Savoir vivre

J'ai choisi de lire Savoir vivre, car je pensais en manquer un peu, parfois sur Babelio, ou ailleurs !
Je n'avais pas remarqué l'absence de trait d'union entre les deux mots, et le fait que j'aie lu ce bouquin d'humour noir sur la Mort le jour de la Toussaint m'a bien amusée ! Quand je vous dis qu'il n'y a pas de hasard !

Alors, comme mis en en-tête :
« La mort est un manque de savoir-vivre » (Pierre DAC) avec trait d'union cette fois !

J'ai tourné les pages de ce petit opus de 1981 aux relents de moisi et de renfermé (oui, je l'ai exhumé d'une bouquinerie), et découvert avec délice de quoi il s'agissait.
On retrouve le trait fourni et puissant à l'encre de Chine, celui de ses premiers livres, qui est dense et exprime tant de choses sans un seul mot ou presque.

La mort est représentée sous toutes ses formes, ou plutôt sans ses formes, puisqu'il ne reste plus que le squelette, décliné lui sous toutes les formes possibles :

– Le porte-manteau où accrocher le vôtre sur une clavicule,
– la prostituée des pompes funèbres qui n'a plus que les habits sur les os,
– L'amoncèlement de crânes venus en solde à 2F20 le kilo
– L'escargot géant dont la coquille n'est autre qu'un… crâne, excellent !
– Pire, le jouet à l'ancienne, vous savez, ces bonhommes Culbuto : son corps culbutant n'est autre qu'un crâne à l'envers !
– Les gardiens de cimetière qui jouent… aux osselets sur une tombe !

J'ai également apprécié tous les croquis délirants autour des cercueils, dont l'un décoré façon valise Louis Vuitton ; adoré comme toujours les maitres d'hôtels collet monté et autre clientèle pincée, le notaire
« Leflouz » qui a bien la tronche de l'emploi…

Pour le peu de planches colorées, ma préférée est celle du tour de magie, celui de la femme que l'on découpe à la scie dans une boite... vous imaginez bien que le sang coule sous la boite, car des gars ont fait une blague au magicien, et lui ont refourgué une boite non truquée !

Pour finir, un corbillard en marche, avec un écriteau accroché à l'arrière : à suivre !!!

Moi aussi, je vous dis "à suivre", car j'ai encore deux ou trois opus à découvrir, MORTE DE RIRE !