Le Chat du Rabbin, tome 9 : La Reine de Shabbat

Le chat du rabbin est une série respectueusement irrévérencieuse. Un chat se retrouve mystérieusement doté de la parole (à moins que ça n'est un rapport avec le fait d'avoir "bouffé le perroquet"). L'animal se sert de ce précieux don pour dire tout ce qu'il pense et ne ménage pas son maître en matière de religion. le tour de force de Joann Sfar est d'arriver à se moquer des travers ou des incohérences de la religion juive et de ses comparses monothéistes sans violence, sans virulence et même avec une tendresse touchante même pour l'indécrottable athée que je suis.
Ce tome revient sur la mort de la femme du rabbin et de nous peindre la détresse d'un homme de foi qui face à cette terrible perte n'est pas plus armé que vous ou moi. Tout ça avec beaucoup de délicatesse.
Pourquoi le tome 9 ? Parce que c'est le tome qu'il faut attendre pour un léger saupoudrage saphique.

Le style graphique de Sfarr ne me touche plus autant qu'aux premiers épisodes. Les aspects religieux ne me touchent plus non plus, en revanche j'ai bien aimé sa description des lieux (notamment des odeurs) et sa narration de l'enfance de Zlabya et de son émancipation jeune adulte, le tout commenté innocemment mais avec beaucoup d'humour par les enfants qui écoutent attentivement cette histoire contée par le Malka.