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Citations sur Mustiks : Une odyssée en Zambie (103)

Ce pays est devenu une dictature. Les riches sont plus riches, les pauvres sont plus pauvres. Le gouvernement nous contrôle. Et le pire, c'est qu'on l'a choisi. Nous leur avons tendu les mains en les suppliant PERLEZ - NOUS ! On ne peut même pas retirer ces saloperies ni les désactiver ! C'est le système parfait pour nous surveiller, nous forcer à respecter la loi.
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Je pensais aux temps anciens où les Britanniques sont arrivés ici, il y a cent ans. Imaginez l’état d’esprit d’un chef local – comment dit-on en tonga ? - un muunzi, expédié brusquement vers le nord, traversant en hâte la région, pour prendre la tête d’une de ces colonies que les blancs – et ce devait être une bande d’incapables – avaient construites en un ou deux mois pour soixante mille villageois. Il devait avoir l’impression d’être au bout du monde, la terre pleine de plomb, le bois qui fumait en brûlant, le sol dur comme de la pierre. Chassés du Zambèze, sans approvisionnement, soumis aux ordres. Pas de berges, pas de marais, pas d’arbres. Les Tongas furent réduits à fouiller les ordures, rien à manger pour eux qui étaient issus d’une culture de la pêche, rien à boire si ce n’est de l’eau sale. Pas de bière bukoko, aucun moyen de s’échapper. Eparpillés, un peuple perdu dans une région sauvage, comme une aiguille dans une botte de foin. Le froid, les marécages, la tempête, la maladie, l’isolement. La mort qui rôde dans l’air, dans l’eau, dans la brousse. Les gens qui tombaient comme des mouches.
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On ne peut contenir la fureur diverse d'un peuple, d'un fleuve, d'une femme !
(p. 106)
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La guerre m’a appris que tous les hommes sont égaux devant la mort, noirs et blancs.
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Il n’es jamais facile d’imaginer la souffrance des autres, encore, moins une souffrance aussi abstraite qu’un chagrin d’amour.
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Durant trois ans, Matha fréquenta l'école de la mission Lwena en secret - un secret que les élèves finirent par percer. Elle avait huit ans, des fossettes qui se creusaient de jour en jour, quand une bande de garçons la traînèrent derrière la chaudière et tirèrent sur son short pour confirmer leurs soupçons. Ils montrèrent du doigt en riant. Matha les fixait, impassible, écartant les jambes pour éviter que le short ne tombe. Intimidés par son regard dénué de honte, les garçons eurent recours au chantage.
"Ecoute Matthew, dit l'un d'eux, on ne dira rien au Père supérieur Deslauries et au maîtres si tu nous donnes les réponses des exercices de maths."
Matha les leur donna sans rancune.
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Une fois, le cercueil resta coincé à mi-hauteur car la tombe était étroite. Le croque-mort se pencha pour voir ce qui se passait et bascula dessus. On le hissa, puis on remonta le cercueil et on entreprit de creuser un trou plus grand. Cela se produisit à nouveau lorsque notre chimiste, Mr Moore, disparut dans la brousse, en proie au délire, et fut retrouvé plusieurs jours plus tard dans un état de putréfaction épouvantable. Quand on le souleva, il se désagrégea purement et simplement. Lors de l'inhumation, notre croque-mort de service masqua sa nausée avec du gin puis tomba dans le trou parce qu'il était rond comme une barrique !
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Agnes-----1962

Elle n'avait pas eu la chance de pouvoir voter pour Kaunda.Seules les femmes mariées avaient le droit de vote et la loi permettant aux Africains de se marier venait seulement de passer.

( p.159)
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"Mais après, nous leur avons apporté notre " Dieu" et nos " moeurs civilisées ".C'est une abomination, ce que nous avons fait aux "ascari", les forcer à se battre contre leurs propres frères....
- Les " ascari" ?
' Les soldats noirs, murmura- t-il.La guerre est un cauchemar, Sibila, dit-il en regardant la fenêtre d'un air solennel. C'est une maladie, quelle que soit la couleur de la main qui tient l'arme.

( p.78)
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La guerre avait gonflé le monde de désir. Tout était devenu rare donc précieux.

( p.50)
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