AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 208 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est brouillon, tout se mélange et ça part dans tous les sens. C'est plein de colères et d'émotions. C'est vivant et ça raconte le deuil.

Avec des perles d'amour dans la confusion.
Lien : http://noid.ch/comment-tu-pa..
Commenter  J’apprécie          70
Avec cet humour que l'on dit « juif » Joann Sfar, l'auteur du « Chat du Rabbin » raconte sa tris­tesse à la mort de son père. Orphe­lin d'une mère « partie en voyage » alors qu'il avait quatre ans, ce père brillant, beau, dragueur, bagar­reur a comblé la vie de ce dessi­na­teur de Bandes Dessi­nées, cinéaste et roman­cier. Et le vide qu'il laisse après sa mort dans le coeur de son fils ne peut que diffi­ci­le­ment se refer­mer. Alors, celui-​ci écrit ce livre et dans un joyeux pèle-​mêle raconte toutes ses joies et peines d'enfants qui vien­nent sous sa plume et vont lui servir exor­cisme à sa douleur. Nous sommes dans la veine des dessi­na­teurs de « Char­lie Hebdo » plein d'irrespect mais aussi plein d'amour pour un père qui a su lui donner l'envie de vivre. Divisé en petit chapi­tre, ce texte m'a parfois ravie et souvent amusée mais pas tout le temps. C'est comme pour « Char­lie Hebdo » parfois je me sens loin de cet humour, tout en recon­nais­sant le talent de ces humo­ris­tes.
Lien : http://luocine.fr/?p=7027
Commenter  J’apprécie          60
Est ce le petit garçon ou l'homme adulte (lui même papa) qui nous parle de son père qu'il admire tant et qu'il vient de perdre ? Un peu des deux sûrement et cela donne un regard à la fois tendre, drôle et touchant. La mort du père brasse tout un tas de souvenirs et est l'occasion pour l'auteur de revenir sur les circonstances mystérieuses de la mort de sa mère, sur sa culture juive, sur Nice cette ville à laquelle il semble si attaché, sur son rapport aux femmes.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
Commenter  J’apprécie          60
Joann Sfar soumet un récit condensé, nébuleux dans lequel se bagarrent passion et trauma, hommages et blessures à travers une écriture pudique et tendre, non sans la verve bien connue de l'auteur. Quand bien même le roman ne m'a pas complètement séduite, je lui concède un caractère crucial dans sa confession par l'abrasion de motifs thématiques forts, sous une enveloppe sans filtre, parfois impertinente. Un concentré d'émotions !
Commenter  J’apprécie          50
"Comment tu parles de ton père!" Rien que le titre est déjà une impertinence... Dans ce livre, Joann SFAR se donne les moyens de 'glorifier, sanctifier', le Nom de son père. Pour être correct, par rapport à la quatrième de couverture annonçant le kaddish de l'auteur pour son géniteur, il faudrait que ce dernier soit divin ... Loin s'en faut! "- Je suis un sale type (disait ce père). J'ai fait pleurer entre deux mille et trois mille femmes quand je les quittais." Peut-être un peu vantard, mais certainement pas divin!
N'empêche, tout le livre tourne autour de ce qu'est devenu le fils, Joann SFAR, marqué pour la vie par ce qu'a été le père... Amoureux, pianiste de bordel, générateur de compliments, de réprimandes, de règles, de tristesse et de colère, le tout sur fond musical ou religieux. Bref, un père passablement étouffeur qui, dans le dialogue qu'il entretient post mortem avec son fils au sujet de l'écriture de ce dernier, ne se reconnaît aucune responsabilité et ne laisse que peu d'avenir amoureux à son fils.

"Je m'étais juré, cher papa,de me rattraper sur ta pierre tombale. C'est bref, le texte qu'on peut graver sur une tombe. Et dans ce domaine, le haïku, je ne possède le talent ni de Michel Noir, ni de Michel Onfray, à croire qu'il faille s'appeler Michel pour écrire bref, mais papa, pour toi, j'aurais fait l'effort.
- Papa, laisse-moi m'exprimer!
-Non, mon fils.
Dans la chemise qui contenait tes instructions pour les pompes funèbres, tu as écrit: "Sur ma tombe, je voudrais l'inscription: 'A celui qui fut un homme de devoir'."
Papa, après ce coup-là, ne te plains pas que j'éprouve le besoin d'écrire un livre!

Alors, le lecteur peut lire tout un livre! Il y rencontrera l'humour juif qui fait sourire,parfois, assez souvent même; des moments d'émotion, de regrets et des prises en pitié pour ce fils qui a attendu d'être adulte, orphelin, pour pouvoir être.
Le lecteur appréciera, ou non, ce regard et ce discours décalés du fils pour le père. Mais, qu'en retiendra-t-il? Probablement pas grand chose. Un bon (petit) moment de lecture? C'est à souhaiter.
Quoi qu'il en soit, 2016 sera, heureusement, marqué par d'autres livres plus denses, plus pointus et plus plaisants que ce 'Comment tu parles de ton père'!
Commenter  J’apprécie          50
On ne présente plus Joann Sfar, enfin, presque plus, car qui n'a pas lu, ou au moins vu la série de BD « le chat du Rabin » dont il est dessinateur et scénariste ? Avec « Comment tu parles de ton père » je le découvre et je l'apprécie dans un registre totalement différent.
Pourtant à priori le sujet est plutôt triste, il s'agit de la mort de son père, « né l'année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933 »… comme mon père, parti trop tôt lui aussi…. et c'est cette phrase en 4e de couverture qui m'a au départ attirée vers ce livre. Mais je n'ai rien projeté de personnel ensuite dans la lecture de ce roman, je me suis laissé porter par les mots de l'auteur. Joann Sfar parle de son père et de son grand-père aux personnalités fortes l'un comme l'autre, mais aussi de souvenirs, d'enfance, de famille, de parents et d'amis, de sa vie et de ses amours. Il évoque largement la souffrance de n'avoir pas su que sa mère était morte, lorsqu'à trois ans et demi, son père a préféré lui dire qu'elle était partie en voyage…souffrance inutile de l'enfant qui attend et qui ne comprend pas l'abandon de sa mère…Ni compris alors que son père voulait le protéger, et sans doute se protéger également, de la douleur de cette perte inéluctable.
Ce livre se lit avec bonheur, même s'il évoque la tristesse et la perte d'un être cher, qui plus est d'un parent. On sent au fil des pages l'amour d'un fils pour son père, teinté de respect, d'admiration, d'affection. Il égrène les souvenirs et tout ce qui ne sera jamais plus, et en parallèle, forcément la vie qui avance, inéluctable, jusqu'au prochain deuil, à la prochaine naissance, aux prochaines amours. Je l'ai ressenti comme une prière, qu'elle soit israélite, chrétienne ou païenne, mais aussi comme une ode à la vie et à tous ceux qui ne sont plus, à la fois émouvant et empreint d'humour, comme la vie en somme.

Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre constitue mon introduction à Joann Sfar. Peut-être pas la meilleure.
Car c'est un livre personnel, pleins d'anecdotes et de digressions sur sa vie, celle de son père et de son entourage. On y découvre Joann, sensible garçon puis adulte, naviguant dans un monde sans mère (la pauvre est décédée alors qu'il n'a que 3 ans et demi), avec un Don Juan de père, aimant mais exigeant, et cherchant comment manier la barre de sa judaïté (et de son couple!).
Est-ce que le lecteur se retrouve dans ce récit autobiographique? Je dirais, à moitié! Car si l'on rit (par exemple, lorsqu'il raconte sa bar mitsva), l'on pleure (lorsqu'il évoque la détresse de voir ce père qui avait tellement d'allant se mourir sur un lit d'hôpital), on a du mal à faire coller tous les bouts de cette histoire dépareillée en un roman qui tient.
Cela reste une bonne lecture - notamment pour amateurs d'autobiographies sur le mode sucré-salé.
Commenter  J’apprécie          40
De Joann Sfar, je connaissais les Bandes dessinées (Petit Vampire, Grand Vampire et le Chat du rabbin), et je savais qu'il avait écrit différents types de romans. Ce petit ouvrage où il est question de la mort de son père montre tout son humour, mais aussi sa tendresse, la vision qu'il a de lui-même et son rapport au judaïsme.

C'est une déclaration d'amour tardive qu'il adresse à son père. Père haut en couleur, avocat réputé, coureur de jupons, fervent croyant et boxeur. Une image forte et inégalable pour l'auteur. Toute sa vie il se sera comparé à cet homme. de son rapport aux femmes à son rapport à la religion, en passant par ses talents de bagarreur et son amour des histoires. Et il perd sa possibilité à épater en perdant son père. Il n'avait trouvé que le dessin pour se distinguer.

Tout en pudeur et en humour, l'auteur nous raconte une histoire universelle. Celle des relations pères-fils et du deuil. Parfois dans la peau de l'adulte et père de famille, parfois dans celle du petit garçon, Sfar nous plonge dans ses souvenirs. C'est touchant et intelligent. Un joli roman-confession à découvrir.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          30
Joann Sfar a perdu son père, après avoir assisté à son agonie, sur son lit d'hôpital. Ce livre, c'est son kaddish, celui qu'il n'a pas pu réciter devant la tombe.

En un récit très décousu, il raconte son père, ses grands-parents, sa mère morte à vingt-six ans alors que lui-même en avait trois et demi et dont la mort lui a été longtemps cachée par son père, justement. Il raconte aussi sa propre vie, ses amours plutôt raisonnables, sa difficulté à se détacher du modèle paternel, le havre que représente pour lui le dessin, son territoire réservé.

C'est un livre impossible à résumer, dense comme la vie, riche de l'héritage culturel que l'auteur a reçu des parents qui l'ont précédé.
Joann Sfar se retrouve définitivement orphelin à quarante-trois ans. Ne plus être l'enfant de personne, c'est un cap à franchir, ce peut être une épreuve. Tout le monde y est confronté à un moment donné de sa vie, plus ou moins tôt, dans des conditions très différentes selon la nature des décès. Joann Sfar, qui a toujours admiré son père, a eu le temps de voir la déchéance de celui-ci au cours de sa maladie. C'est aussi cela qu'il faut digérer, accepter et laisser derrière soi pour vivre sa propre vie, enfin libre de toute entrave du passé.

C'est un livre émouvant et sincère mais pas triste. On rit souvent des anecdotes que raconte l'auteur à propos de son père et de lui-même. On imagine sans peine l'enfant que Joann Sfar a été, déchiré par l'absence de sa mère et ébloui par la vie trépidante de son père. C'est un livre très personnel, l'écrire lui a sans doute fait du bien.

Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Joann Sfar rend hommage à son père, sans concession, de façon brutale, le plus souvent en s'opposant à lui, en ne voulant pas, surtout pas lui ressembler. Il rejette la religion, ses manières de Dom Juan, son autoritarisme mais c'est son père.
J'ai aimé l'humour employé qui ne cache pas la souffrance.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (432) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chat du rabbin

De quelle couleur est mon pelage ?

Gris souris
Tigré
Ebène

10 questions
136 lecteurs ont répondu
Thème : Le chat du rabbin - Intégrale de Joann SfarCréer un quiz sur ce livre

{* *}