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Ma troisième visite de l'oeuvre de Luis Sepulveda, aura été pour ce régal littéraire constitué de douze nouvelles.
Quelle joie, dans cette première histoire de cathédrale à reconstruire, de retrouver le Vieux qui lisait des romans d'amour !
S'ensuivent onze autres récits comme autant de mets d'un bon dîner dont je n'avais aucune hâte d'atteindre le terme.
Luis Sepulveda, ne fait pas long mais dense : Comme ces rêves de courtes durées mais ressentis si long par le dormeur.
Dans les onze étapes suivant la reconstruction de la Cathédrale, j'ai voyagé d' Amérique en Europe et en compagnie de fantômes, d'amours mortes, de sages, de nostalgies…. Tout cela dans une profondeur, une gravité teintée d'un humour en forme de souffle léger. En des lieux déchus, disparus ou des terres désolées de Patagonie.
Le livre se clôt avec l'histoire d'un trésor dont le propriétaire apprendra à user en même temps que grandit sa sagesse…
Autant de merveille dans un coffre qu'il faut refermer, les étoiles passant derrière les yeux pour nourrir la mémoire.
… Et le coffre est à rouvrir, juste pour relire un de ces splendides pages, tel le-par exemple- cette forte scène de pirates souquant ferme sur une mer démontée avec leur capitaine mourant…
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L'auteur est un as de la nouvelle. Elles sont ici inégales, mais deux d'entre elles sont superbes et justifient à elles seules la lecture du livre : celle où un vieux Patagon réussi à cacher un trésor grâce à un chien dressé, et celle qui nous narre cet amour impossible dans les brumes de l'Allemagne du nord.
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J'aime souvent les livres de Sepulveda et la nostalgie qu'ils dégagent. Je dois avouer que cet opus de nouvelles m'a laissée sur ma faim, et je n'y ai par retrouvé l'enchantement de mes dernières lectures telles que L'Ombre de ce que nous avons été ou, pour parler de nouvelles les Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre, qui me semblent plus réussis.
J'ai beaucoup aimé certaines nouvelles, en particulier Ding dong ding dong! Son las cosas del amor ou surtout L'arbre, mais je me suis ennuyée dans la plupart des autres.
Dommage, c'est un accroc dans ma relation livresque à cet auteur, que je ne regrette cependant pas pour les deux nouvelles que j'ai appréciées, et qui ne me fera pas renoncer à lire d'autres livres de ce très bon auteur chilien qui décrit la nostalgie de l'exil et les temps pluvieux comme pas un.
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La lampe d'Aladino et autres histoires pour vaincre l'oubli.
12 nouvelles.

C'était à la fin de la guerre entre le Pérou et l'Equateur, le Vieux et le dentiste étaient revenus à El Idilio où « ils »avaient fait sauter la cathédrale construite par Galan. Avait il survécu? …

L'hôtel « Z »se situe à la frontière entre le Pérou, la Colombie et le Brésil, enfin, il s'y trouvait car la forêt prend lentement possession des chambres. Il y avait séjourné avec le Sept, merveilleux dessinateur avec les sept doigts qui lui restaient suite à une entrevue avec des militaires. On ne savait plus qui avait construit le « Z »mais beaucoup d'histoires circulaient comme celle du colonel Morrison qui trouvait les « yacarés », des caïmans, trop petits et fit venir un grand crocodile mâle du Nil où le Sept qui parlait d'un danois resté au »Z » a cause d'un chagrin d'amour qui avait laissé une petite bouteille avec une sirène à l'intérieur…

Il visitait Alexandrie pour sa bibliothèque et à l'hôtel il y avait croisé une des « dernières grecques », elle lui avait donné rendez-vous au café Miramar…

Ils dînaient dans un restaurant bohème de Santiago et faisaient le tour des disparus depuis leur dernière rencontre, alors, forcément, ils évoquèrent Le Sauvage en vidant des verres…

Il avait rencontré Marly à une cérémonie du cours de bonnes manières à Santiago, ils avaient 14 ans, ils s'étaient donnés rendez-vous pour le lendemain, il attendit longtemps, il lui faudra quelques années pour la revoir…

C'est à Hambourg qu'il avait rencontré Kurt, marin contrarié. Ce dernier l'avait consolé quand il avait été tabassé dans une manif. Puis il avait été chez lui sur l'île de Sylt et avait fait connaissance de Silke, sa femme…

Sur l'île de Lenox, il y a un arbre, seul, il attend, « fier, vertical »

Le thème de ces nouvelles, c'est l'oubli, amours, voyages, mémoire et souvenirs. Sepúlveda nous parle de tout ça en entremêlant politique et luttes sociales, douloureuses souvent, il est chilien, exilé.
Oubliez le titre, Aladino n'a pas de lampe et son histoire n'a aucun point commun avec le conte arabo persan, mais la magie opère quand même.
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Si vous avez aimé le vieux qui lisait des romans d'amour, alors retrouvez ce personnage dans la première nouvelle de ce recueil:

