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai commencé à lire Hôtel Castellana, malheureusement j'ai été un peu déçue et je ressors de ma lecture mitigée.
En premier lieu, le travail de recherche effectué par Ruta Sepetys est une fois de plus très dense, précis et extrêmement captivant. En effet, elle est tellement impliquée dans son travail, qu'elle a mis 8 ans pour écrire ce livre. C'est ce que j'apprécie énormément chez cette auteure, elle maîtrise parfaitement son sujet. Ainsi du côté des faits historiques je lui fais totalement confiance, elle m'a fait découvrir la vie en Espagne sous Franco. Une période de l'histoire Espagnole qui m'était totalement étrangère et j'ai beaucoup aimé en apprendre davantage. Je n'avais aucune idée du "trafic de bébé" qui s'y ait déroulé. D'un point de vue historique, il faut reconnaître que l'histoire est très captivante.
Ruta Sepetys a toujours une plume magnifique et élégante. Ce livre se lit rapidement et l'histoire est fluide malgré les nombreux chapitres. D'ailleurs les chapitres sont très courts, cela ne m'a pas dérangé car on a l'impression de lire plus vite.
Concernant l'histoire en elle-même et les personnages... Ayant déjà lu plusieurs de ses romans, je n'ai pas été étonnés de voir le nombre de personnages différents et les changements de point de vue récurrents. Cependant je dois dire que je ne me suis pas beaucoup attachée aux personnages de ce livre malgré leurs passés et destins pourtant si poignant et difficile. Les personnages que j'ai le plus apprécié sont Puri et Daniel. En effet, Puri est tiraillée entre sa quête de la vérité, ses questionnements qu'elle ne peut pas prononcer à haute voix et son envie d'être une "bonne espagnole" et de ne pas trahir sa patrie. Concernant Daniel, je trouve que c'est le personnage que l'on apprend à bien connaître. C'est d'abord un jeune homme qui ne mesure pas l'ampleur de ses actes au sein de cette dictature espagnole. Mais par la suite, il prend de plus en plus conscience de ce qui se joue dans le pays.
En résumé, j'ai aimé en apprendre davantage sur l'histoire espagnole mais je n'ai pas été totalement emporté dans l'histoire de ces personnages car je ne me suis pas assez attachée à eux.
Ruta Sepetys nous a parfaitement dépeint la vie en Espagne sous Franco. Elle a voulu nous montrer le choc culturel entre les espagnols et les américains qui profitaient de leurs vacances dans le pays en dépensant des sommes d'argents gigantesques, alors que les Espagnols mourraient de faim et vivaient parfois dans des logements insalubres.
Elle a aussi montré que les étrangers ne pouvaient pas vraiment comprendre et réaliser ce que vivait la population espagnole durant la dictature. L'Espagne sous Franco c'était une interdiction pour le peuple espagnol, notamment les républicains et leurs enfants, de s'exprimer, de dire la vérité, de poser des questions, de vivre librement.
En fait ce livre nous montre que ce sont les enfants des républicains qui ont le plus souffert de l'après-guerre en Espagne.

On retrouve dans ce roman la plume de Ruta Sepetys qui arrive comme toujours à imprégner le lecteur dans la période historique de la narration. Ici, on est au temps de Franco en Espagne où toute une population vit dans la peur de l'autre et du système. Malgré ce contexte difficile, l'histoire est belle, les propos sonnent juste et on se replonge dans une époque où le mot liberté donnait des ailes.

Dans l'Espagne franquiste des années 50, traumatisée par la guerre civile, plusieurs personnages se croisent autour de l'hôtel Castellana.
Tous sont les témoins ou les protagonistes d'un monde où les secrets sont une nécessité pour préserver sa liberté.
Ces petits secrets, mis bout à bout, s'imbriquent comme les pièces d'un puzzle pour révéler une des faces sombres du régime de Franco...

Une écriture fluide et des chapitres courts rythment un roman où la romance côtoie la grande histoire. L'autrice documente son ambiance en apportant des sources historiques.
Les personnages, attachants, auraient pu gagner en épaisseur, en revenant de manière plus précise sur ce qu'ils ont vécu pendant la guerre civile. C'est le cas de toute la famille d'Ana mais aussi de Fuega qui aurait pu être un élément encore plus puissant de ce roman.

C'est un roman très agréable et facile à lire, j'ai été prise par l'histoire malgré une déroulement qui s'étire parfois en longueur et des frustrations autour du passé non raconté des personnages.
Néanmoins, l'autrice poursuivait l'objectif de pousser les lecteurs à s'intéresser à cette période de l'histoire espagnole et me concernant, cet objectif est atteint.

A travers l'objectif photo du jeune texan Daniel Matheson on découvre l'Espagne d'après guerre sous Franco...
L'espagne pour les étrangers et celle des espagnols soumis à la dictature....
On découvre également de l'intérieur le trafic d'enfants volés..
Une lecture intéressante..

Recommandé par le club de lecture, ce roman m'a permis de découvrir un pan de l'histoire espagnole que je connaissais peu.
Les chapitres courts donnent du rythme à la narration, tout comme le changement de points de vue. L'écriture est agréable, assez visuelle...
La fin est un peu trop "rose bonbon", mais il me semble que l'autrice a fait un vrai travail de recherches pour restituer l'ambiance de l'époque !
Ce roman m'a donné envie d'approfondir le sujet.

Madrid au temps du franquisme. Une fratrie de 2 soeurs et un frère qui vivent la misère et payent le lourd tribu de parents républicains qui ont été éliminés.
Mais Ana, la plus jeune, croit en sa bonne étoile. Elle consacre beaucoup d'énergie pour servir les clients de l'Hotel Castellana qui a été construit pour accueillir les riches européens et américains en quête d'échanges commerciaux avec l'Espagne. Sa rencontre avec un jeune homme américain sera le début d'une autre vie dans laquelle elle peut espérer, rêver, aimer et dénoncer.
Un roman idéal pour les adolescents qui veulent découvrir quelques aspects du franquisme.