AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 344 notes
5
43 avis
4
41 avis
3
14 avis
2
1 avis
1
0 avis
Qu'est-ce qu'un bon polar (d'après moi) ?
Une bonne enquête qui nous balade et nous tient en haleine jusqu'à un dénouement auquel on ne s'attendait pas malgré les nombreux indices à côté desquels nous serions passés.
Là, dès la quatrième de couverture, on nous dit que le coupable, malgré les preuves accablantes, n'est pas forcément celui que l'on croit. Bon ben, même un simple d'esprit devine au tournant des 2/3 qui est l'assassin et pourquoi.
Ensuite, on nous dit que l'essentiel de ce roman est la relation père/fils. Mouais, j'ai vu mieux , beaucoup mieux dans En finir avec Eddy Bellegueule ou dans le Jour d'avant.
On va dire que pour un livre d'été, ça passe.


Commenter  J’apprécie          61

✔️Mon ressenti : Je découvre l'auteur avec ce livre et c'est un gros coup de coeur, un polar mais pas que…
L'inspecteur Cérisol et son équipe enquête sur le meurtre d'un homme. Il découvre que son fils est sorti la veille du meurtre de prison, et il découvre un cahier qu'il a rédigé lors des ateliers d'écriture organisés en prison. Une mine d'information… Mais pourquoi les inspecteurs semblent regretter d'un faire le coupable ?
Quel roman ! Il y a tout, non seulement le suspense et l'enquête mais également la profondeur des personnages. L'auteur creuse la relation père fils, et les caractères de chacun. Il offre aussi à Céserol une « vraie vie » en dehors de l'enquête. Quand je vous dit que ce n'est pas seulement un polar;)
L'écriture est très agréable et l'auteur sait entretenir les suspense et offrir des rebondissements. J'ai adoré le début, je vous laisse découvrir et tout autant la fin...
Le plus du roman sont également les conseils d'écritures donnés durant l'atelier… Je ne vous en dit pas plus, mais vous le conseille à 100 %!
🎯Mots Clefs : Enquête / Meurtre / Père / Relation / Ecriture
🏆Ma note : 20/20
Commenter  J’apprécie          60
Le roman de Benoît SEVERAC est un roman policier certes mais c'est surtout un roman noir d'une rare intensité psychologique qui ne sombre pas dans la facilité d'une intrigue simpliste. Difficile de ne pas se prendre au jeu des différentes pistes qui jalonnent le récit du meurtre de Patrick FABAS bien que le coupable soit tout désigné.

Et c'est là, un des gros points forts du roman : tout accable le fils mais le lecteur, au fil des pages, hésite, tergiverse et tente de se persuader que non, le fils n'a pas pu tuer le père compte tenu de sa désignation évidente. le doute s'installe mais ne profite pas vraiment à Matthieu et c'est avec fébrilité que j'ai tourné les pages de ce polar sombre et haletant.

A travers les personnages qu'il met en scène, Benoît SEVERAC dissèque les rapports père/fils en explorant la relation des FABAS mais aussi en mêlant la vie personnelle des inspecteurs à son enquête. Il questionne le désir de paternité inassouvi avec CERISOL, les tracas de père avec son acolyte portugais Nicodemo mais aussi avec GROSPIERRE, le petit jeune surdiplômé qui s'apprête à pouponner.

Les personnages secondaires ne sont donc pas là pour faire de la figuration, vous l'aurez compris, mais bien pour enrichir le propos de l'auteur et lui permettre d'aborder des thématiques qui lui sont chères.

Ainsi le personnage de Sylvia, épouse de CERISOL, n'es pas anodin, elle surmonte formidablement son handicap et s'épanouie dans sa vie professionnelle tout comme dans sa vie amoureuse. Cette figure féminine est une personnalité forte de ce récit, le pilier sur lequel se repose CERISOL, grand et robuste gaillard aux penchants sucrés (il adore les confitures, cela a son importance !).

Enfin, l'auteur s'est largement inspiré de son expérience personnelle dans le milieu carcéral pour introduire un atelier d'écriture au sein de la prison où Matthieu purge sa peine et auquel celui-ci assiste .Il a puisé dans son vécu un des éléments clés de son intrigue et à travers le journal du jeune homme, le lecteur découvre au même rythme que l'enquêteur CERISOL son enfance, ses relations nocives avec son paternel et la maltraitance dont il a été victime et qui l'ont conduit à commettre l'irréparable.

Benoît SEVERAC s'ingénie à brouiller les pistes grâce à une construction brillante et complexe qui m'a captivée de bout en bout. Il saupoudre son récit de dialogues savoureux et évoque des problématiques fortes tout en présentant des personnages fascinants et attachants.

A mon avis, ce roman a tous les ingrédients pour vous plaire …Moi, il m'a tenue en haleine et ravie !