Les indiens Shuars parlent des fugitifs dont font partie le Vieux et son ami le dentiste :
"C'est à peine s'ils réussissaient à pêcher un raspabalsa, le plus lent et le plus somnolent des poissons, ils ne savent pas faire la différence entre les fruits sucrés du corossol et la pulpe trompeuse de la tabernamontana qui avait la même odeur, le même goût, mais qui, loin de parfumer les palais, précipitait les corps dans le torrent honteux de la colique, ils ignoraient que la chair du singe grognon était tendre et délicieuse et préféraient celles du tanza, paresseux et facile à faire dégringoler des arbres, mais tout en nerfs et dur sous la dent. Ces blancs étaient de drôles de gens mais ils respectaient le Vieux parce qu'il était différent.(...) de plus ils appréciaient sa drôle d'habitude de lire des romans d'amour qu'il leur racontait ensuite, tout ému, pendant les longs après-midi de la saison sèche."

Suivent alors des récits, inventés ou en hommage à des personnes réelles, tour à tour drôles, nostalgiques, émouvants, bizarres, tragiques, écrits dans un style très fluide qui vous emporte. Quel beau talent de conteur! Je n'en dirai pas plus et vous recommande chaudement la lecture de ce petit livre.

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Des pirates, des fantômes, des aventures. Dans un style impeccable, les courtes histoires de Luis Sepúlveda s'enchainent. le rythme de la narration se nourrit de celui du mouvement, du voyage qui anime la trame de toutes les nouvelles. Je suis de ses lecteurs qui ont besoin de temps pour s'accrocher à une histoire et ici je me sens donc un peu bousculer par la courte longueur des textes.
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Les écrits de Sepulveda, et ses nouvelles en particulier, se conjuguent avec amitié, voyage, humanité. Ces nouvelles-ci partagent ces caractéristiques. On y retrouve le « Vieux », celui qui lisait des romans d'amour, mais aussi des compañeraos chiliens avec qui Sepulveda a fait la révolution des mots, et celle des rues du Chili, « la révolution Allende ». de Hambourg à Santiago, d'Ipanema à Chiloé, Sepulveda nous livre des histoires « d'Hommes » dont il redessine la légende en quelques coups de plume magique. Il trace des traits d'hommes, souvent au crépuscule de leur vie, avant que les souvenirs ne s'effacent. Ce n'est pas un hasard si ces nouvelles sont sous-titrées  « autres nouvelles pour vaincre l'oubli ». Ces nouvelles sont souvent dédicacées à des compagnons de route, réels ou imaginaires, nous n'en saurons rien. Des compagnons de bars et d'aventure sans doute, pour mieux marquer l'importance de « l'Homme », des moments partagés, des petits bouts de rien qui font la vie moins morose quand on est déraciné. Souvent, ces hommes le sont. Peu de personnages vivent là où ils sont nés. le bateau ivre cherche un port pour se sentir quelque part. Entre exilés, on se reconnaît. Il y a sans doute beaucoup de solitude en filigrane de toutes ces rencontres, beaucoup de silences, éclairés par une nostalgie de rires et de larmes. de l'amour ? Oui, il y en a aussi. Mais comme souvent chez Don Luis, les femmes sont dans des « second rôles », ne sont pas sous le feu du projecteur, mais sont là comme des inaccessibles étoiles, celles qui guident le marin dans l'océan de l'incertitude.
Des nouvelles parfois comme des poèmes en prose (l'arbre), à déguster comme de petites gorgées de maté, pour un voyage dans l'espace, dans le temps et dans le coeur des hommes.
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Il faudrait que je pense à relire ce recueil de nouvelles, pour certaines très émouvantes, avec un coup de coeur particulier pour l'arbre (cf. la citation)...
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Clairement, les nouvelles ne sont pas mon type de lecture. J'ai pourtant fait durer cette lecture pour ne pas enchaîner pas les nouvelles. Mais ça n'a pas suffi...
J'ai beaucoup aimé la première et la dernière.
Je crois qu'un de mes soucis pour ces nouvelles, c'est que je ne connais pas suffisamment le contexte socio-politique du Chili, et du coup, il y a plein de choses que je ne comprends pas...
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De manière poétique et onirique par le biais d'une lampe magique l'auteur rend hommage aux disparus qui ont compté dans sa vie et sa lutte politique incessante qui l'ont conduit en prison au Chili lors du régime Pinochet.
Les nouvelles qui se succèdent sont totalement hors de la réalité pour frapper d'autant plus fort sur les disparitions des êtres.
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