Lien : http://cousineslectures.cana..
Commenter  J’apprécie          60
A la page 36 j'en ai marre ! le prologue de quelques pages nous informe déjà beaucoup sur le parcours du fils, pourvu que ce ne soit pas le résumé de l'intrigue … Après on passe au père, celui pour lequel le crime gratuit a été commis par le fils en manque d'amour et de reconnaissance, et qui a mené à la mort d'un homo. le père, un homme passionné par la moto et la chasse, passablement alcoolique sporadique, bourru, maltraitant pour son fils enfant et adolescent. Tout ça sur 36 pages à l'écriture laborieuse. Beaucoup de considérations psychologisantes et de phrases verbeuses.
On rentre dans le vif du sujet aux alentours de la 50e page avec le corps du père retrouvé par terre chez lui, une corde au cou faisant penser à un suicide. L'enquête commence et la lecture est plus prenante, particulièrement quand nous lisons le journal de bord du fils emprisonné qui note le déroulement et le contenu des cours d'ateliers d'écriture auxquels il participe, donnés par un écrivain qui admire la force de ses écrits, qui tournent tous autour des rapports avec le père féroce et méprisant envers le fils.
Les enquêteurs bien campés et plutôt sympathiques, ne se laissent pas aveugler par les évidences. Ils sont fascinés par le tueur tout désigné mais pas totalement convaincus de sa culpabilité.
Bon polar en fin de compte même si j'avais imaginé une autre fin, plus machiavélique encore.
Commenter  J’apprécie          60
Un fils qui sort de prison après une peine de prison pour avoir tué un homosexuel pour remonter dans l'estime de son père...celui-ci assassiné quelques jours après sa sortie de prison. Évidemment les soupçons se portent sur le fils, rapidement en garde à vue. Mais que penser de l'écrivain qui a poussé le fils à écrire sur sa relation avec ce père raciste et violent ?
Un roman que la Grande Librairie a mis en valeur mais auquel je n'ai pas complètement adhéré : d'abord parce qu'il n'y a pas de suspense ensuite parce qu'il m'a semblé très sexiste (machiste).
Commenter  J’apprécie          60
Le SRPJ de Versailles est appelé sur les lieux de ce qui passe à première vue pour un suicide, impression rapidement détrompée par certaines incohérences matérielles. Patrick Fabas, le défunt, appartenait à un club de motards néonazis qu'il fréquentait depuis quelque temps avec moins d'assiduité, et semblait par ailleurs plus ou moins lié avec un gang d'Albanais contrôlant le marché local du jeu clandestin. A ces deux pistes s'ajoute bientôt celle impliquant le fils Fabas, Mathieu, opportunément sorti de prison quelques jours avant la mort de son père, qui a été condamné pour le meurtre d'un homosexuel perpétré dans le seul but de prouver à son géniteur qu'il était un homme. Patrick Fabas a élevé son fils dans le mépris et le rejet, dégoûté par les allures de "fiotte" de ce garçon sensible et littéralement dépourvu de couilles, une anomalie génétique l'ayant privé de testicules.
Le déroulement de l'enquête menée par l'équipe de l'inspecteur Cérisol alterne avec la transcription des cahiers qu'a écrit Mathieu en prison, d'abord de sa propre initiative, puis guidé par les conseils prodigués lors d'un atelier d'écriture. le jeune homme révèle alors, en relatant les épisodes d'une enfance marquée par le traumatisme de la dureté paternelle, une plume talentueuse.

Si l'intrigue policière de "Tuer le fils" reste prenante en dépit d'une résolution déceptive car sans surprise et néanmoins un peu tirée par les cheveux, c'est grâce à la manière dont Benoît Séverac nous attache à ses personnages. Il y a certes Mathieu, que sa solitude et sa sensibilité rendent touchants, mais la plus grande force de ce roman réside à mon avis dans le portrait que l'auteur dresse de ses personnages flics, notamment celui de Cérisol. Un inspecteur à la fois familier par le poids de la désillusion que des années d'exercice au contact de la lie de la société ont ancré en lui, mais aussi surprenant, dont la nostalgie pour l'époque du noir et blanc peuplée d'hommes drôles et élégants, souvent odieux mais jamais vulgaires, et l'addiction à la confiture font certes sourire, mais dotent le héros d'une véritable consistance. Sans affinités pour un présent dénué de classe et d'humour, il trouve refuge dans l'écoute d'artistes oubliés comme Isabelle Aubret, ou le visionnage de films où Humphrey Bogart ou Cary Grant tiennent la vedette.

Les interactions avec les membres de son équipe, leur quotidien au commissariat, montrent par ailleurs les difficultés d'une mission policière compliquée par le manque de moyens, la fatigue morale qu'elle entraîne, et qui rend délicat le maintien de l'équilibre personnel et familial.

Un polar efficace, intelligent, et non dénué d'humour malgré son sombre contexte.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          50
L'inspecteur Cérisol a un coupable tout désigné pour le meutre sur lequel il va enquêter, Matthieu Fabas! le jeune homme vient de passer 15 ans de prison pour un meurtre qui n'a servit qu'à prouver à son père qu'il était un homme, un vrai! Au lendemain de sa libération, le père de Matthieu va être retrouvé mort, tout désigne le jeune homme, même si cela désespère Cérisol et son équipe. Voilà comment le roman commence! Puis nous remontons le temps, l'enquête mais aussi les mois précédents la libération de Matthieu où il a suivi un atelier d'écriture et notera dans un carnet des tranches de vie, réalité, autofiction? le doute plane. 

Un polar psychologique très réussi. L'ensemble des personnages est juste. Certes Matthieu Fabas est au coeur du roman avec les différents extraits de ses écrits réalisés en prison. Mais l'équipe d'enquêteurs m'a beaucoup plu. L'inspecteur Cérisol, amateur de chansons française et surtout de confitures, fidèle à son équipe Nicodemo patriache Portugais dont le poid du clan commence à peser mais aussi le jeune Grospierre surdiplomé et instinctif. Avec cette équipe l'auteur nous emmène dans les rouages de l'enquête mais aborde aussi d'autres liens filiaux que ceux dérengeant de Matthieu et son père. 

Tuer le fils c'est aussi toute une réflexion autour de l'écriture, celle qui libère qui permet de s'évader comme pour Matthieu lors de ses ateliers d'écriture mais aussi toute une pensée sur les sources d'inspiration. Dans quelle mesure, l'auteur s'inspire-t-il de sa vie? Doit-il vivre les choses pour les écrire? Tout autour de ce roman, l'écriture est ominiprésente. 

Ce roman est finement construit, les personnages loin des clichés habituels m'ont séduite.  Manipulation, faux semblants sont au coeur de ce roman. La fin m'a-t-elle surprise? À moitié car finaLement elle est amenée progressivement mais cela ne m'a pas gâchée mon plaisir. La réflexion sans réponse de Grospierre sur la dernière page me donne envie de retrouver cette équipe! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          50
Mathieu Fabas a tué parce qu'il voulait prouver qu'il était un homme. Un meurtre inutile, juste pour que son père arrête de le traiter comme un moins que rien. Verdict : 15ans de prison. Au moment de sa sortie, c'est son père qui succombe, suicide ou meurtre ?
Un atelier d'écriture en milieu carcéral, Mathieu Fabas se révèle assidu, passionné . L'animateur un romancier un peu déchu s'intéresse non seulement au contenu mais aussi à l'homme.
Une intrigue policière et psychologique qu'on ne lâche pas, trois enquêteurs Cérisol, Nicodemo et Grospierres. Trois hommes diamétralement opposés mais qui pourtant travaillent ensemble et trouvent un équilibre. Les flics sont des humains avec des réactions d'humains. Ça fait du bien.
L'enquête est passionnante, les interventions intéressantes. Une écriture d'un bon niveau avec des personnages érudits à la façon de Fred Vargas. Des allers retours futés et suffisamment addictifs. Une belle découverte pour moi. Je ne connaissais pas cet auteur.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà un roman noir/polar qui sort des sentiers battus avec des thématiques fortes et des personnages fouillés psychologiquement qui nous tiennent en haleine.
Mathieu Fabas, méprisé et battu par son père, commet un meurtre pour être enfin admiré par son père, petit nazillon violent. Un jour après sa sortie de prison, 13 ans, il est accusé d'avoir assassiné son père. Sa participation à un atelier d'écriture en prison et les textes qu'il a écrits vont être au centre de l'enquête.
Ce très bon polar donne l'occasion à l'auteur de développer trois thématiques fortes en s'appuyant sur des personnages fouillés psychologiquement et crédibles :
* les relations délétères entre un père qui méprise, bat, avilit son fils qu'il ne trouve pas assez "viril" et les conséquences terribles que ces comportements inhumains auront sur le développement personnel du petit garçon; celui-ci n'aura de cesse de quémander amour et attention jusqu'à tuer pour son père,
* la vie professionnelle et personnelle des policiers du SRPJ de Versailles. Ce ne sont pas des caricatures mais des hommes mariés, avec ou sans enfant, qui aiment leur métier ce qui n'empêche ni le doute, ni la lassitude; l'auteur rend un hommage appuyé aux épouses (plus généralement aux conjoints car n'oublions pas que les femmes sont nombreuses dans les rangs de la police) qui doivent composer avec la peur, les risques, les absences répétées, des horaires plus qu'élastiques,
* l'écriture comme résilience qui permet d'avancer, de dépasser haine et vengeance, de renaître dans un certain sens en expulsant la hargne, la bile, en posant des mots sur les maux.
Ce roman, fort bien écrit, singulier, passionnant fait, en outre, réfléchir au-delà de la fiction. Une réussite
Commenter  J’apprécie          50
Un fils mal aimé par son père est prêt à tuer quelqu'un pour recevoir l'amour paternel qu'il attendait tant! Libéré après treize ans de prison, il se retrouve sous le feu des projecteurs en étant accusé de meurtre de son père, assassiné peu après sa libération.
Benoît Séverac décortique à merveille la relation père-fils tumultueuse au point de s'attacher autant au père qu'au fils! A lire sans détour !
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (789) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz autour du livre SILENCE de Benoit Severac

Comment s'appelle le personnage principal ?

Maxime
Alpacino
Guiseppe
Jules

8 questions
47 lecteurs ont répondu
Thème : Silence de Benoît SéveracCréer un quiz sur ce livre

{* *}